L’avenir du pont du ruisseau Villemaire pourrait se sceller prochainement
Une rencontre est prévue cet automne avec la MRC d’Antoine-Labelle et le ministère des Transports afin de discuter de l’avenir du pont du ruisseau Villemaire.
Fermé depuis février 2010, le pont du ruisseau Villemaire, communément appelé le « Tracel » ou pont du km 198, est, comme la Gare de Mont-Laurier, l’un des derniers vestiges de l’époque de la colonisation de la région des Hautes-Laurentides. Construite en 1908, cette structure de 78 mètres est l’ouvrage le plus imposant du Parc linéaire.
Depuis 2010, aucune circulation n’est permise sur le pont, que ce soit les motoneiges, les piétons, ou les cyclistes. Un détour a été mis en place depuis, obligeant les cyclistes et motoneigistes qui circulent entre Mont-Laurier et Saint-Jérôme à faire un détour pour continuer leur parcours.
En 2018, la firme WSP, dans un rapport remis à la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL), estime que l’état de détérioration dans lequel se trouve le pont du ruisseau Villemaire est trop avancé pour qu’on envisage sa restauration. À noter qu’il s’agit de la même firme qui, à l’été 2022, avait mené une étude d’évaluation de l’état de la fondation de la Gare de Mont-Laurier.
Encore plus tôt, soit en 2012, la firme avait mené une étude auprès de la structure, alors qu’elle s’appelait encore Genivar à l’époque. « La démolition de la structure existante s’avère nécessaire et inévitable », avait-on souligné dans ce rapport.
Les travaux semblent insurmontables ou encore très onéreux. Il est question de pourriture avancée du tablier, désalignement de la structure, une fondation très abîmée, et encore…
Construction d’un nouveau pont
Face à ces constats, la MRCAL avait comme plan en 2021 de démolir la structure et de construire un nouveau pont. Néanmoins, puisque le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) en est propriétaire, la MRCAL ne pouvait pas aller de l’avant avec ce plan. « Du côté du dossier du pont au km 198, l’infrastructure est la propriété du MTQ, c’est donc lui qui doit procéder à ladite démolition. […] De notre côté, nous avons obtenu, en 2019, une subvention de 1 305 000 $ du MTQ pour construire une nouvelle passerelle visant à rétablir le lien. Toutefois, nous ne pouvons procéder aux travaux aussi longtemps que la structure actuelle est en place, puisque celle-ci amène, entre autres, des enjeux de sécurité non négligeables », a mentionné Billie Piché, responsable des communications pour la MRCAL.
Un avenir plus qu’incertain
Quant à l’avenir du pont, une décision pourrait être rendue publique prochainement, après plus de 14 ans d’attente. « Le MTQ nous a confirmé qu’on devrait avoir des nouvelles incessamment, on nous l’a confirmé il y a deux semaines », a partagé le maire de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle, Daniel Bourdon.
Le Ministère confirme qu’une rencontre est prévue avec la MRCAL, sans plus. « Une rencontre est prévue cet automne avec la MRC d’Antoine-Labelle afin de discuter de la stratégie concernant l’avenir du pont situé au-dessus du ruisseau Villemaire, à Mont-Laurier. Le Ministère demeure sensible aux préoccupations de la MRC. Ainsi, le Ministère continuera de collaborer avec cette dernière. »
Une valeur historique indéniable
En 2012, la firme Patri-Arch inc. avait inspecté ce pont plus que centenaire, afin de statuer sur sa valeur patrimoniale, pour le compte (MTMD). Le pont du ruisseau Villemaire s’est révélé être un cas unique. « Le pont du ruisseau Villemaire témoigne ainsi d’une période clé de l’histoire et du développement de Mont-Laurier, soit celle de l’avènement de la voie ferrée. Sans cette dernière, la ville n’aurait sans doute pas connu la prospérité qui la caractérise durant le premier quart du 20e siècle », avait écrit la firme dans son rapport. On conseillait alors au MTMD de conserver ce pont unique et de le mettre en valeur.
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