Les Hautes-Laurentides ne sont pas épargnées par les problèmes de logement
Il n’y a pas que les centres urbains qui sont aux prises avec les problèmes liés au logement. Quelles sont les difficultés, en général, rencontrées par les personnes en quête d’un logement dans les Hautes-Laurentides?
Comme le souligne le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) sur son site Web, « les problèmes ne s’arrêtent pas au lendemain du 1er juillet » au Québec.
Selon ce que Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, partageait le 4 juillet, au moins 490 ménages étaient suivis à cette date par un service d’aide et n’avaient toujours pas signé de bail au lendemain du 1er juillet (680 ménages avant le 1er juillet).
Plus près de nous, à Mont-Laurier, la Société canadienne d’hypothèques et de logements (SCHL) publiait en janvier dernier un tableau sur les taux d’inoccupation (les plus hauts et les plus bas) au Québec. La ville occupait en 2022 le premier rang pour le taux d’inoccupation le plus élevé avec 3,7 % et un loyer moyen de 585 $; l’augmentation du loyer moyen se chiffrant à 4,3 %.
Pour Mme Laflamme, « ces chiffres ne reflètent pas la situation, dans son ensemble, ne prenant pas en compte tous ceux qui sont hébergés chez des proches, obligés de camper, de vivre dans leur voiture ou dans un motel ou encore de prolonger leur séjour en maison de transition, ni ceux et celles ne s’étant pas manifesté auprès d’un service d’aide ou qui étaient déjà en situation d’itinérance. Il y a aussi beaucoup trop de locataires qui ont dû consentir à louer un logement trop cher, trop petit ou insalubre ».
Les chiffres seraient conservateurs et ne s’arrêtent pas après le 1er juillet, signale le regroupement. « Il y a des dizaines d’autres ménages qui sont déjà en recherche de logement pour le 1er août, voire le 1er septembre, et, pour ceux qui sont actuellement sans-logis, ça peut prendre des semaines avant de se reloger », explique Véronique Laflamme.
L’info a joint Mme Laflamme afin d’obtenir des statistiques pour les Hautes-Laurentides. Celle-ci répond qu’il existe « peu de données de la SCHL pour les Hautes-Laurentides ». Après consultation du document Rapport sur le marché locatif – Janvier 2023 de la SCHL, les données sur la région sont, à vrai dire, inexistantes. Une recherche dans le document ne relève que deux fois le mot « Laurentides ».
Mais de toute évidence, selon le regroupement, la pénurie de logements est en grande partie responsable de la présente situation.
Des logements sociaux nécessaires
Statistiques Canada révèle dans son dernier recensement que le Québec compte 128 795 ménages locataires qui peinent à joindre les deux bouts puisque leur revenu, en moyenne 18 600 $ par année, est grugé par le loyer chaque mois.
Mme Laflamme : « Dans ce contexte, les 1 500 nouveaux logements dits abordables annoncés dans le dernier budget de Québec sont absolument insuffisants. […] Si on veut renverser la tendance et répondre aux besoins les plus urgents, il faut un minimum de 50 000 logements sociaux et communautaires hors marché, en 5 ans, autant en construction neuve que par l’acquisition et la rénovation de bâtiments résidentiels déjà construits. Et si le gouvernement fédéral décidait enfin de réaffecter les sommes consacrées aux différentes initiatives de sa Stratégie nationale sur le logement (qui ne donne visiblement pas les résultats escomptés) au secteur sans but lucratif, il pourrait contribuer à ce nécessaire chantier ».
Le regroupement souhaite que l’explosion des coûts des loyers ou les évictions frauduleuses de trop nombreux ménages soient freinées. Il presse ainsi Québec de mieux protéger ces ménages contre les abus du marché.
« Pour ce faire, il doit notamment retraiter sur son projet de les priver de leur droit de cession de bail et abolir complètement la clause F, dans le projet de loi 31 qui sera débattu à la rentrée », souligne le FRAPRU.
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