P-A Méthot, foncièrement joyeux
Le samedi 29 juin à 20h, l’humoriste P-A Méthot se produira sur les planches de l’Espace Théâtre dans le cadre du festival Joyeux Mont-Laurier. Le spectacle combinera des numéros issus de son dernier one-man-show, des sketchs inédits et de l’improvisation, le tout dans une ambiance conviviale et décontractée. Entrevue avec l’homme derrière Faire le beau.
Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’humour ?
– C’est un accident de parcours, l’humour. J’étais à l’université et je faisais de l’impro avec ma gang. On faisait des genres de mises en scène dans des endroits publics, on faisait semblant de s’obstiner. On se trouvait ben drôle ! Et de fil en aiguille, j’ai décidé de monter sur un stage, pour l’essayer, juste pour le fun. Ça a été la piqure tout de suite et depuis 1996, j’ai jamais arrêté. Je l’ai jamais regretté. Moi les regrets, c’est quelque chose que je connais pas vraiment. Mes parents étaient comme ça, aussi. Ils ont toujours dit « je peux pas rien faire pour hier ». Je bâtis, j’apprends, je retire des leçons de certaines choses, mais j’ai pas de regrets !
Êtes-vous toujours autant en amour avec le métier ?
– Mets-en. Plus que jamais. J’ai pris un break de deux ans où j’ai pris moins d’engagements, où j’ai arrêté la tournée pour me reposer, et finalement est arrivée la radio sur un plateau d’argent. J’adore ça, mais la scène… Il y a rien comme la scène. Ça fait 28 ans que j’en mange, à coup de 200 ou 250 shows par année. Ça a pas pris de temps que la bébitte s’est réveillée ! J’aime vraiment ça, c’est ma vie.
Le festival s’appelle Joyeux Mont-Laurier. Vous considérez-vous comme quelqu’un de joyeux ?
– J’en suis fatigant. Je suis un happy morning. Le matin, aussitôt que mes yeux ouvrent, je crie : bon matin le mooonde ! T’sais le gars que tout le monde veut tuer dans un chalet ? C’est moi ! Je bois pas de café, j’en ai pas besoin. Je me brosse les dents et je suis parti. Donc ouais, je suis joyeux de nature. Je suis bipolaire aussi donc j’ai eu des hauts et des bas, mais je suis quelqu’un de foncièrement joyeux.
Est-ce que la joie naturelle réussit à pallier la fatigue quand on fait 200 spectacles par année ?
– C’est tellement magique, je peux même pas l’expliquer. T’es en coulisses, la trame sonore part, t’as mal au ventre, t’as mal à la tête, tu veux t’arracher les yeux tellement t’es malade, et aussitôt que tu entends ton nom, PAC ! t’es en pleine forme. Je sais pas comment ça fonctionne, mais ça fonctionne le temps que t’es sur scène. Et quand tu débarques, tu écrases. Comme si on mettait un suit de superhéros le temps qu’on est là. Et ce moment, il appartient plus au public qu’il m’appartient à moi. Les gens sont venus parce qu’ils veulent voir P-A Méthot en pleine forme. Donc si P-A Méthot a l’audace de se pointer, il s’oblige à être en pleine forme. Ça fait que j’arrive les fins de semaine, et j’ai plus d’énergie pour rien faire ! Je suis accoté tout le temps dans la barrure. Sais-tu quoi ? C’est brûlant d’être joyeux (rires).
Qu’est-ce que vous appréciez le plus de votre métier ?
– Ce que j’aime, c’est montrer aux gens que c’est pas parce que je suis sur un stage avec un micro que je suis différent ; on est pareil. Je suis pas quelqu’un qui fait de grandes envolées théâtrales. J’ai un manque de raffinement volontaire, parce que je veux sonner comme mon voisin, comme mon cousin. Je veux parler du monde qui me ressemble. Moi je suis un gars de région, alors aller à Mont-Laurier, aspri que je suis heureux ! La dernière fois que je suis venu pour un festival, c’était au Ranch El-Ben. J’avais joué sur un stage dans le fin fond, dans un rond de vase où les chevaux faisaient de la course de barils. Crime que j’avais trippé ! J’ai ce karma-là du gars qui vient de loin, donc partout où je vais, je fitte.
Vous aimez beaucoup le monde, donc ?
– Oui vraiment, j’aime beaucoup le monde. Je suis quelqu’un de très, très solitaire aussi. Je cultive le silence, et j’en ai besoin parce que quand je suis dans le monde je me donne à 200 %. Un moment donné, j’ai rencontré une vedette que je voulais rencontrer depuis très longtemps, quelqu’un pour qui j’avais une admiration sans bornes. Et quand je l’ai rencontré, il m’a presque ignoré et il m’a repoussé. Ça venait de décevoir tant d’années d’amour, de recherche, d’écoute… Tout ça a été scrappé en une seconde. Donc je me suis juré qu’à partir de ce moment-là, peu importe la personne qui viendrait me parler pour une photo ou pour se confier, la réponse serait oui. Je prendrai jamais le risque de décevoir quelqu’un comme moi j’ai été déçu. Donc si je peux au moins dans une journée ou dans une vie faire un petit quelque chose de positif, de doux et de joyeux, ben moi je suis all in tout le temps.
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