Investissement de Ryan Reynolds, Alpine reviendra en Amérique en 2027

RPMweb | William Clavey

Publié le 29 juin 2023 par In Médias

Après une lancée en courses automobiles et l’investissement de l’acteur canadien Ryan Reynold, Alpine débarquera en Amérique en 2027.

Il semble bien que l’acteur canadien Ryan Reynolds soit en mode investissement dans le sport. Après de fortes rumeurs d’achat de l’équipe de hockey les Sénateurs d’Ottawa, on apprend maintenant que ses dollars se tournent vers l’écurie de F1 Alpine, autrefois Renault. Bien que le nom Alpine soit intimement lié à Renault, cette division cherche non seulement à affirmer sa sportivité, mais aussi son indépendance de la maison-mère.

Comme elle veut s’exprimer dans les plus grandes épreuves automobiles, l’entreprise multiplie les investisseurs pour se donner les moyens de ses ambitions. En plus de la contribution de Renault, de tierces parties s’ajoutent. Outre Otro Capital et RedBird Capital Partners, on compte sur Maximum Effort Investments. Ce dernier est digne d’intérêt puisque l’acteur canadien originaire de Vancouver, Ryan Reynolds, est l’un des actionnaires. Il y a, bien sûr, la F1 où l’on retrouve actuellement les pilotes Pierre Gasly (10) et Esteban Ocon (31) derrière le volant des bolides, mais aussi la compétition d’endurance.

On ne parle pas encore des 24 Heures du Mans, mais certainement de la série World Endurance Championship qui se déroule durant les 24 Heures de Daytona. Le bolide concept A424 _ß a récemment été dévoilé. Comme il est dans la LMDh, on parle théoriquement d’une motorisation hybride développant quelque 670 chevaux à partir de son V6 turbocompressé de 3,4 litres. Grâce aux investissements, il est fortement envisageable qu’on voie l’implication d’Alpine s’élargir dans d’autres secteurs de la compétition automobile.

La piste, mais aussi la route

Les rumeurs entourant le retour d’une marque d’automobiles française traînent depuis des décennies. Dans le cas d’Alpine, au-delà de l’attrait du volume possible du marché, il y a une question de marketing très importante. Alpine est en F1, mais ne produit pas de véhicules vendus aux États-Unis ou au Canada. On compte pourtant sur la présence de 5 Grand Prix en Amérique du Nord, si l’on inclut, bien sûr, celui de Montréal. Si l’on produit des voitures de route, la fidélisation des amateurs est encore plus grande, car il est possible de s’identifier concrètement à une marque.

Pour l’instant, Alpine désire avoir un portfolio de sept différents véhicules dans sa gamme d’ici la fin de 2030. Les premiers modèles sont prévus pour une commercialisation en 2027. Le modèle-phare de la marque est incontestablement la réincarnation de la légendaire A110 relancée en 2018 en Europe. Bolide sport de la trempe de la Porsche Cayman, elle est la définition de la sportivité française. Cette génération tire à sa fin, et la voiture sera remplacée par une nouvelle A110, cette fois électrique pour 2026. L’autre modèle qui aura des adeptes au Québec est l’A290, cette version Alpine de la Renault 5. Pour le moment, ce dernier est à l’étape de concept, mais sa production est déjà confirmée. En plus des sportives, une collection de VUS est attendue dont un modèle compact qui viendrait affronter un produit comme le Maserati Grecale Folgore avec sa motorisation électrique. Vers la fin de la décennie, deux autres VUS plus gros s’ajouteraient à la gamme.

L’avis de RPM

Ce n’est pas la première fois qu’on entend un constructeur d’automobiles français dire vouloir revenir en Amérique du Nord. Cette fois sera-t-elle la bonne? Avec les investissements des différents groupes financiers, dont celui de Reynolds, on peut se permettre de croire qu’il espère voir « ses » véhicules être vendus chez lui. De toute évidence, on parle d’électrification et de produits de luxe qui ne seront pas pour toutes les bourses. Cependant, si le projet se concrétise, on risque de voir un joueur qui affiche une très forte personnalité venir égayer le parc automobile canadien et étasunien.

EN RÉSUMÉ :