Accusation en lien avec de la violence conjugale
Jonathan Dion demeurera incarcéré jusqu’à la fin des procédures
Jonathan Dion, qui fait face à plusieurs accusations, devra demeurer en détention préventive jusqu’à la fin des procédures, conclut le tribunal.
À la suite d’un avis de disparition émis par la Sureté du Québec (SQ), Jonathan Dion, 35 ans de Mont-Laurier, a été arrêté le 8 juin 2023 et a comparu le même jour au palais de justice de Mont-Laurier.
Il fait face à des accusations de voies de fait en étranglant sa victime, de voies de fait, de séquestration, de menaces, de méfait et de bris de probation. Le procureur aux Poursuites criminelles et pénales (DPCP) s’était opposé à sa remise en liberté.
L’accusé se défend seul
Le 7 août 2023, l’accusé est revenu devant le tribunal pour son enquête sur mise en liberté.
Son premier geste a été de révoquer son avocate et de se représenter seul. Le juge a pris acte de sa décision et l’a informé des risques de se représenter seul dans une cause criminelle.
Le DPCP a exposé devant le tribunal les antécédents criminels de l’accusé en semblables matières et le risque élevé de récidive.
Il a fait mention, entre autres, d’une condamnation, le 21 octobre 2020, à une peine de deux ans d’emprisonnement dans un pénitencier fédéral et d’une probation de deux ans après avoir reconnu sa culpabilité à la suite d’accusations d’agression armée, voies de fait, agression sexuelle et méfaits envers deux ex-conjointes.
Il était entré en contact avec la Maison Lyse-Beauchamp, car il souhaitait à l’époque s’investir après son incarcération dans un programme afin de régler ses problèmes de consommation d’alcool et des drogues.
Le DPCP l’a également interrogé sur sa consommation de drogues et le travail qu’il occupait avant son arrestation. Après avoir fait état de sa consommation quotidienne, il a mentionné avoir travaillé comme manœuvre dans une entreprise d’aménagement paysager à Gatineau et voyager soir et matin Mont-Laurier-Gatineau, ce qui a laissé le tribunal perplexe.
Pour sa défense, l’accusé a allégué vouloir changer et cesser de consommer. Il a produit une lettre d’une maison de thérapie qui concerne une préadmission téléphonique et a soutenu qu’il a été placé sur une liste d’attente.
Invité par le juge à poursuivre, il n’avait rien à ajouter pour prouver sa bonne foi et convaincre le tribunal de le remettre en liberté.
Manquement disciplinaire
Interrogé par le DPCP, il a avoué avoir eu un manquement disciplinaire pendant sa détention et passé cinq jours « au trou » pour avoir fait une ouverture dans la fenêtre de sa cellule.
Pressé de fournir des détails, il a mentionné que cette ouverture était destinée à une livraison par un drone, sans pour autant préciser la nature du produit. Il a ajouté qu’il n’était pas au courant de la finalité du projet et qu’il avait été obligé par certains détenus d’effectuer cette tâche.
Le 28 août 2021, alors qu’il était incarcéré à l’Établissement de La Macaza, il avait demandé à son frère de lui livrer des stupéfiants. Ce dernier avait été démasqué par un chien renifleur et condamné à une peine d’emprisonnement de 45 jours et à des travaux communautaires.
Le tribunal rend sa décision
Le juge Frédéric Bénard en est venu à la conclusion que l’accusé ne s’est pas déchargé de son fardeau de convaincre le tribunal et, considérant l’ensemble des faits, a rejeté la requête de l’accusé qui devra demeurer en détention préventive jusqu’à la fin des procédures.
Le juge a même ajouté que, selon lui, le plan de thérapie proposé par l’accusé est un stratagème pour retrouver sa liberté.
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