Sortie de son 2e album le 6 mai dernier
Nicolas Gémus présente une suite logique à son premier opus
Les admirateurs de Nicolas Gémus salivent d’apprendre que l’auteur-compositeur et interprète arrive enfin avec l’attendu album qui fait suite à Hiboux paru en juin 2019. Tout simplement intitulé Nicolas Gémus, le nouvel opus est chargé d’émotions, recette gagnante pour l’artiste qui a travaillé fort à sa réalisation pendant le grand confinement. Voici un entretien édité avec un homme de mots et créateur d’atmosphère.
Comme plusieurs artistes, le passage de la pandémie en est un de réflexion, souvent de retour aux sources à différents niveaux ou encore une franche ouverture sur l’importance des choses de base à la vie, comme l’amitié, l’amour, etc.
Disons-le, tu étais sur un bel élan quand la COVID est arrivée dans le décor, non?
« J’avais une belle visibilité après Rideaux et une tournée se dessinait en France, comme ici d’ailleurs. Disons qu’aujourd’hui, je repars un peu à neuf. Depuis, j’ai travaillé sur ce nouvel album, mais j’en ai profité aussi pour me ressourcer, pour lire et j’ai suivi des cours de guitare avec mon prof à l’école de la Chanson de Granby. Question de peaufiner ma connaissance de la théorie. La majeure partie de mon temps de pandémie, je l’ai donné sur mon album par contre. »
Tu as mis un peu plus de deux ans pour écrire un album. Est-ce qu’il y a quelques chansons qui n’ont pas trouvé place sur ton album?
« Mon rythme créatif s’avère assez long, j’avoue. J’ai beaucoup travaillé les textes. J’ai ensuite fait un tri en chemin, comme d’habitude. Oui, il y a des débuts de chansons que je vais sans doute réutiliser. À un certain moment, j’ai dû pousser les textes sur l’album, soit huit, car il y a deux instrumentales. »
Justement: pourquoi deux instrumentales si tu as des textes en banque? Ces musiques demandaient-elles d’être nues?
« Ça méritait d’être instrumental. Si je trouvais que ces pièces n’avaient pas leur place, je n’aurais pas eu de complexe à y aller avec huit chansons. Personnellement, avoir des pièces instrumentales, c’est un truc que j’aime. En fait, avec la dernière pièce, Contra, on se demandait si l’on allait la mettre sur l’album tellement elle clashait avec le reste des chansons. Finalement, on a réalisé que c’était un beau moment de studio, un beau délire collectif. Ça ferme bien le disque qui a une forte charge émotive. »
Puisque tu fermes avec la pièce Contra, plus rythmée que ce que l’on connait de toi sur disque, est-ce que l’on doit prendre le résultat comme un clin d’œil au prochain album, si loin peut-il être?
« Le temps le dira. Disons que la petite semaine [en décembre dernier] d’enregistrement a été intense. Je crois que ce délire avait sa place. Après deux années de remise en question, ça m’a fait du bien d’avoir ce moment brut, fort et de communication humaine. »
Après quelques écoutes, je ne me trompe pas en disant que ce nouvel album est une suite logique à « Hiboux », non? C’est-à-dire, une œuvre d’ombre et de lumière?
« Ça me rassure. Dans l’esprit, ça reste la même logique. C’est plus dans la captation qui s’avère plus brut. Mais je crois que dans l’ensemble c’est bien une progression naturelle ».
Soulignons que le nouvel album est en prise direct dans un studio des Laurentides, live, comme on dit dans le business. Derrière la console, Nicolas Gémus voulait Éloi Painchaud à la production. C’est lui qui tient le bateau.
« Éloi a quelques ajouts de programmation ici et là, mais la très grande partie de l’enregistrement est en prise directe. Et même sans métronome comme il y a des décennies. »
Sur le nouvel album, l’artiste est toujours entouré de son guitariste Louis Fernandez, du bassiste Ian Simpson auquel s’est greffé le batteur P. E. Beaudoin. Painchaud a prêté son coup de main.
Le public peut déjà déguster deux extraits du nouvel album, L’âme à la tempête et Vie en rose, cette dernière sortie le 5 mai. Le tout s’entend sur les grandes plateformes de musique en continu, comme l’album au complet. Il est conseillé d’acheter l’album afin d’aider Nicolas Gémus à réaliser ses prochains albums. Le conseil s’applique à tous les artistes.
Soulignons enfin que la pochette est illustrée par l’illustrateur de Rivière-Rouge, Denis Rodier. Avec Nicolas, qui a grandi dans la Rouge, on pourrait dire que c’est un produit local!
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