L’histoire vraie du père Noël
La fête de Noël est l’occasion de se retrouver en famille autour d’un bon repas, d’un sapin illuminé et de jolis cadeaux. Au Québec, c’est la fête la plus importante de l’année. Pour les catholiques, Noël marque la naissance de Jésus. Le sapin, la crèche de même que le père Noël sont les principaux symboles de cette fête chez nous.
Par Rémi Bélanger, bénévole de la Société d’Histoire et de Généalogie des Hautes-Laurentides
L’origine du fameux père Noël
Saviez-vous que le Noël québécois est teinté de traditions allemandes, anglaises, américaines et françaises? Aujourd’hui, je vous raconte la vraie histoire du père Noël, qui s’incarne dans des mythes et des folklores païens, christianisés au 3e siècle dans la figure d’un saint qui, au fil du temps, se transforma en personnage laïque et commercial.
Plusieurs centaines d’années avant la naissance de Jésus, on retrouve dans la mythologie scandinave deux personnages qui sont les ancêtres les plus lointains du père Noël : le lutin Julenisse et la déesse Freyja.
Julenisse était un petit lutin au visage de vieillard qui protégeait les fermiers. Lors du solstice d’hiver, il avait la faculté de grandir et de descendre sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants. Il se déplaçait en traîneau tiré par des boucs, portait une grande barbe blanche, un bonnet vert et des vêtements de fourrure.
Dans la mythologie nordique, Freyja, déesse de la beauté, du bonheur et de la fertilité, était attirée par l’odeur du sapin. Lors du solstice d’hiver, elle se promenait dans les airs, assise dans un chariot tiré par deux grands chats et descendait dans les cheminées où l’on faisait brûler des bûches de sapin afin de porter bonheur, chance et fortune aux habitants.
À l’ère chrétienne, au XIe siècle, le pape canonisa Nicolas de Myre, qui devint le saint le plus populaire de la chrétienté. On le vénérait pour sa générosité et ses dons de thaumaturge (guérisseur). Des légendes circulaient à son sujet. Durant la nuit de Noël, vêtu de son costume d’évêque avec sa mitre sur la tête, il se promenait à dos d’âne et apportait des cadeaux aux enfants pauvres : noix, pommes, friandises qu’il mettait dans leurs souliers au pied du lit. Plusieurs personnes lui attribuaient leur guérison miraculeuse. Sa réputation se répandit dans toute l’Europe et au Moyen-Orient grâce aux croisades. Avec ce saint si populaire de la chrétienté, on souhaite faire de Noël la fête du petit Jésus et inciter « les enfants à prier pour la paix ».
Une figure américanisée
Mais, quand l’histoire de saint Nicholas fut introduite aux USA par les immigrants irlandais, au XXe siècle, les bandes dessinées et la littérature de jeunesse transformèrent saint Nicholas en Santa Claus. Noël devint alors la fête du père Noël et « les enfants prieront désormais… pour avoir des cadeaux. »
En 1931, à cause de la popularité grandissante du personnage, l’entreprise Coca-Cola s’appropria Santa Claus dans sa publicité commerciale. Elle confia le projet à l’illustrateur suédois Haddon Sundbloom. Ce dernier produisit toute une série d’enseignes présentant Santa Claus habillé de rouge et de blanc avec un breuvage à la main. Le look de ce personnage commercial plut aux adultes comme aux enfants et valut à son auteur une renommée internationale. Devant cet engouement, Coca-Cola donna vie au personnage fictif en costumant une personne et en lançant des slogans tels « Le père Noël existe, nous l’avons créé » ou encore « Le père Noël, une histoire magique! »
De 1931 à 2024, Santa Claus est resté le même, devenant une tradition liée à la famille, à la générosité, à la gentillesse des enfants et à la joie de vivre. Ce qui surprend le plus, c’est que partout dans le monde, on encourage les enfants à croire au père Noël.
Le père Noël est devenu un rite de passage de l’enfance à l’adolescence, un culte réservé aux enfants sages qui deviennent grands quand ils ne croient plus à ce bonhomme joyeux et souriant qui fait Ho! Ho! Ho!
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