Stratégie du Conseil québécois sur le tabac et la santé
Au Méandre, l’avenir se dessine avec une Génération sans fumée
La première cause de mortalité évitable au Québec est le tabagisme. C’est pourquoi l’école du Méandre de Rivière-Rouge et la polyvalente Saint-Joseph de Mont-Laurier annoncent l’implantation du Plan génération sans fumée au sein de leur établissement respectif.
L’initiative vise à assurer le respect de la Loi sur le tabac, favoriser l’adoption de saines habitudes de vie au sein des communautés scolaires et contribuer davantage à la lutte contre le tabagisme. Il faut dire que le tabagisme auprès des jeunes est en forte diminution, mais le vapotage est en vogue. Celui-ci, à l’allure inoffensif, peut cependant encourager l’accoutumance des jeunes à la nicotine.
Pour prévenir cette dépendance, des élèves comme des membres du personnel s’impliquent.
D’abord, un profil dit tabagique est développé. Il s’élabore ensuite « une compréhension des habitudes de consommation tabagique et de vapotage des élèves, le tout permettant de mettre en place des objectifs clairs afin de contribuer à la lutte contre le tabagisme et le vapotage et d’offrir un environnement sans fumée aux communautés scolaires de chacune des institutions », indique le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), qui a mis en place la stratégie « Génération sans fumée ».
Essentiellement, les efforts pour la campagne dans les deux communautés scolaires sont identiques. L’info a rencontré le comité impliqué à Rivière-Rouge.
Augmentation du vapotage
Tout d’abord, les étudiantes Anne Boivin et Émilie Côté sont en service sur leur temps libres. Elles travaillent sur le terrain auprès de ceux qui consomment. Au cours du temps où elles seront actives dans le cadre du projet, elles animeront des ateliers de sensibilisation pour démontrer les avantages de ne pas fumer.
« Un petit coin chill avec musique sur l’heure du dîner se réalise actuellement. Des tables de pique-nique s’y trouvent et bientôt de la végétation prendra place au bon endroit pour donner de l’ombre à ceux qui ne fument pas. Cet endroit leur est réservé, exclusivement. »
Dans un échange avec L’info, le comité souffle que la tâche ne sera pas facile, car comme l’indique la directrice adjointe à l’école du Méandre Isabelle Fleurant, une hausse de près de 25% du vapotage est observée chez les élèves du secondaire. « Nous avons décidé de bouger et d’amener des actions. Nos étudiantes sont avec nous pour les activités de sensibilisation, mais aussi pour trouver des slogans accrocheurs en plus de transmettre les messages dans les groupes de secondaire. Ajoutons que nous avons des adultes sur le terrain », ajoute Mme Fleurant.
À la lumière des objectifs visés pour une période de cinq ans, le but entre autres repose sur l’élimination des possibilités qui conduiraient un jeune à expérimenter la nicotine.
Autres ressources
Lily-Pier Thériault, de la Maison Lyse-Beauchamp, est intervenante en dépendance. Elle œuvre au sein des deux communautés scolaires et son rôle, pour l’instant, s’est avéré un franc succès lors de l’implantation de kiosques d’information sur l’heure du dîner dans les deux écoles. Avec elle, l’intervenante pivot en toxicomanie, Nathalie Laurendeau. Son rôle se vit sur le terrain même, celui des classes. « Nous serons dans les classes pour des activités de prévention, surtout pour le vapotage. Le but est de leur transmettre la bonne information, car souvent le vapotage est banalisé face au tabac. Mais il y a de la nicotine dans les deux », déclare-t-elle
Au comité se joint Marie-Claude Blais, agente de réadaptation. « De notre côté, nous allons envoyer de l’information aux parents, dont plusieurs croient que le vapotage est mieux que le tabac. Souvent d’ailleurs, l’habitude de fumer émerge de la maison, donc, si l’on peut joindre les parents, c’est un grand pas. Mais la tâche est ardue », confie cette dernière.
Sur la page Facebook de l’école du Méandre, les parents trouveront des capsules reliées à la campagne.
Le CISSS des Laurentides s’intègre dans la campagne avec la présence d’une infirmière en CLSC spécialisée en cessation du tabagisme. « Advenant que du personnel ou des élèves décident de fumer, ils pourront se référer aux membres du comité qui les dirigeront vers l’infirmière. À son tour, elle proposera des solutions », conclut Isabelle Fleurant.
Le CISSS des Laurentides s’inquiète aussi de la dépendance
« Le vapotage et le tabagisme sont des enjeux importants de santé publique chez les jeunes: les plus récentes données indiquent que l’utilisation de la cigarette électronique a quintuplé en six ans alors que la consommation de tabac a diminué. […] La Direction de santé publique du CISSS des Laurentides travaille en collaboration avec le CQTS afin de promouvoir de saines habitudes de vie et de prévenir l’initiation au tabagisme et au vapotage chez les jeunes. Je suis heureux d’appuyer l’école du Méandre et la polyvalente Saint-Joseph dans cette belle initiative pour promouvoir la santé et le bien-être des jeunes », soulève le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique du CISSS des Laurentides.
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