Les événements se sont déroulés entre le 15 mai 2023 et le 2 juin de la même année. Yvon Champagne, le père de l’accusé, vivait dans une cabane à l’arrière du domicile de son fils. Il avait un cancer, refusait d’aller à l’hôpital pour recevoir des soins et préférait mourir en paix.

La victime vivait en marge de la société et avait peu de vie sociale, une personne qu’on pouvait qualifier « d’ermite » selon le procureur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP), Me Jean-Michel Baril.

L’accusé, qui agissait comme aidant naturel, allait porter de la nourriture à son père. Ce dernier avait toutefois volontairement décidé de cesser de se nourrir et de se laisser mourir. Cependant, dans les semaines précédant son décès, son état de santé s’était dégradé à un point tel qu’il n’avait plus la pleine capacité de faire de tels choix.

La juge Laramée bouleversée

Lors du récit des faits par Me Baril (DPCP), la juge Yanick Laramée s’est dite « sans mot » face à cette situation jamais vécue dans sa carrière. La juge a été très attentive aux représentations des deux parties sur ce cas particulier. L’individu n’a pas été accusé d’avoir causé la mort de son père, mais plutôt d’avoir pris une très mauvaise décision en n’appelant pas les secours le moment venu même s’il prétend avoir respecté les volontés de son père.

La juge Laramée a entériné la suggestion commune qui lui a été proposée par les deux parties et a condamné l’accusé à une peine d’emprisonnement de 6 mois à purger dans la collectivité selon les modalités de l’ordonnance de sursis et par la suite à une probation de 6 mois.

 

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