Nominingue n’interdit plus les pitbulls sur son territoire
Alors que les incidents avec les pitbulls font les manchettes des médias et que les municipalités du Québec et le gouvernement se demandent s’ils doivent bannir cette race canine, Nominingue vient tout juste d’abroger un vieux règlement des années 1990 qui interdisait le pitbull sur son territoire.
Il ne faut pas se faire leurrer, le pitbull n’est pas le chien le plus méchant. Selon l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux, les cas de morsures les plus nombreuses en 2015 étaient dus, dans l’ordre, aux chihuahuas, berger allemand, chiens croisés, shih tzu, bichon, pinscher, yorkshire, teckel caniche et husky. Ce sont les dix premières races au tableau. Pas de pitbull?. Le mal-aimé est en 18e position, comptant pour 1,1% des blessures infligées contre 19,2% pour le chihuahua. Le bouvier bernois et le beagle sont bons derniers dans le palmarès des 25 races retenues au palmarès.
Par contre, selon une étude de nos amis du Sud, entre 2005 et 2012 le pitbull a tué 151 Étatsuniens, soit 60% des mortalités par morsures.
Alors pourquoi Nominingue abroge-t-elle sa règlementation ainsi, à contre-jour de la grande volonté citoyenne au Québec?? Le maire Georges Décarie est catégorique.
« J’ai consulté à maintes reprises notre vétérinaire à Rivière-Rouge et elle me confirme, études à l’appui, que le pitbull n’est pas plus dangereux qu’un autre chien. C’est le maître qui peut être dangereux. »
Et à Rivière-Rouge ?
Pour sa part, la mairesse de Rivière-Rouge, Déborah Bélanger, reste prudente quand on la questionne sur le sujet des pitbulls et signale qu’une décision pourrait survenir au conseil municipal à la suite des suggestions ou recommandations du comité formé par le ministère de la Sécurité publique du Québec. Celui-ci annonçait le 9 juin, la création d’une table de travail sur la règlementation servant à encadrer les chiens considérés comme dangereux où siègent la Fédération des Municipalités du Québec (FMQ) et l’Union des Municipalités du Québec (Mme Bélanger en est la trésorière).
« À la Ville, on a un règlement, mais c’est sûr qu’actuellement, on ne spécifie pas de races. On a des restrictions sur les chiens dressés pour l’attaque par contre. Et aussi pour les chiens qui montrent de l’agressivité?; là, on peut intervenir. »
Le maire de Nominingue pourrait revoir sa décision, mais espère qu’une décision provincial arrivera vite de Québec. « Il faudra se brancher, car si une municipalité interdit ces chiens et l’autre non… »
« Je ne peux pas dire que je suis contre cette race, ajoute la mairesse Bélanger en conclusion, je sais qu’il y en a qui sont bien élevés, mais un animal reste un animal. Nous ne sommes parfois pas très prudents avec eux. »
Dans un communiqué envoyé aux médias le 16 juin par l’UMQ, on peut lire: «Il a été convenu que d’ici la fin d’août, toutes les analyses pertinentes sur ce dossier seront complétées et que les solutions seront déployées afin que la population se sente et soit en sécurité. Le partage des compétences entre le gouvernement provincial et les gouvernements municipaux sera clairement établi. Le comité de travail technique s’est réuni ce matin et leur échéancier prévoit que des recommandations seront formulées aux instances politiques au plus tard le 31 août 2016.»
Voir plus de : Société
Marie-Hélène Gaudreau en conférence
Avec la collaboration de l’organisme Palliacco, la députée de Laurentides-Labelle Marie-Hélène Gaudreau animera une conférence le 20 octobre prochain pour …
UTA Hautes-Laurentides lance sa saison d’automne
L’Université du troisième âge (UTA) des Hautes-Laurentides invite la population à sa journée d’accueil et d’information que le 11 septembre …
Un terrain offert pour la Maison Véro & Louis
Le maire de la Ville de Saint-Jérôme, M. Marc Bourcier a annoncé le 29 août qu’un terrain serait offert pour …