Fractal Cypher récidive avec un mini-album
Le groupe de métal progressif mélodique Fractal Cypher commence à jouir d’une bonne réputation et deux membres sont originaires des Hautes-Laurentides, La Minerve et Sainte-Anne-du-Lac. À la sortie de son mini-album, Prelude To An Impending Outcome, le journal a jasé musique avec le guitariste minervois, Vincent Bruneau.
Le mini-album de quatre pièces fait suite au premier album paru en 2016, The Human Paradox. En quoi les nouveaux enregistrements diffèrent-ils de ce premier opus ? « Sur le plan du son, je dirais que nous sommes plus fidèles à nous-même, comme on sonne en spectacle. Contrairement à notre premier album, nous avons pris soin d’utiliser autant que possible le même “tone” d’instrument que nous utilisons en spectacle ou en pratique pour l’enregistrement. Ce qui fait en sorte que les gens qui viendront nous voir en spectacle et qui auront écouté l’album seront mieux servis du point de vue de la performance des chansons. Ces changements sont plus flagrants pour ce qui est du son de basse et des guitares. »
De l’inspiration tous azimuts
Aux compositions, le groupe a gagné en maturité depuis deux ans, essayant toujours de repousser ses limites en explorant les territoires inconnus musicalement, ajoute Vincent, texturant les chansons d’atmosphères et de dynamiques différentes à chaque pièce. « La rencontre de différents styles musicaux exploités sur l’album est encore plus importante que notre premier album, ce qui donne un album extrêmement diversifié et intéressant d’un bout à l’autre. L’aspect progressif de notre musique est vraiment plus présent en matière de structure des chansons, des nombreux changements de tempo et de la complexité rythmique. »
D’où vient l’inspiration pour les compositeurs ? « L’inspiration vient de tellement d’endroits ! Mais, pour être honnête, avant d’écrire un “riff”, une note ou même d’avoir une idée concrète, tout commence par un sentiment, une ambiance que nous savons que nous voulons créer. La musique est partout: des films aux jeux vidéo, des publicités aux chaînes de radio en passant par la télévision, et bien sûr, du nombre incroyable de groupes de prog, de death, de power, de black, de rock, etc. Mais nous aimons beaucoup mélanger et essayer différents genres et styles musicaux, et pour nous, c’est la direction où l’on doit aller si l’on veut réussir à créer quelque chose de nouveau et de rafraîchissant de nos jours. »
Le groupe est aussi plus confortable en studio, profitant des séquences de préproductionsavant l’entrée en studio et l’enregistrement de maquettes maison. « Nous avons tous adopté des méthodes de travail en studio qui nous ont permis d’éviter certaines “erreurs” et d’être plus efficaces. On peut perdre beaucoup de temps si l’on ne sait pas trop comment interpréter tel ou tel passage dans une chanson. Des choses, entre autres, qui se règlent en faisant des préproductions. »
D’où se situe l’apport du groupe dans ce nouvel enregistrement ? « Tout le monde est extrêmement satisfait du résultat. C’est des chansons qu’on a beaucoup de plaisir à jouer. Les parties ont été écrites de façon à ce que tout le monde soit à l’aise, ce qui fait en sorte que tout le monde est au sommet de sa forme. Ça parait déjà dans les répétitions, la “vibe” est très bonne et l’on a hâte de jouer les chansons en spectacle. »
Dans quel genre évolue Fractal Cypher ?
« Il y a tellement d’éléments dans notre musique qu’on pourrait en dire long pour tout décrire, avance Vincent. Pour résumer le tout en quelques phrases, je dirais que notre musique peut être extrêmement complexe dans le mélange de styles musicaux et de structure de chanson. Cependant, nous avons un noyau principal dans notre musique, les mélodies accrocheuses et entrainantes. Il y a plusieurs passages complexes dans nos chansons, surtout les passages instrumentaux, mais vous trouverez dans chaque pièce un refrain accrocheur, des mélodies simples, mais efficaces et des solos qui sont axés avant tout sur la mélodie que sur les prouesses techniques. C’est ça Fractal Cypher: allier la complexité musicale avec de bonnes mélodies accrocheuses et en faire des chansons intéressantes. »
Des spectacles, la formation basée à Montréal en a fait depuis la sortie de son premier opus. Vincent Bruneau poursuit. « Ç’a été une bonne période pour nous récemment, nous avons eu de belles occasions qui se sont offertes à nous. Nous avons joué en premières parties de groupes très connus de la scène prog-power métal comme le mythique groupe power métal suédois Hammerfall et Angra, la formation brésilienne avec l’ex-chanteur de Rhapsody, lors de leur passage à Montréal aux foufounes électriques. Nous avons fait une mini-tournée au Québec au printemps dernier en support du groupe Gone In April, le groupe du légendaire batteur québécois Yanic Bercier, ex-batteur du groupe Quo Vadis, un groupe culte de la scène métal québécoise à la fin des années 1990, début 2000. Nous sommes très fiers d’avoir accompli tout ça avec seulement un album derrière la cravate. »
Pourquoi un mini-album ? « Nous n’étions tout simplement pas prêts pour un album complet et nous voulions offrir à nos fans de la nouvelle musique sans attendre trop longtemps. Au départ, nous avions l’intention de faire un EP, mais nous nous sommes retrouvés avec une durée totale de 35 minutes. C’est pourquoi nous préférons l’appeler mini album. C’est de plus en plus courant de nos jours que les groupes sortent des EP, cela permet aux artistes de présenter plus de matériel plus souvent pour leurs fans, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de créer un mini album. »
Revenons chez nous: comment les gens d’ici vous abordent-ils au sujet du groupe ? « Je crois que les gens en général sont quand même impressionnés, surtout au niveau de la production de nos albums. Ils sont aussi étonnés quand ils écoutent les chansons de Fractal Cypher, car ils s’attendent à un métal très lourd. Ils sont agréablement surpris quand ils entendent les arrangements, les mélodies et les dynamiques qui se trouvent dans notre musique, ils ne s’attendent pas à ça ! Les branches du métal et les sous-genres sont tellement larges, dire qu’on joue de la musique métal, c’est extrêmement vague, il y a beaucoup de variantes dans ce style. Ça peut devenir tout un casse-tête ! »
Où trouver le mini-album ?
Prelude To An Impending Outcome est disponible sous différent format. « Oui, le EP physique est distribué à l’international via notre page Bandcamp sur internet. En ce qui concerne la distribution locale, nous faisons affaire avec Propagande distribution, qui s’occupe de distribuer le CD physique dans tous les Archambault, Renaud Bray au Québec. La liste comprend aussi les magasins Walmart, Sunrise et plusieurs autres disquaires à travers la province. Dans la région, j’ai mis personnellement en vente le CD au marché Tradition à la Minerve, mon village d’origine. »
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