Culture

Les bibliothèques: pas juste pour héberger des livres

Publié le 5 janvier 2022 par Sarah St-Denis

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Sarah St-Denis

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | sst-denis@infodunord.ca

Cette année, Culture Laurentides a souligné les 40 ans du Réseau Biblio des Laurentides en rendant un hommage à sa directrice, JoAnne Turnbull et à toute son équipe.

JoAnne Turnbull et Alexandre Gélinas, directeur général du Théâtre Le Patriote, lors de la remise des 31ème Grands Prix de la culture des Laurentides. (Photo gracieuseté – André Chevrier)

C’est lors de la remise des 31ème Grands Prix de la culture des Laurentides le 30 novembre dernier au Théâtre du Marais de Val-Morin que Mme Turnbull s’est vue décerner cette reconnaissance. « Ça a vraiment été un beau moment pour la célébration de nos 40 années d’existence. Ça met en valeur tout le chemin que nous avons parcouru. Les bibliothèques de la région se sont vraiment développées et la profession aussi », dit-elle.

« On pourrait diviser notre parcours en quatre décennies. La première a été la période d’implantation auprès des municipalités, la seconde fut celle de l’informatisation des bibliothèques, la suivante a été marquée par une relève auprès de la direction du Réseau et la dernière, par une période d’innovation », poursuit Mme Turnbull, qui occupe le poste de directrice générale depuis 18 ans.

Continuer d’innover

Selon Mme Turnbull, les Laurentides sont une région reconnue pour être à l’avant-garde dans le secteur des bibliothèques publiques.

« Nous avons la réputation d’innover. Il y a six ans, nous avons lancé le programme BiblioQUALITÉ pour soutenir l’investissement des municipalités dans leur bibliothèque. Cette année, le programme est devenu panquébécois. Nous sommes très fiers de cette réussite! Ça va permettre de faire évoluer les bibliothèques de façon générale dans toute la province. Prochainement, nous aimerions créer un gala de reconnaissance publique », affirme la bibliothécaire.

3ème lieu

Concernant l’avenir, les réflexions sont tournées vers l’intégration du concept de « 3ème lieu ». Ce dernier définit les lieux de vie dont chaque individu a besoin pour s’épanouir: le 1er étant la maison, le 2ème le travail ou l’école et le 3ème, un lieu qui n’est pas aussi formel que le précédent et qui permet le contact humain ainsi qu’une attache à sa communauté, comme un café ou une bibliothèque.

« La bibliothèque est souvent le seul service culturel gratuit et ouvert à l’année dans nos municipalités. Alors, elle doit jouer plusieurs rôles qui lui permettent d’être un lieu d’échanges, de rencontres et de réflexions. Avant, on y allait pour chercher un livre puis on repartait. Aujourd’hui, on a besoin d’espaces bien aménagés. Nous allons travailler à soutenir l’amélioration des lieux physiques des bibliothèques pour encourager les gens à sortir de chez eux. Nous souhaitons des espaces modulés afin de permettre aux citoyens de s’installer et de rester sur place, avec les services et le confort nécessaires », conclut JoAnne Turnbull.

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