Rivière-Rouge veut plus de logements locatifs sur son territoire

C’est aussi pour contrer la pénurie actuelle de logements sur son territoire que la Ville lance l’invitation aux promoteurs et entrepreneurs en construction d’amener des projets. On parle vraiment ici de logements locatifs, c’est-à-dire des appartements. Évidemment, on ne bâtit pas ce que l’on veut n’importe où, c’est pourquoi il est primordial de joindre la Ville afin de connaitre les zones de construction permises et prendre connaissance des avantages qu’offre la Ville de son programme d’aide sous forme de crédit de taxes.

D’ailleurs, en juillet 2020, la Ville a mis en place le règlement #2020-381, établissant un programme d’aide sous forme de crédit de taxes « dans le but de promouvoir la construction de logements locatifs, la rénovation ou l’agrandissement d’immeubles à logements existants sur son territoire, en soutien au développement économique », rappelle Patrick Cyr, directeur des loisirs, de la culture du développement économique et récréotouristique, dans un texte remis à L’info.

Le programme de crédit de taxes sera accordé selon les critères d’admissibilité qui ont pour but de compenser l’augmentation de taxe foncière générale résultant de la réévaluation des immeubles suite aux travaux de construction, d’agrandissement ou de rénovation effectués.

Bonne nouvelle pour les employeurs

À savoir si la Ville est des plus sérieuses dans cette démarche pour courtiser les promoteurs, le maire Charette répond d’une syllabe, oui. Selon lui, il y a assez de terrains disponibles pour les promoteurs éventuels dans les secteurs urbains de L’Annonciation et Sainte-Véronique.

« Plusieurs raisons nous motivent à stimuler la construction de logements locatifs. Présentement, nous avons des employeurs sur notre territoire qui ont des difficultés de recrutement de personnel, en grande partie dû au manque de logements. De plus, cela permettra assurément l’accueil de nouveaux citoyens dans notre Ville et par le fait même, aidera notre développement économique, tant au niveau de l’ensemble des citoyens, qu’à nos commerces et entreprises sur le territoire. L’ajout de nouveaux immeubles ou la rénovation d’immeubles existants permettraient de revitaliser certains quartiers de notre ville. »

Rappelons que depuis plusieurs années déjà, on assiste dans le Grand Mont-Tremblant à une hausse importante des loyers, dû à la rareté des logements locatifs. Les nouveaux venus pourraient donc venir aussi bien de la région métropolitaine que des localités un peu plus au sud, où se loger à un prix abordable devient un défi.

La pénurie de logements à combattre va aussi de pair avec le manque d’hébergement pour les employés des CISSS, Centre de services scolaires Pierre-Neveu, établissement La Macaza, etc. La Ville croit que ces nouveaux arrivants pourraient un jour acheter ou bâtir une maison sur le territoire. Par ailleurs, le maire indique que si chaque famille dépense un minimum de 15 000$ annuellement dans la Ville, d’une cinquantaine de logements, la somme est considérable sur cinq ans.

La question des infrastructures

La Ville planche aussi sur des arrangements, des collaborations pour les infrastructures (égouts et aqueduc), afin qu’elles soient pris en charge par elle sur le plan de la construction. « C’est pour libérer le promoteur de cet élément-là, pour que nous puissions déployer notre réseau, amener du monde sur le territoire », remarque le maire.