Mois de l’archéologie: Un visage derrière la profession d’archéologue
L’archéologie, dans le concret, n’a rien à voir avec la recherche d’un trésor. C’est une science. Pour démystifier la discipline, août est désormais le Mois de l’archéologie. En cette occasion, nous rencontrons deux archéologues qui ont un lien avec la région.
Roland Tremblay est reconnaissable parmi tant d’autres. Certes, parce qu’il dépasse d’au moins une tête ses semblables, mais aussi parce que son rire – et sa douce folie – rendent le personnage, finalement, plus grand que nature.
Archéologue depuis 35 ans (il s’en étonne lui-même), sa spécialité est la préhistoire récente de la vallée du Saint-Laurent. Il habite pourtant à temps partiel loin du fleuve, à La Minerve, et se réjouit de l’arrivée de l’Internet haute vitesse dans son foyer laurentien. Car un archéologue peut lui aussi profiter des avantages du télétravail.
Mandats pour des firmes
Roland Tremblay accomplit des mandats pour des firmes de consultants en archéologie. Au Québec, il évalue à une dizaine le nombre de ces entreprises. Lui, il travaille le plus souvent avec Ethnoscop, dont le siège social est à Boucherville. Forcément, souligne-t-il, car l’ethnohistorienne Laurence Johnson, l’une des actionnaires, est aussi sa conjointe. Aussi, des musées font appel à son expertise, comme celui de Pointe-à-Callière dans le Vieux-Montréal, et il lui arrive de réviser du contenu scientifique. Bref, il ne manque pas de travail.
Une flamme vive s’allume lorsque Roland Tremblay explique l’amour de son métier: « L’archéologie, c’est un savant mélange de travail intellectuel et physique. C’est un travail qui se réalise en partie dehors, au contact avec la nature. L’archéologue doit alors s’intéresser à la biologie, l’entomologie, la géomorphologie, et à tout ce qui permet de comprendre le contexte archéologique. Et le fun, aussi, c’est que c’est en fait du pistage. Sur le même principe de compréhension des traces laissées par des animaux sur la neige, nous, on essaie de comprendre le passé grâce à des traces du passage des humains. »
Sphère académique
Karine Taché est une archéologue qui évolue quant à elle dans la sphère académique. Elle est professeure agrégée au département des sciences historiques à l’Université Laval ainsi que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en archéologie biomoléculaire. De Montréal à Vancouver en passant par York (Angleterre), elle a mené des études universitaires de longue haleine. Depuis 7 ans, elle dirige des fouilles archéologiques dans le secteur de Nominingue.
Outre la richesse archéologique de cette région, Karine Taché reconnaît avoir un attachement particulier pour ce territoire. Ses parents sont natifs de Sainte-Agathe-des-Monts, et elle a fréquenté la nature des environs toute sa jeunesse, notamment avec son père qui allait chasser sur la ZEC Maison-de-Pierre à L’Ascension. En plus, et c’est là un concours de circonstances, son conjoint Francis Lamothe, lui aussi archéologue, vient d’une famille de villégiateurs ancrée à La Minerve depuis les années 1950.
Karine Taché aime que son métier ne soit jamais routinier. « D’un côté terre à terre, être archéologue me permet à la fois d’être manuelle, de faire du plein air, d’être intellectuelle à mes heures, d’effectuer des recherches en bibliothèque », dit-elle.
« Au niveau fondamental, l’archéologie donne accès à un passé qui serait autrement inaccessible. »
-Karine Taché, archéologue et professeure à l’Université Laval
L’archéologie québécoise est un petit monde. Ainsi, ces deux-là se connaissent depuis des années. Ils ont travaillé maintes fois sur les mêmes sites archéologiques. Assis autour d’une bière, ou deux, ils accepteraient volontiers de raconter la fois où…
Pour les amateurs d’archéologie
Archéo-Québec, le réseau de la diffusion de l’archéologie propose des activités pour souligner le mois de l’archéologie. Dans la région:
- Lancement d’une pirogue – Lac-des-Seize-Îles (dimanche 15 août de 13h30 à 16h)
- Trésors d’occupation humaine depuis près de 6 000 ans, présenté par les Gardiens du Patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides – Lac-des-Seize-Îles (dimanche 22 août à 13h)
- Des activités virtuelles, des suggestions de livre ou de sorties et de plus amples informations sont disponibles sur le site Web de l’organisme.
Karine Taché propose aux amateurs d’archéologie de visiter le site Web Archéolab.Québec, une plateforme sérieuse avec un comité d’experts, qui offre la possibilité de grandes découvertes.
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