Le rôle essentiel des proches aidants
Au Québec, ce sont 85 % des soins aux aînés qui sont assurés par des personnes proches aidantes selon le ministère de la Santé et des services Sociaux, et 58 % d’entre elles sont des femmes et des jeunes de moins de 25 ans.
C’est ce que nous apprennent les statistiques québécoises dévoilées par France Boisclair, présidente du conseil d’administration de Proche Aidance Québec pour souligner la Semaine nationale des personnes proches aidantes qui se poursuit jusqu’au 12 novembre.
La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants du Québec, Marguerite Blais, lançait, en octobre 2021, le Plan d’action gouvernemental pour les personnes proches aidantes 2021-2026 : Reconnaître pour mieux soutenir. Un an après son application, y a-t-il des retombées positives ? « C’est clair que oui parce que maintenant, les proches aidants se retrouvent dans la législation, explique Julie Gravel, directrice générale de l’Antr’Aidant et vice-présidente du CA de Proche aidance Québec. Ce n’est plus l’apanage d’un ou des partis politiques. »
Selon Mme Gravel, ce modèle québécois est très novateur et il s’en voit très peu, même ailleurs dans le monde, puisqu’il reconnaît les proches aidants comme une clientèle transversale, quelle qu’elle soit, jeune ou vieux, homme ou femme.
Dans les Laurentides
L’organisme laurentien L’Antr’Aidant cumule annuellement à lui seul 1625 heures de rencontres individuelles ainsi que 1400 heures d’interventions individuelles auprès des proches aidants. Dans les Laurentides, les quelques statistiques disent que c’est au-delà de 25 % de la population qui sont proches aidants et ce pourcentage assure et assume 85 % de l’ensemble des soins apportés aux personnes vulnérables. Le 15 % qui reste est assumé par le réseau de la santé. « À L’Antr’Aidant, notre plus jeune proche aidant a 12 ans et le plus âgé a 95 ans, poursuit Julie Gravel. Et contrairement à il y a cinq ans, il y a maintenant 42 % des proches aidants qu’on accompagne qui ont moins de 60 ans. Aussi le quart des proches aidants a moins de 45 ans et la moitié de ce nombre est soit aux études ou joue le rôle de parent, ce qui explique la multiplicité des rôles.»
Les ressources et les solutions
Le parcours de proches aidants peut entraîner des conséquences : troubles de santé mentale et physique, détresse psychologique, pertes d’emploi, défis financiers, isolement… « Pour répondre à tous ces besoins des proches aidants, nous dit Mme Gravel, la première ressource de L’Antr’Aidant est une ligne d’accueil et d’accompagnement disponible 7 jours sur 7, et c’est particulier à la région des Laurentides. On couple cela avec des services de relation d’aide, du coaching aussi, et c’est gratuit. Tout cela dans le but d’améliorer la qualité de vie des intervenants. L’an dernier on a accompagné 800 proches aidants dans leur parcours. Optimiser ses compétences comme proche aidant, c’est aussi gagner en pouvoir sur sa propre vie », conclut-elle.
Info-aidant (national) : 1 855 852-7784
L’Antr’Aidant (Laurentides) : 597-888-0211
lantraidant.com
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