Le CSSL multiplie les moyens de favoriser la persévérance scolaire
La pandémie et les bouleversements qu’elle provoque régulièrement au sein des écoles a un impact certain sur les jeunes de la région. Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) assure cependant qu’elle garde à l’œil ses élèves les plus vulnérables.
Pour ce faire, une approche multidisciplinaire a été mise en place. Que ce soit les enseignants, les éducateurs spécialisés ou les éducateurs en service de garde, chacun a mis du sien dès la rentrée en septembre pour savoir quels étaient les acquis des élèves et s’ajuster en conséquence, pour rattraper tout retard éventuel. Le mot d’ordre, c’était d’assurer une cohérence dans l’organisation scolaire.
« C’est sûr que la relation maître-élève a un peu manqué cette année, à cause des périodes d’enseignement à distance, avoue le directeur général du CSSL, Sébastien Tardif. Mais tout le monde dans chaque école collabore bien pour détecter si un élève ne va pas bien et pour revaloriser ce lien-là. »
Ces suivis se poursuivent encore aujourd’hui. Pour permettre aux gens sur le terrain d’y consacrer le maximum d’attention, les services centraux du CSSL ont repris tout ce qu’ils pouvaient des tâches administratives de chaque école, afin que les tâches éducatives soient valorisées au maximum.
Le tutorat à la rescousse
Le lancement récent de la plateforme web de tutorat « Répondez présent » est également vu comme une belle façon de soutenir la persévérance scolaire. Grâce à l’appel lancé par Québec, les centres de services scolaires pourront disposer d’un bassin d’anciens enseignants à la retraite et d’étudiants en éducation pour offrir à ceux qui en auraient besoin du soutien pédagogique supplémentaire.
De plus, le personnel à temps partiel actuellement en poste se verra offrir de faire du tutorat pour avoir une charge de « temps complet ».
Tous ceux qui désirent déposer leur candidature pour faire du tutorat peuvent d’ailleurs le faire par l’entremise de « Répondez présent », sauf les employés actuels du CSSL qui peuvent manifester leur intérêt directement auprès du service des ressources humaines.
« On a un plancher de 50 000$ que nous verse le gouvernement pour offrir du tutorat aux élèves qui en ont besoin et la somme pourrait dans le futur être bonifiée. On vise à consacrer 60% de cette enveloppe-là aux élèves du secondaire et l’autre 40% aux élèves du primaire. »
-Sébastien Tardif
Un volet « bien-être » sera aussi accessible via « Répondez présent ». Les sommes investies dans ce volet permettront au réseau scolaire de mettre en œuvre des initiatives de soutien psychosocial additionnelles, en formation et en accompagnement du personnel scolaire, notamment pour répondre aux défis touchant la santé mentale et le bien-être des élèves.
L’embauche de ressources spécialisées, la libération du personnel à des fins de formation et l’achat de matériel seront maintenant possibles dans le cadre de ces nouvelles mesures. Chaque école pourra y puiser des ressources selon ses besoins.
Le défi technologique
Un autre défi avec lequel le CSSL doit composer pour être sûr que chaque élève reçoive de l’aide favorisant sa persévérance scolaire est l’inégalité des connexions Internet sur le territoire. C’est que dès le moment où l’enseignement doit se donner à distance, ce que Sébastien Tardif appelle « le plan B », en opposition au « plan A » qui est de donner ses cours en classe, certains élèves vivant dans des zones moins bien desservies peuvent perdre au change.
Pour résoudre ce problème, un « plan C » a été élaboré: on leur envoie la documentation sur des clés USB et on appelle avec le téléphone pour assurer un suivi avec l’élève. « C’est loin d’être idéal, reconnaît le directeur général, mais jusqu’à présent on a été chanceux, aucune école dans des zones moins bien desservies par Internet n’a dû être fermée depuis le début de l’année. »
Il y a aussi possibilité, si un nombre suffisamment important d’élèves se retrouve dans une telle situation, d’ouvrir des locaux dans les écoles pour qu’ils puissent y suivre leurs cours à distance.
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