La famille Généreux honorée par les Chevaliers de Colomb
CLAUDE DE GRANDPRÉ / Collaboration spéciale --- Les Conseils de L’Annonciation et de Nominingue des Chevaliers de Colomb honoraient récemment la famille de Jean et Gisèle Généreux et l’histoire de la famille pionnière.
Le Marché D. Généreux et Fils est peut-être le lieu le plus fréquenté de Nominingue. Lorsque Louis Généreux, fils de Jean, et Charles Grenier acquièrent l’entreprise en 1986, pour la moderniser et en faire une épicerie, l’entreprise a du vécu: quatre générations gravitent autour de cet établissement.
L’implantation commerciale de la famille à Nominingue date de 1914 alors que Donat Généreux emménage sur la rue Sacré-Cœur avec son épouse Laurette afin d’ouvrir un salon de barbier. En 1917, Donat acquiert d’Eugène Danis, de L’Annonciation, la bâtisse sur le chemin alors appelé Chemin Notre-Dame. Il prend en charge la centrale téléphonique qui s’y trouve et y installe son salon de barbier.
Donat et Laurette songeaient à quitter les Laurentides pour aller à Lowell, Massachusetts, et retrouver certains membres de sa famille. C’est à M. Danis, Alfred Boudrias, gardien de la Pointe des Jésuites et oncle de Laurette, qui les inciteront à demeurer. Donat fait l’achat de l’entreprise de pompes funèbres et du magasin général qui ont pignon sur rue à cet endroit.
Donat est né à Louiseville en 1889 et il est orphelin de ses parents à 5 ans. Il est placé en crèche à Huberdeau avant d’être adopté par la famille Joseph Valiquette de Labelle. À 23 ans, en 1912, il épouse Laurette Desroches à Labelle. Jean, né en 1934, est le plus jeune des 11 enfants: lui et ses frères et sœurs ont travaillé à temps plein et conjointement au magasin de leur père et l’ont fait prospérer.
En fait, plus qu’un magasin, l’établissement constitue la place centrale du village, où, grâce à l’esprit d’entreprise de Donat, les nouveautés et le progrès arrivent au lac Nominingue.
Entre 1931 et 1933, Donat agrandit et ajoute une station d’essence ainsi qu’une salle de danse: elle sera pendant cinquante ans, jusqu’à la fin des années ’70, le lieu de rencontres de la jeunesse, avec juke-box et casse-croûte où l’on pouvait acheter de la crème glacée maison. Les filles de Donat, Juliette, Laura et Jeannette s’affairaient pour le casse-croûte.
Donat, qui tenait peut-être ses talents de sa mère métisse et du savoir-faire de son père adoptif, était aussi chasseur et trappeur: avec son ami algonquin Louis Ténascon, il arpentait les chemins de la Petite Nation et autres cours d’eau et y trouvait bénéfice par la trappe aux renards.
À l’occasion, il pourvoyait certains résidents plus pauvres de « viande sauvage » par des chasses visant à les nourrir. Mentionnons aussi l’élevage de quelques chevreuils derrière le magasin, un attrait touristique, ainsi que la pisciculture qu’il a mise sur pied afin de favoriser l’ensemencement des lacs de la région. Il a été président de l’Association de protection du gibier et du poisson, division de Labelle.
Sa vie au magasin
Jean a 17 ans quand son père meurt en 1951. Sa mère continuera d’habiter le logement familial situé en haut du magasin jusqu’à sa mort en 1972. Jean a passé toute sa carrière au sein du magasin familial: parallèlement, il a aussi été éleveur de porcs, qu’il vendait aux bouchers des paroisses environnantes.
Il a également eu la charge de transporter les sacs de la poste de L’Annonciation à Nominingue de 1958 à 1978. Avec ses frères Paul, Armand, Charles, Oscar et Gaston, Jean était un adepte de hockey et il est membre honoraire du conseil de Saint-Jovite des Chevaliers de Colomb depuis 1953.
Il est connu pour plusieurs implications sociales au fil des ans: conseil de fabrique, comité des loisirs, chambre de commerce, organisation de festivals et membre du conseil d’administration de la Caisse Populaire.
Jean a épousé Gisèle Désy, originaire de Montréal, Longue Pointe, en 1957. Quatre enfants sont nés: Danielle en 1958, Sylvain en 1962, Louis en 1963 et Lucie en 1968 (décédée en 2009).
Leur famille s’enrichit de six petits-enfants. Gisèle et Jean habitent toujours dans la maison où sont nés leurs enfants, à deux pas de l’entreprise.
Voir plus de : Communauté
Solidaires pour contrer la faim
Le jeudi 5 décembre prochain se tiendra la nouvelle édition de la guignolée des médias, au profit des organismes Moisson …
Le personnel du CCML inquiet
Dans une lettre parvenue à L’info et signée par la totalité des membres du personnel, le Centre collégial de Mont-Laurier …
Le rêve de Cinthia Randlett
À la fin août 2024, Cinthia Randlett a réalisé son rêve d’ouvrir un service de garde en milieu familial entièrement …