« Sur les routes du monde avec Gérard Coderre »
La Semaine sainte à Quito (Équateur)
Gérard Coderre, résident de Saint-Adolphe-d’Howard, a visité plus de 150 pays avec son sac à dos. Passionné de voyages, de traditions et de découvertes, il adore parler de ses aventures. Chaque mois, il partagera des souvenirs avec les lecteurs de L’info.
L’Équateur revendique le titre de centre religieux et culturel d’Amérique latine… et on serait porté à le croire à en juge sur la foi et la ferveur des gens. Pendant la Semaine sainte, les Équatoriens se surpassent. La foi monte d’un cran. Du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques, le centre-ville de Quito devient la Rome des Andes.
Le Vendredi saint, tôt le matin, soit bien avant le départ de la procession du Señor del Gran Poder, le centre-ville historique est déjà noir de monde. Les cucuruchos, le visage caché sous une cagoule, donnent le ton.
Ils représentent les pénitents qui font acte de repentir pour des fautes commises alors que les veronicas, le visage voilé, rendent hommage à sainte Véronique, la femme qui a lavé le visage couvert de sueur et de sang de Jésus.
Si l’on semble laisser toute la place aux cucuruchos et aux veronicas et à ceux qui, à l’image du Christ, portent la croix ou ont choisi de souffrir en se flagellant, en se couvrant le torse de barbelés ou d’épines de cactus, au fil des heures d’autres pénitents s’ajoutent au cortège en signe d’appui et des vendeurs ambulants se faufilent dans les rangs pour donner des airs de foire à un rituel pourtant dramatique pour ceux et celles qui portent en ce jour bien spécial tout le poids de leurs fautes.
La procession se termine là où elle a commencé sur la place San Francisco pour la liturgie du Vendredi saint.
Le dimanche de Pâques vient mettre fin à une semaine fort chargée. Les églises, qui s’étaient retrouvées dans la pénombre au cours des derniers jours, redeviennent des lieux de lumière. Quito reprend vie. La capitale de l’Équateur redevient alors la grande ville culturelle qu’elle a toujours été et fait place aux artistes qui animent, comme tous les dimanches, les places publiques.
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