Aucun cas de la COVID-19 à l’établissement La Macaza
Alors que des éclosions de COVID-19 dans des prisons du Québec ont soulevé l’inquiétude dans les dernières semaines, aucun cas confirmé de la maladie n’était enregistré à l’établissement fédéral de La Macaza en date du 11 avril.
Selon les données les plus récentes (8 avril) rendues publiques par le gouvernement du Canada, un seul test de COVID-19 a été réalisé pour les détenus de l’établissement correctionnel et il s’est avéré négatif. Ailleurs au Québec, il y près d’une vingtaine de cas confirmé chez des prisonniers indique Ottawa.
Le syndicat des agents correctionnels UCCO-SACC-CSN accueille bien l’annonce de l’Administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam, de porter un masque facial non médical afin de réduire la propagation du Covid-19 auprès de ses membres, les agents correctionnels des 49 établissements au Canada, dont La Macaza. Dans leur quart de travail, lorsque la distanciation est déficiente, il est important de porter le masque et c’est pourquoi l’annonce s’étendait aussi pour les prisonniers indique-t-on.
« Toutefois, la disponibilité de ces masques est toujours une préoccupation pour nos 7400 membres et nous travaillons pour nous assurer que les agentes et les agents correctionnels ont accès à tous les Équipements de Protection Individuelle (EPI) appropriés pour effectuer leur travail dans ces circonstances difficiles », souligne un communiqué en date du 7 avril, date à laquelle les premiers masques devaient être livrés.
L’UCCO-SACC-CSN a aussi demandé au ministre Bill Blair de fournir adéquatement les institutions fédérales de trousses de test afin « de tester les membres du personnel qui ont été jugés à risque une fois la recherche des personnes entrées en contact avec des gens infectés est complétée ».
Les requêtes ne s’arrêtent pas là. Le syndicat demande que des mesures importantes soient prises dès l’éclosion d’un cas de COVID-19, soient la mise des établissements en isolement cellulaire pour empêcher toute nouvelle propagation pendant que le personnel de la Santé publique et du Service correctionnel du Canada (SCA) effectue la recherche des personnes entrées en contact avec celle infectée; s’assurer que seuls les agentes et les agents correctionnels qui n’ont eu aucun contact avec ceux qui ont été testés positifs se présentent au travail et enfin, s’assurer que le personnel médical prend la température de tous les employés lorsqu’ils entrent dans l’établissement pour tous les quarts de travail.
Des cas de COVID-19 dans les établissements (mise à jour: 13 avril)
Les agents correctionnels sont aussi des cibles pour la COVID-19. Bien qu’aucun de La Macaza n’est malade, ce n’est pas le même constat ailleurs au Québec et l’Ontario. Ainsi, selon les chiffres soumis le 12 avril par l’UCCO-SACC-CSN, 18 agents correctionnels de Port-Cartier (en plus de 10 détenues selon Service correctionnel du Canada), 38 de Joliette (plus 17 détenues), 2 de Donnacona, 1 agente de l’Établissement pour femmes Grand Valley (Ontario), 5 agents correctionnels de l’Établissement Mission (C-B) et 1 agent correctionnel du Centre Fédéral de Formation ont été confirmés porteurs du coronavirus. Aucun prisonnier de l’établissement La Macaza n’a été testé positif selon les données de Service correctionnel Canada à la même date.
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