La première récolte de compost est contaminée par le verre
La direction de la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR) espérait un premier lot de compost de qualité à la suite de l’implantation du service à l’automne dernier. Il n’en est rien puisque ce compost est contaminé de verre et inutilisable pour l’usage domestique.
Au Canada, explique le directeur général de la RIDR, Marc Forget, le compost doit être analysé par une firme spécialisée. « La norme canadienne, des critères précis, dicte l’utilisation du compost. » Expliquant que le gouvernement a pris en charge la qualité du compost afin qu’il ne soit pas rejeté dans la nature, le directeur explique que c’est à l’étape première que tout se joue. « Ça passe par l’usage que fait le citoyen avec son bac brun », dit-il.
« Si quelqu’un casse une bouteille de verre et met ça dans le compost, c’est impossible de le retirer », déplore M. Forget. Soulignons que le bac brun ne passe pas par un site de tri. « On va travailler avec les municipalités pour la sensibilisation. Il faut dire qu’il y a aussi du travail pour l’entrepreneur qui ne doit pas verser de contaminants dans le camion ».
Partout au Québec où la collecte du bac brun a été implantée, la situation de contamination de matière non compostable a été monnaie courante au départ, mais à plusieurs endroits, c’est maintenant chose du passé. « Nous avons eu un échantillon qui est sorti hors-norme, mais ça ne fait pas de nous des gens qui ne sont pas “bons” pour ce type de collecte. Nous sommes sérieux et l’on protège la population en ne distribuant pas cette première récolte de compost le 11 mai », indique M. Forget.
Le 11 mai, c’était la journée où habituellement la RIDR distribuait du compost gratuitement à qui venait au site. L’événement est reporté à une date ultérieure.
Marc Forget estime qu’un compost contaminé comme celui de cette première récolte avec du verre pourrait s’avérer dangereux dans des jardins domestiques. C’est pourquoi la distribution se limitera aux sols cultivables.
Inspection fréquente
À la RIDR, chaque lot de bacs bruns qui est déversé dans une cellule est maintenant scruté à la loupe pour extirper les contaminants, et ce, depuis le dépôt de l’analyse. « On prend des photos de ce qui n’est pas bon et l’on envoie celles-ci à la municipalité d’où arrive le voyage. Ça fait partie du plan d’action que l’on a mis en place pour contrer la contamination. »
Chaque cellule où est ensuite déposée la matière organique comprend entre 100 et 120 tonnes et elles sont isolées. Elles sont suivies à chaque étape pour être capables d’identifier un échantillon de qualité et d’isoler le lot s’il y a problème et pouvoir le traiter à part. Avec Mont-Tremblant qui s’ajoute à la collecte à la fin de mai, il y a des chances que des contaminants se trouvent dans un voyage ou deux de matière organique.
« Nous sommes à une étape où l’on doit travailler au niveau du citoyen, poursuit Marc Forget. Tout le monde doit apprendre à se servir du bac brun. »
Pour aider, la RIDR lance une fois de plus sa Patrouille Verte sur la route cet été. « La Patrouille reprend du service dans certaines municipalités: La Macaza, Labelle, La Minerve, La Conception et le secteur de Lac-Tremblant-Nord. À ce moment-ci, certaines n’ont pas encore prévu de patrouille: Nominingue, Lac-Saguay, Rivière-Rouge et L’Ascension. Elles se questionnent actuellement ». Soulignons qu’il y a des coûts associés à la Patrouille Verte.
Quoi mettre dans le bac ?
Essentiellement, tout ce qui a été vivant, à la source même, peut se jeter dans le bac brun. Le marc de café? Oui, car l’origine est végétale. La coquille d’œuf? Oui encore, car elle provient d’un être vivant, la poule. Le bois de minuscule taille (cure-dent, bâton de brochette)? Toujours oui, car le bois est de source végétale. Idem pour le carton, petites branches et feuilles mortes. Tout ce que l’on mange va au bac brun.
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