« J’ai conçu ma saga de manière à ce que chaque tome puisse se lire indépendamment »
Wabassee : la fin d’une saga
Francine Ouellette aura mis quatre ans à écrire Wabassee, le sixième tome de sa saga historique Feu où l’on suit les péripéties de trois personnages fictifs on ne peut plus fidèles à leur époque et à leur culture.
La quatrième de couverture est éloquente : « Avec son ami oueskarini Makwa, William Thompson, alias Red Traveler, s’occupe de la logistique du transport en canot sur la rivière du Lièvre. Un jour, ils doivent accompagner James Bannister dans la visite des fermes forestières. Poussé par l’attrait des vastes paysages canadiens, ce jeune Anglais fraîchement débarqué est très fier d’avoir été engagé par la toute-puissante James MacLaren Company Ltd. Naît alors chez lui le rêve de chasser le fabuleux wapiti. Dans Wabassee, la rivière provoque et porte les événements qui s’articulent autour des principales identités de base du Québec soit celle des Autochtones qui perdent leur espace vital, celle des Canadiens français en quête d’un chez-soi et celle des anglophones de pouvoir tels les MacLaren qui, maîtres de la Lièvre, contrôlent les torrents et les hommes ».
L’histoire comme fil conducteur
« J’ai conçu ma saga de manière à ce que chaque tome puisse se lire indépendamment. Je ne voulais pas que le lecteur soit prisonnier. Évidemment, je fais des sauts temporels, du tome 1 au tome 6, mais tous pourront s’y retrouver parce que chaque roman est une entité en soi. », répond Mme Ouellette.
Mais y a-t-il un fil conducteur? « Ce sont les cours d’eau, ces chemins qui marchent, comme disaient les Amérindiens. Quand Champlain est arrivé au début du XVIIe siècle, tout l’échange des produits se faisait sur les rivières, entre autres la rivière des Outaouais qu’on appelait la Grande Rivière. Toute notre histoire a été façonnée par les rivières, c’étaient nos chemins et on se déplaçait en canot. Wabassee a été écrit sous cet angle-là. »
Les éléments
Pourquoi alors avoir chapeauté la saga par le mot feu? « Mes romans sont en quelque sorte dénominés par les quatre éléments : air, terre, eau et feu. Avec Au nom du père et du fils, on parle de la colonisation (terre). Ensuite, j’ai écrit Sire Gaby du Lac (l’eau), et dans Les ailes du destin et Le Grand blanc, c’est l’air. Dans ma saga, le feu des armes est très important. Dès le début, avec La rivière profanée (la rivière des Outaouais), je parle de la première guerre économique qu’il y a eu en Amérique du Nord et de Champlain qui y a fait éclater pour la première fois l’arme à feu ou « bâton de feu » selon les Autochtones. » Les tomes suivants relatent des périodes de notre histoire où la voix des canons et des fusils a parlé ainsi que des enjeux en cause.
Wabassee, aux Éditions Libre Expression, 380 pages.
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