L’UPA de la Lièvre manifeste à Mont-Laurier
Le 11 avril, le syndicat de l’Union des Producteurs agricoles de la Lièvre s’est rassemblé devant les bureaux du MAPAQ et des la députée Jeannotte pour revendiquer une réforme de la structure gouvernementale en agriculture.
Une quarantaine d’agriculteurs ont manifesté devant les bureaux du MAPAQ et de la députée Chantale Jeannotte à Mont-Laurier. Ces agriculteurs demandent entre autres un meilleur soutien financier de la part des gouvernements et un accès simplifié aux programmes du gouvernement. Lors de la rencontre, les agriculteurs ont manifesté leurs essoufflements.
Benoit Legault est le président de l’UPA de la Lièvre, qui rassemble plus de 300 agriculteurs dans la région des Hautes-Laurentides. Ce dernier s’est appuyé sur le Plan de développement de la zone agricole (PDZA), dévoilé par la MRC d’Antoine-Labelle le 27 février dernier, afin de partager certaines statistiques.
Selon ses dires, les revenus bruts de l’agriculture dans notre région sont de 56 M$. Il souligne une baisse de certains secteurs, notamment le laitier, qui a diminué de 19% depuis le dernier PDZA, qui avait été dévoilée en 2013. On note aussi une baisse de 33% au niveau des bovins (bœuf) et de 16% au niveau des ovins (moutons), malgré une hausse du secteur maraicher et en acériculture.
Le président s’est aussi indigné de la hausse des prix des produits issus de l’agriculture en magasins. Malgré la hausse des prix en magasin, il clame que les agriculteurs ont plutôt tendance à perdre des sous. « Les prix augmentent, mais pas les revenus des agriculteurs. Cet argent ne s’en va pas dans nos poches en tout cas ».
Lourdeur administrative
Lors de la rencontre, le président de l’UPA de la Lièvre, Benoit Legault, a exhibé un lourd sac dans lequel on retrouvait plusieurs dossiers et paperasseries, que les agriculteurs doivent remplir chaque année.
« À propos de la gestion documentaire, le gouvernement fait comme si nous étions des multinationales avec du personnel adapté pour répondre à différents formulaires. Les producteurs, à la base, devraient passer la majorité du temps à s’occuper de leurs productions. Ce n’est pas le cas », partageait le vice-président de l’UPA de la Lièvre, Géraud Bonnet.
Selon les représentants de l’UPA de la Lièvre, on note un important manque de relève agricole dans la région. Benoit Legault raconte que de moins en moins de jeunes sont intéressés à devenir agriculteur, dû au faible revenu du métier et du manque de lopin de terres agricoles.
Le président partage aussi que l’exploitant doit souvent avoir un deuxième travail pour subvenir à ses besoins et ceux de sa compagnie agricole. « Au final le deuxième travail de l’agriculteur lui sert à investir dans son entreprise agricole, c’est aberrant. Il faut vraiment aimer notre métier », racontait un agriculteur présent lors de la manifestation.
Un meilleur soutien du gouvernement
L’UPA de la Lièvre a aussi revendiqué un meilleur soutien du gouvernement, notamment au niveau des programmes. « Il y a un manque de soutien de gouvernement, que ce soit au niveau des programmes d’assurance récolte ou de programme de catastrophe. L’Abitibi-Témiscamingue a vécu des feux de forêt l’année dernière et leur calvaire n’est pas encore terminé. Ça pourrait nous arriver à nous aussi, surtout avec une saison qui commence comme celle-ci », partageait Benoit Legault.
Ce dernier est revenu à la charge sur la question des plastiques agricoles, sujet que L’info avait récemment partagé. « Nous devons séparer, trier, laver et transporter nos plastiques au point de dépôt. On nous rajoute toujours quelque chose dans notre cours et le gouvernement ne fait pas sa part pour diminuer nos normes ».
La députée Jeannotte au fait des problématiques
Chantale Jeannotte, la députée de Labelle, de son côté, assure que le gouvernement est mobilisé pour les agriculteurs. « Les équipes de la Financière agricole s’activent à rejoindre plus de 2600 entreprises jugées à risque pour offrir un accompagnement personnalisé. J’ai personnellement rencontré M. Benoit Legault afin d’être bien au fait des enjeux de notre région et j’assure le lien avec mon collègue, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne. »
Elle mentionne que le gouvernement caquiste souhaite s’attaquer à la lourdeur administrative. En lien avec les changements climatiques, elle explique que le ministre Lamontagne a demandé à la Financière agricole d’agir rapidement en cas de météo difficile.
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