Fièrement IN pour la diversité culturelle : Entrevue avec Jian Xu
Découvrez l'entrevue avec Jian Xu, 33 ans et au Québec depuis janvier 2020.
Pourquoi avoir choisi de s’établir sur le territoire de la MRC des Laurentides ?
C’est le travail qui m’a amené dans la région et je dois dire que je suis vraiment tombé en amour avec les Laurentides. J’ai vécu auparavant un peu à Montréal, mais j’y étais trop stressé. Ici, j’ai trouvé un bon équilibre entre travail et qualité de vie.
Comment gardez-vous contact avec vos racines en étant dans les Laurentides ?
Je suis chef sushis et c’est comme manger de la cuisine chinoise. De plus, beaucoup d’ingrédients spécifiques sont disponibles aux rayons des spécialités asiatiques dans les épiceries locales. Côté famille, j’ai un oncle et une tante qui vivent depuis 10 ans à Montréal. Je peux aussi me connecter régulièrement avec mes parents qui vivent en Chine. Je n’y suis pas retourné depuis mon arrivée, car je suis maintenant bien trop occupé et puis là-bas, il y a toujours des restrictions de voyage reliées à la Covid.
Qui dans la région des Laurentides a fait une différence pour vous? Et comment ?
Mes enseignantes en francisation; ce sont d’ailleurs 2 sœurs : Madame Liliane et Madame Lise. Elles dispensent un enseignement innovant et adapté à tous les niveaux. Elles m’aident beaucoup et je les consulte aussi pour avoir des conseils d’ordre philosophique. Elles m’ont fait comprendre que si j’ai une bonne attitude, ma vie sera plus facile. Il y a aussi mon employeur actuel qui m’offre de l’hébergement, des assurances et l’accès aux loisirs.
Ce que vous appréciez le plus sur le territoire de la MRC des Laurentides ?
Je trouve que la vie ici est enrichissante. Le gouvernement a su comment préserver la nature et les plages sont ouvertes et accessibles. J’ai accès à beaucoup de loisirs après le travail comme les randonnées à vélo, la natation, le tennis. Le ski est facilement abordable et j’apprécie les avantages de la carte Accès Tremblant.
Quel a été le plus gros enjeu rencontré à votre arrivée ?
C’est d’avoir été confronté aux mesures sanitaires liées à la Covid; je ne pouvais pas socialiser et j’éprouvais un sentiment de solitude. En fait, en un premier temps, j’étais venu visiter mon oncle et ma tante. Il m’a ensuite été impossible de retourner en Chine à cause des restrictions et finalement j’ai pris la décision de faire des études en francisation et de demander un permis de travail.
Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Quels sont vos projets d’avenir ?
Dans 5 ans, je compte bien encore être dans la région, car j’ai un bon travail même si en Chine je travaillais dans l’exportation de produits pour véhicules vers le Qatar. Comme chef sushis j’ai des opportunités pour m’améliorer, acquérir plus de compétences. Je vise la création de nouveaux plats et de devenir un grand chef dans ce domaine. Je compte aussi améliorer mon français et ma condition physique.
Quelles sont les activités auxquelles vous participez pour vous engager dans votre milieu ?
Je n’ai pas toujours le loisir de faire des activités, car je travaille à temps plein de 16h30 à minuit et 4 jours par semaine, je suis en cours de francisation de 9h à 16h, mais je trouve quand même le temps d’en faire; du tennis entre autres. Après mes études, je compte m’impliquer dans la communauté.
Nommez 3 grandes différences de votre pays d’origine versus votre pays d’adoption ?
Les moyens de transport sont différents. Il y a beaucoup de voitures en Chine donc beaucoup de trafic et moins de transports en commun. La façon de s’exprimer est aussi très différente; ici, c’est plus direct et surtout, on peut s’exprimer plus…librement.Au sujet de la nourriture, la cuisine chinoise est pas mal plus épicée qu’ici.
Qu’est-ce qui vous a le plus sorti de votre zone de confort à votre arrivée?
Le barrage avec la langue d’ici, très différente de celle de mon pays natal, tout comme la météo. Je viens de Fushun, une ville de la province de Liaoning. J’ai eu aussi de la difficulté avec les cours de conduite. J’ai souffert de solitude à mon arrivée, de nostalgie. Je me suis vraiment senti étranger.
Selon vous, quelle est la plus grande qualité des Québécois d’origine ?
Les Québécois d’origine sont généreux et chaleureux. Je les trouve très ouverts envers la culture asiatique, amicaux. J’ai maintenant beaucoup d’amis et nous faisons une multitude d’activités ensemble.
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