Jean Gamache dit adieu au chant
Le 14 mai dernier, Jean Gamache a regardé la Chorale Harmonie assis au premier rang de l’église de Nominingue. C’était la première fois depuis des décennies. Gravement malade, il a plié bagage de sa contribution vocale à cet ensemble dont il faisait partie depuis près de 40 ans.
Le septuagénaire de La Macaza, dans les Hautes-Laurentides, ne cache pas qu’il a de sérieux problèmes pulmonaires qui l’obligent à modérer son train de vie qui était relativement modeste. Aujourd’hui, c’est sérieux, il doit ralentir la cadence avant de trainer une bouteille d’air comprimé avec lui.
« Je vais quand même m’asseoir dehors aujourd’hui, il fait beau », a-t-il confié à L’Information du Nord.
Depuis un an, il souffre. Hospitalisé en mai 2015, il raconte comment les trois premiers concerts de la chorale juste après sa sortie se sont bien déroulés, bien qu’il a souffert pour celui de Labelle: «J’étais mort essoufflé juste à traverser le gymnase pour me rendre à la chapelle ».
Chanté pour Jean Gamache, c’est comme il le dit, “une drogue”. On le comprend: ça fait presque 50 ans qu’il chante sur scène. Enfant de chœur et chanteur sur scène avec la vénérable chorale Marchands de bonheur, toujours active, il se greffe à la Chorale Harmonie de la vallée de la Rouge peu de temps après sa fondation par Gaston Therrien.
Sauf à de rares occasions, il était jusqu’à récemment toujours sur la scène, qu’il dit être fait pour, à chanter fort de sa voix de baryton les mélodies des artistes qu’il aime: les Félix, Brel, Trenet et compagnie.
Sensible aux arts
Il est en repos Jean Gamache. À la maison. L’hiver a été synonyme de repos et ça se concrétisait par la lecture, l’écoute de documentaires et l’écriture de poèmes, car on le connait aussi comme poète dans la région. Récemment d’ailleurs, il a commencé un travail de révision de ses textes qu’un membre de la famille retranscrit.
Connu comme un homme sensible aux arts, il est de tous les vernissages, lancements et soirée de poésie, souvent comme lecteur. Le voici donc aujourd’hui un peu confiné chez lui.
«Je fais très attention de ne pas contracter un rhume ou une grippe, sinon c’est fini pour moi.»
La conversation retourne à la chorale, où il a de bons souvenirs. Deux d’entre eux, il retient.
«J’avoue que lorsque l’on donnait les concerts de municipalité en municipalité avec les chorales de la région, puis des chansons que l’on apprenait pratiquement la même journée, j’ai bien aimé. Même chose pour les deux premières années de notre présence au Mondial choral à Laval».
Retraité de l’hôpital depuis que le gouvernement de Lucien Bouchard a offert la retraite au personnel, Jean Gamache a depuis fait du théâtre, de la poésie et du chant sa retraite dorée. Maintenant, il doit prendre sa retraite définitive du chant. Et ce n’est pas de gaieté.
«Non, ça va me manquer beaucoup. Beau-coup», dit-il en étirant le mot.
Celui qui renvoie toujours la main à ceux qui lui lancent la pareille à l’intersection des chemins du Rang Double et de l’Aéroport pourra tout de même se lover sur sa chaise au balcon pour lire un bon livre.
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