Chroniques "Sur les routes du monde"
Le Thaipusam en Malaisie
Tôt le matin, l'image de la divinité hindoue est transportée en procession sur un chariot tiré par des bœufs jusqu'aux grottes de Batu, près de Kuala Lumpur, en Malaisie. C'est jour de réconciliation aux grottes de Batu où, après une période de pénitence appelée Thaipusam, ceux qui souhaitent remplir les promesses faites à Murugan, fils de Çiva (créateur de l’Univers) pour faveurs obtenues, se joignent au cortège.
Vagabondage
Gérard Coderre, résident de Saint-Adolphe-d’Howard, a visité plus de 150 pays avec son sac à dos. Passionné de voyages, de traditions et de découvertes, il adore parler de ses aventures. Chaque mois, il partagera des souvenirs avec les lecteurs de L’info, un petit baume durant cette période de confinement.
Le corps et la figure transpercés de lames et de pointes métalliques ou chargés d’un kaavadi, sorte de structure de tiges métalliques décorée de fleurs, de fruits et d’offrandes, et de représentations de la divinité, et dont les extrémités infligent des blessures aux porteurs, les dévots font de cette manifestation religieuse une épreuve d’endurance où la foi seule donnera la force nécessaire pour poursuivre la route jusqu’au bout.
Le rythme des tambours accompagne le cortège. On scande son soutien aux dévots ou on brise sur leur passage des noix de coco qui servent d’offrandes à la divinité ou de distraction pour les mauvais esprits, évitant ainsi qu’ils viennent mettre un frein à leur ardeur.
Une fois sur place, certains se transpercent le corps de tiges métalliques, marchent sur des charbons ardents ou s’étendent sur un lit de clous, alors que d’autres se contentent de tendre la main et de profiter de la générosité des gens.
On vient par milliers expier ses fautes et demander le pardon de Murugan dans une atmosphère alourdie par l’humidité du climat et les odeurs du camphre qui nourrit les feux sacrés devant l’image de la divinité et des excréments des chauves-souris agrippées au plafond des grottes.
Une fois à l’intérieur, les fidèles apportent leurs offrandes (fleurs, fruits, grains de riz, etc.) devant l’autel de la divinité et reçoivent en retour, des mains d’un officier du culte, des cendres dont ils se couvrent le visage et le torse. D’autres posent les mains au-dessus de la flamme sacrée pour ensuite se passer les mains dans le cuir chevelu et sur le visage, idée de s’imprégner de la force, des vertus et des pouvoirs de la divinité. Il arrive même que certains tombent en transe, laissant ainsi pendant quelques instants Murugan prendre possession de leurs sens.
Le saviez-vous?
Le Thaipusam, qui a lieu en février en Malaisie, est célébré dans les Laurentides en juillet alors que des milliers de Tamouls vivant au Canada et aux États-Unis et originaires du sud de l’Inde, du Sri Lanka, de la Malaisie, de Singapour ou d’ailleurs se donnent rendez-vous à Val-Morin pour souligner cette fête hors du commun. À Val-Morin ce rendez-vous porte le nom de Kaavadi Theer Festival.
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