L’épicerie Généreux de Nominingue à présent dans les mains de la 4e génération
Parmi les commerces qui jouissent d’une réputation patrimoniale à Nominingue, l’épicerie Généreux est sans doute au sommet. Voilà qu’aujourd’hui, les propriétaires Charles Grenier et Louis Généreux passent le commerce à la 4e génération de la famille Généreux.
L’épicerie était gérée depuis 37 ans par Charles et Louis. Pour eux, 2023 marque la retraite. L’info discute avec Charles. « Après 37 ans à passer les jours dans une épicerie, nous étions prêts à passer le flambeau si l’on peut dire. »
Les nouveaux propriétaires, Dave Généreux et sa conjointe Julie Brunet, sont partenaires à 50 % chacun dans cette aventure. Voici les générations de Généreux qui ont travaillé en ces murs comme propriétaires depuis 1917: Donat, Armand, Charles, Oscar et Jean. Dave Généreux est de la 4e génération. Pour les employés Généreux, la liste est longue.
Un grand saut
« Quand Louis et moi avons acheté en 1986, c’était un marché général, genre dépanneur, indique Charles. Notre mission était de devenir un marché d’alimentation avec tous les services qu’une épicerie offre. Au fil des années, nous avons ajouté le service de boulangerie, l’espace SAQ, introduit plus de produits frais, fruits, légumes et viandes, des produits d’importation et les bières de micro-brasserie. »
Certainement que le rôle joué par l’épicerie dans l’histoire et la culture de Nominingue est indéniable. Charles Grenier le sait bien, mentionnant que le commerce est aussi l’un des grands employeurs du village, et même de la région avec une quarantaine d’employés, dont 20 en permanence.
Aujourd’hui, c’est au tour de Dave et Julie de prendre la relève.
Une relève toute naturelle
Le couple nouvellement propriétaire connaît bien le commerce. Dave est gérant et Julie est l’adjointe administrative. Étant Généreux, arrière-petit-fils de Donat, il savait que la tradition devait se poursuivre.
« Je voyais une fierté à travers cela. J’ai commencé à travailler ici à 13 ans, c’est donc comme naturel. » Quant à Julie, elle confie avoir commencé au commerce à 17 ans. « Puis, je suis retournée aux études pour passer mon DEC (diplômes d’études collégiales) en comptabilité-gestion. Après, de fil en aiguille, on a fait notre place. On a gagné notre place depuis le bas de l’échelle. »
La clientèle peut s’attendre à des changements? Pour l’instant, le couple n’en prévoit pas, mais Dave ne cache pas qu’à moyen et long terme, c’est possible.
« Nous perpétuons ce qui a toujours été, c’est-à-dire l’ambiance familiale et chaleureuse, le service. Pas question de changer ça », explique Dave Généreux.
Une histoire comme ça
Les origines du commerce remontent vers 1917, quelques années après l’arrivée en février 1913 de Donat Généreux, barbier et peintre de portrait, natif de Sainte-Ursule de Maskinongé et de sa femme Laurette Desroches. Il épouse celle-ci le 2 septembre 1912. Madame travaillait à l’auberge Dumoulin à Labelle. Sur la rue Sacré-Cœur, derrière un restaurant, il sert la population, alors que peu à peu, la rue Notre-Dame devient l’artère du village. Le couple s’achète une maison sur cette rue où se trouve aujourd’hui le marché. Le bâtiment sur le lot 2229 est aussi une crèmerie (jusqu’à 40 gallons de crème glacée par semaine), une centrale téléphonique en 1918 (le #20W pour lui), une salle de danse, un restaurant et bien sûr une épicerie. Ces services seront offerts au cours des années qui suivent. En 1920, une première pompe à essence est installée devant le commerce.
Investissements importants
En 1925, les Généreux rénovent l’immeuble et en 1931, la salle de danse voit le jour au coût de 7 000 $. Quand M. Généreux meurt en 1951, sa femme Laurette gère jusqu’à la vente du commerce à ses fils Armand, Charles, Oscar et Jean en 1967. Auparavant, elle acquit la ferme de Wilbrod Beaulieu pour y cultiver de frais légumes à vendre à l’épicerie.
Comme les lecteurs de la monographie Nominingue 1883-1983 de Renée Rodier et Francine Girouard apprennent, dès 1968-1970, les nouveaux propriétaires apportent des transformations au magasin. Mais, « trop tôt disparu, M. Généreux reste quand même l’âme du commerce qu’il a créé ».
En 1986, Louis Généreux et Charles Grenier achètent à leur tour l’institution familiale des frères. « Nous, explique Charles, la dernière grosse rénovation, au coût de 1,5 M $, remonte à 2007, passant de 4 000 mille pieds carrés à 11 000, et en 2017, où nous avons réaménagé l’intérieur en plus de passer de la bannière Bonichoix à Tradition. » Ajoutons le réaménagement du parc de stationnement et voilà l’histoire jusqu’à aujourd’hui.
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