« On exige la fin des subventions aux énergies fossiles »
De passage à Mont-Laurier le 16 septembre dernier, c’est bien installé devant la centrale hydroélectrique de la ville que Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, accompagné de Marie-Hélène Gaudreau, candidate du parti dans Laurentides-Labelle, est venu annoncer que le Bloc a exigé qu’Ottawa entame son virage vert et tienne la promesse faite en 2009, soit de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.
« Ça fait plus de cent ans que le Québec fonctionne à l’énergie propre, mais encore dans le dernier mandat, Ottawa a allongé 19 M$ de nouveaux investissements dans les énergies fossiles. Stephen Harper a promis, à la rencontre du G20 en 2009, d’y mettre fin. Justin Trudeau, dans sa campagne de 2015, a aussi promis d’y mettre fin. Aujourd’hui, plutôt que de menacer le Québec lui-même de lui imposer Énergie Est et nationaliser Trans Mountain, je demande aux conservateurs et libéraux de tenir leur promesse et de mettre fin, une fois pour toutes aux subventions aux énergies fossiles. Le Boc agira dans les 100 premiers jours au Parlement pour les empêcher de se défiler », a déclaré Yves-François Blanchet.
M. Blanchet a aussi expliqué que le Bloc déposera, à l’intérieur des 100 premiers jours d’un prochain gouvernement, un train de mesures pour faire en sorte que lorsque des initiatives sont prises pour soutenir de manière fiscale les industries pétrolières, il soit possible d’y faire obstacle. Des mesures qui permettront de faire transiter les sommes qui seraient autrement versées à l’industrie pétrolière vers celles des énergies propres et renouvelables.
Une circonscription « nationaliste »
Le chef du Bloc affirme sentir un accueil, une réception de la part des gens. M. Blanchet a avoué avoir pensé à la circonscription de Laurentides-Labelle pour lui-même, puisqu’il la considère comme un lieu décisif dans la bataille électorale qui s’enclenche.
« Lors de ma réflexion, quand j’ai vu une candidature comme celle de Marie-Hélène qui pouvait peut-être émerger, c’est devenu non, ce ne sera pas Laurentides-Labelle pour moi. C’est un excellent comté pour le Bloc Québécois : nationaliste, lié aux ressources naturelles, avec une tradition de fierté et de dignité. Un comté qui a été nationaliste et souverainiste pour l’essentiel des dernières décennies. Pour nous, c’est clair, mais en même temps, il faut être capable de comprendre les enjeux de pénurie de main-d’œuvre, d’assurance-emploi, de foresterie, de crise du logement, tout ça, qui est propre et caractéristique à la région, ici. Ce sont des enjeux auxquels il faut s’attaquer et le seul parti qui considère que le Québec a ses propres régions et non que le Québec n’est qu’une seule région à l’intérieur du Canada, c’est le Bloc Québécois. On est capable de s’adapter à la réalité de chacune des circonscriptions et l’on n’est pas le genre qui débarque, à trois mois des élections, avec une pile de chèques qui nous a été donnée par le bureau du Premier ministre », a expliqué M. Blanchet.
Le Bloc, un plus pour la circonscription?
Représentés par le parti libéral au pouvoir depuis quatre ans, les électeurs de Laurentides-Labelle sont en droit de se demander ce que le Bloc pourrait leur apporter.
« Qu’est-ce que la circonscription a gagné en étant avec le gouvernement libéral? », se demande quant à lui le chef du Bloc.
En faisant référence aux derniers investissements annoncés dans la circonscription par le fédéral à l’aube des élections, M. Blanchet a affirmé qu’« On approche les limites de la moralité, mais ça ne nous surprend pas du côté du parti libéral ».
Il a poursuivi avec cette déclaration : « Je dirais cependant qu’une circonscription est bien représentée lorsque les gens qui la représentent sont prêts à s’affirmer, à mettre leur poing sur la table, à taper du pied s’il le faut. Souvent, il y a des formations politiques dont le centre de gravité est Ottawa ou l’Ouest canadien et qui disent aux députés québécois de rester derrière et de se taire. Dans ce temps-là, la circonscription ne gagne rien. Je connais déjà assez Marie-Hélène pour savoir que si je lui disais une phrase qui commence par “Assis-toi en arrière”, je ne la finirais pas! Je pense que les gens de Laurentides-Labelle seront beaucoup mieux représentés avec elle et pour longtemps ».
Rattacher la plateforme à la région
Lors du dévoilement de sa plateforme électorale, le Bloc a parlé de la langue française, d’environnement, de laïcité et d’indépendance. De grands thèmes généraux qu’on cherche à rattacher à la région de Laurentides-Labelle sur le plan des impacts à venir.
« Dans notre plateforme, on parle aussi de foresterie, de ressources naturelles, d’agriculture, d’environnement. On parle de développer un modèle économique qui va s’appuyer sur nos expertises, nos compétences, notre capacité en ingénierie, nos centres de recherches pour développer des technologies de transformation de nos propres ressources naturelles à partir de notre propre expertise. L’argent que les gens de Laurentides-Labelle, comme de partout au Québec, envoient dans l’Ouest pour développer le pétrole, plutôt que de l’investir dans leur région, c’est de l’argent qu’on perd. Juste dans ce mandat-là, et il y en a encore à venir, on est sûr qu’on s’en va vers un autre 6 ou 7 M$. Imaginez ce qu’on pourrait faire ici avec notre bout de ce 6 ou 7 M$ si on le gardait. Il faut que nos talents, nos ressources, notre intelligence, notre enthousiasme servent à développer le Québec, Laurentides-Labelle, les Hautes-Laurentides, c’est ça notre mandat à nous », a précisé Yves-François Blanchet.
« Il va falloir éventuellement que les proverbiales bottines suivent les proverbiales babines et il va falloir qu’un prochain gouvernement du Canada cesse rapidement, même immédiatement, toute forme de soutien économique à une industrie qui, de toute façon, n’en a pas besoin. »
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