Culture

Ce curé Labelle a 60 ans

Publié le 4 septembre 2015 par In Médias

La statue représentant le curé Labelle dans la municipalité qui porte son nom a été bénie il y a 60 ans cette année. Un retour sur la petite histoire qui entoure cette figure emblématique de la Municipalité.

À l’édification du monument près de la Chute-aux-Iroquois, il y avait déjà 75 ans que l’obèse curé avait mis les pieds dans la localité. Le 31 juillet 1955, la population s’est recueillie au pied de la statue après les nombreux discours de circonstance.

L’auteur du livre Labelle – aperçu historique 1878-1955, Robert Godard, raconte sur une quinzaine de pages les événements qui se sont déroulés du 29 au 31 juillet. Grand jour que la bénédiction du monument au Roi du Nord! «Nous sentions vibrer les âmes de fierté et d’amour dans la pénombre du soir, au pied de ces chutes, sur cette terre promise que lui, le fondateur de notre terre patrie, avait amoureusement baisée en guise d’adieu.»

Le bronze du géant de 300 livres, grandeur nature, fut dévoilé par les maires de Labelle et du Canton Joly (l’autre côté du pont), respectivement, Germain Drouin et Gaston Baudart et le ministre de la Santé Albiny Paquette. Près de 2 000 citoyens s’étaient fait un devoir religieux d’y participer. M. Paquette: «Si celui au pied du monument duquel nous sommes en ce moment pouvait nous apercevoir pour un instant, c’est lui que l’on appellerait rêveur parce qu’il voulait peupler les Laurentides de toute une population travailleuse et touristique.»

Outre le ministre, ont adressé la parole, Mgr Jutras, le sous-ministre adjoint à la colonisation, Roméo Lalande, le docteur Gustave Roy, le président de la Commission scolaire de Labelle, Alfred Bélisle, l’auteur dudit livre, Robert Godard, le juge Roger Lacoste et lesdits maires. Ils furent présentés par J.-A. Dumontier.

Besoin d’amour

Le dévoilement du monument eut lieu à 20h, mais, 30 minutes auparavant, les dignitaires étaient assemblés devant l’école Saint-Pie X qui était aussi inaugurée. Les deux événements furent suivis d’un feu d’artifice et d’une veillée du bon vieux temps avec des costumes d’époque et un orchestre.

Curieux comme cet extrait du discours de monseigneur Jutras résonne fort encore aujourd’hui: «Je regrette de le dire, il me semble qu’on est en train d’oublier ce personnage, et qu’il est temps que quelqu’un nous montre son image dans toute sa force et dans tout son mérite.»

Aujourd’hui, à le voir face à l’Ouest, bronzé, ravager par les affres du temps, il est évident que le curé Labelle a besoin d’amour.

L’an prochain, des activités en marge de la commémoration du 125e anniversaire de son décès ont lieu dans la MRC Antoine-Labelle. Entre-temps, son nom devrait retentir fort pour la nouvelle série télévisée Les Pays d’en haut.

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