Le Parti Québécois est surpris du volte face du ministre Pierre Moreau
À la suite de la diffusion de l’émission La Facture, la semaine dernière, l’opposition officielle a été surprise d’apprendre que le gouvernement a finalement entendu raison et qu’il agira dans le dossier litigieux de l’accès aux plans d’eau.
« C’est quand même étonnant d’entendre le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, affirmer qu’il va passer à l’action. Il y a à peine trois semaines, sa propre formation politique ainsi que la CAQ ont rejeté notre proposition de donner suite à la pétition de plus de 7 000 signataires demandant un meilleur accès aux plans d’eau du Québec. Doit-on comprendre qu’il faille maintenant passer par La Facture pour que le gouvernement entende raison? », s’est questionné le député de Jonquière et porte-parole du Parti Québécois en matière d’affaires municipales, Sylvain Gaudreault.
Le reportage a clairement démontré que le laxisme du gouvernement a atteint ses limites. On y apprenait que les citoyens non-résidents doivent débourser des sommes pouvant atteindre 600 $ afin d’avoir accès à un plan d’eau, ne serait-ce que pour une seule journée. Cette situation ne peut plus durer. En commission parlementaire, le député de Labelle et porte-parole du Parti Québécois en matière de sports et de loisirs, Sylvain Pagé, a plaidé la cause des citoyens. « Les plans d’eau sont des espaces publics et non privés. À ce titre, le gouvernement a le devoir de s’assurer que la gestion des accès soit équitable pour tous les Québécois », a-t-il déclaré.
Le Parti Québécois souhaite également que le ministre Pierre Moreau sollicite le gouvernement fédéral afin de simplifier le lourd processus qui permet aux municipalités de réglementer contre les nuisances publiques sur leurs plans d’eau. Rappelons que la municipalité de Saint-Adolphe- d’Howard a été déboutée en Cour suprême, il y a une dizaine d’années, parce que les plans d’eau, même en territoire québécois, sont de juridiction fédérale. Depuis peu, une entente est intervenue entre Québec et Ottawa afin de permettre aux municipalités de légiférer, mais plusieurs d’entre elles se découragent devant les dédales administratifs municipaux, nationaux et fédéraux. « C’est une évidence : le processus serait beaucoup plus simple et efficace si le Québec détenait tous ses pouvoirs. Voilà donc une autre raison concrète de faire du Québec un pays », a conclu Sylvain Gaudreault.
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