Prolongation du confinement et couvre-feu
La SDC fait contre mauvaise fortune, bon cœur
Les milieux des affaires et politiques locaux reconnaissent tous l’importance d’imposer un prolongement du confinement pour couper la transmission communautaire de la COVID-19 chez nous, mais ils s’y conforment sans enthousiasme.
Selon Marc L’Heureux, préfet de la MRC des Laurentides (qui va de Val-Morin à La Minerve), ces mesures sont nécessaires. Il rappelle qu’au début janvier, tous les hôpitaux des Laurentides, de Saint-Eustache à Mont-Laurier en passant par Rivière-Rouge et Sainte-Agathe, avaient leurs urgences bonder et un grand nombre de patients aux soins intensifs. « Un taux d’occupation à 180% comme on a vu, c’est inquiétant! », lance-t-il.
Cela dit, il avoue ne pas applaudir devant les nouvelles restrictions imposées par Québec. Néanmoins, il comprend l’importance du signal que cela envoie à une partie de la population, plus réfractaire à maintenir les mesures sanitaires déjà en place. « Les gens réfléchiront avant de sortir au moins, et ça envoie un encouragement aux gens de la santé qui voient la situation empirer dans les hôpitaux », croit-il.
S’ajuster pour passer à travers
Pour la Société de développement commercial (SDC) de Rivière-Rouge, la nouvelle n’est pas réjouissante, mais elle croit que ses membres pourront s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité. « Ç’a surtout un impact sur le commerce de détail, rappelle le directeur général de la SDC, Luc Poirier. Nos marchés d’alimentation, nos vétérinaires, tout ça, ça reste ouverts. Et même dans le détail, on a beaucoup de boutiques en ligne maintenant, nos membres ont fait le saut vers le numérique. »
« On est mieux outillés que pendant la première vague et on continuera à mieux outiller nos membres. »
-Luc Poirier
L’autorisation de permettre à tous les commerces d’offrir la collecte à la porte a également été fort bien reçue par la SDC. Déjà, plusieurs magasins ont été proactifs et ont fait ce saut avant l’annonce du prolongement du confinement. Le principal défi sera maintenant d’informer les clients des boutiques qui l’offrent.
« La page Facebook de la SDC va servir à communiquer ça, on va y mettre tous les commerces où la collecte à la porte est possible », promet Luc Poirier.
Il ajoute que le comité de relance formé par la Ville de Rivière-Rouge et la SDC est toujours actif et que des actions seront entreprises dans les prochaines semaines pour soutenir, de différentes façons, l’achat local.
Les touristes bienvenus
La plus grande inquiétude dans la Vallée de la Rouge vient définitivement de la venue de visiteurs dans la région. C’est que le premier ministre a été clair: tant que l’on ne sort pas de sa bulle familiale, il est possible d’aller faire des activités de plein air. Les déplacements interrégionaux ne sont toujours pas recommandés, mais aucun barrage policier ne sera mis en place pour les empêcher. Il faut donc s’attendre à une ruée des citadins et des banlieusards sur nos sentiers.
Luc Poirier refuse cependant d’y voir quelque chose de négatif. « On ne voit pas les visiteurs comme une menace, dit-il, tant que le désordre ne s’installe pas. Dans nos commerces, ce que je vois depuis le début de la pandémie, c’est un respect strict des consignes. »
Concernant ce risque de voir la région être envahie par les amateurs de plein air du Grand Montréal, Marc L’Heureux ne croit pas qu’il s’agisse d’un enjeu de toute façon. « Les Montréalais, en général, suivent les règles. Et comme à l’extérieur, les risques de transmission sont minimes, je ne vois pas ça comme un gros problème », conclut le préfet.
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