Un an après sa greffe, elle prend part au marathon
La Riverougeoise Sylvie Masson sera à la ligne de départ du Marathon Desjardins en octobre, un an après une greffe du foie. Un défi personnel dont elle joint sa farouche détermination de réussir. C'est un exemple.
Elle est déterminée, c’est le moins que l’on peut dire. Dans un café de Rivière-Rouge, avec son conjoint Claude De Grandpré, elle amorce la conversation en affirmant qu’elle fera le parcours au pas de marche et de course, en alternance, mais qu’elle va y arriver.
«Je veux réussir mes 10 km, plus encore que le temps que je vais y mettre. C’est mon défi: la distance avant le temps.»
On pourrait s’inquiéter de la voir sur la ligne de départ après une greffe si importante, à l’article de la mort il y a un an. Mais son «spécialiste» lui a confié qu’il n’y a pas de problème. Elle doit le croire évidemment. «Par contre, si je vais trop vite, je barre.»
Avec son conjoint, elle parcourt dix kilomètres sans problème.
Quasi mourante
Les mois qui ont suivi la greffe n’ont pas été faciles, encore moins ceux qui précèdent. «L’an passé, j’étais quasi mourante.»
Outre le foie, ses voies biliaires étaient complètement atrophiées. Elle était jaune. «J’avais 15 kilos d’ascite et je pesais 74 kilos à mon entrée à l’hôpital.» Elle a un poids santé de 52 kilos aujourd’hui. «Mes reins ne fonctionnaient plus. Juste avant la greffe, je suis allé à l’hôpital de Rivière-Rouge deux fois pour une encéphalite hépatique. J’ai perdu connaissance. J’avais un taux d’ammoniaque élevé qui ne s’évacuait pas.»
À sa sortie d’hôpital, on lui a dit d’attendre sa greffe de foie. Il n’y avait plus rien à faire. «Je suis retourné à la maison. J’ai été chanceuse, on m’a mis sur la liste d’urgence et deux jours après j’ai eu le téléphone tant attendu.»
Mme Masson et son conjoint sont partis vers l’hôpital St-Luc à Montréal pour subir une batterie de tests qui affirmerait la compatibilité du foie qui pourrait être bientôt celui de Sylvie Masson. L’organe était celui d’une personne de 50 ans, «très sportive» selon ce qu’appris Mme Masson.
L’opération aura lieu.
Au printemps 2014 donc, rien n’allait plus: de fréquents séjours à l’hôpital étaient le scénario que le couple connaissait par coeur. Avant l’opération, elle avoue que ses genoux ne pliaient plus, qu’elle avait de la difficulté à monter une petite côte, son conjoint Claude De Grandpré était toujours là pour l’aider. La rétention d’eau intra-abdominale qu’elle devait soutenir était soulagée quand elle se reposait à l’horizontale. Par contre, debout, les chevilles gonflaient.
La greffe était salutaire.
L’opération eut lieu à St-Luc et devait durer quatre heures selon M. De Grandpré. «Elle est entrée dans la salle à 21h et je me suis dit qu’à 1h c’est terminé. Vers 4h, je me suis dit que quelque chose n’allait sûrement pas. J’étais seul dans la petite salle et je ne savais pas qu’elle avait eu un arrêt cardiaque et perdu trois litres de sang. Bref, à un moment donné, je n’étais plus capable de voir les Simpsons à la télé: je voulais l’éteindre, mais je ne pouvais pas – j’ai donc débranché l’appareil.» Il était nerveux et inquiet.
«À 5h, il y a eu de la circulation et j’ai cherché à savoir comment c’était déroulé l’opération, en vain. On m’a dit qu’on allait me rencontrer. Même le chirurgien est passé devant moi! Enfin, on m’a vu et m’expliqua qu’il y avait eu des complications, mais que tout allait bien. Je suis allé voir Sylvie dans sa chambre.»
Positivement en santé
Claude De Granpré fut attristé de voir sa conjointe branchée, des sacs après elle, des tubes… Pour la greffée, point de souvenirs de tout cela., des sacs après elle, des tubes… Pour la greffée, point de souvenirs de tout cela.
«La première semaine, sur la morphine intraveineuse, je ne me souviens plus de la visite de Claude ou de mes enfants. Après deux, ça allait mieux.»
Outre d’autres souffrances aux os et de problèmes dont je vous fais grâce, Sylvie Masson est venue à bout de remettre les deux pieds dans sa maison après quelques semaines. Elle est aujourd’hui en forme, elle a drôlement bien récupéré par les exercices prescrits et c’est merveilleux comme dit son conjoint.
À ce point-ci, inutile de continuer le récit. Prenez le chemin du marathon Desjardins le 11 octobre et venez lui dire bonjour. Vous serez surpris de la voir bien solide, positive.
Personne ne croirait qu’elle était capable de marcher 10 kilomètres il y a un an.
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