À quoi s’attendre cette année?
La page est à peine tournée sur 2022 que déjà plusieurs dossiers retiennent l’attention pour la nouvelle année qui débute. Voici 10 sujets qui devraient retenir l’attention dans les prochains mois.
5 000 postes de l’administration publique seront transférés en région
Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné de la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, et du député de Gatineau, Robert Bussière, était présent à Maniwaki, le 24 février, pour faire une annonce d’envergure nationale concernant son engagement de transférer 5 000 postes de l’administration publique en région. Expliquant les raisons de ces transferts en région, le premier ministre a souligné que « les activités se passent en région; l’agriculture, les pêcheries, les ressources naturelles, la forêt et la faune, les parcs, c’est normal que les postes qui s’y rattachent soient transférés en région ». 15 bureaux gouvernementaux partagés seront implantés, sur l’ensemble du territoire québécois, pour soutenir le déploiement de ce plan. On en retrouvera notamment à Rivière-Rouge. D’autres pourront s’ajouter, au fil des ans, selon les besoins. Selon les informations obtenues de Luc Lefebvre, directeur de bureau de la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, « ce sont des emplois dans des ministères dont la mission concerne les régions: tourisme, environnement, agriculture, forêt, économie régionale, ressources naturelles… » (Photo L’info de la Vallée – Kathleen Godmer)
Les Hautes-Laurentides réclament une meilleure couverture cellulaire
Le 28 août 2021, un groupe de citoyens du secteur de la rivière du Sourd à Notre-Dame-du-Laus avait lancé une pétition pour étendre la couverture cellulaire dans ce secteur de la MRC d’Antoine-Labelle, car certains villageois avaient essayé de contacter en vain les ambulanciers. La pétition avait amassé 2 060 signatures. Une nouvelle pétition a été mise en ligne pour revendiquer auprès du gouvernement canadien une meilleure couverture cellulaire pour tout le territoire des Hautes-Laurentides. Un point majeur qui a été soulevé par David Cyr, maire de Notre-Dame-du-Laus, concerne la sécurité en forêt: « Il y a de plus en plus de personnes dans nos forêts et dans nos sentiers. Dernièrement, il y a eu deux accidents dans le parc Papineau-Labelle. Il est donc important d’avoir une couverture cellulaire plus étendue pour offrir une meilleure sécurité à nos citoyens et aux touristes qui se rendent dans nos forêts ». Le 26 mai dernier, durant l’Assemblée des MRC de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le premier ministre François Legault s’est engagé à compléter le réseau cellulaire au Québec à l’intérieur de son prochain mandat. (Photo Pixabay)
Rivière-Rouge agrandira son hôtel de ville
Rivière-Rouge agrandira et rénovera son hôtel de ville du secteur L’Annonciation en 2023. L’édifice Félix-Gabriel-Marchand sera quant à lui mis en vente. Une subvention gouvernementale a pesé dans cette décision qui a été présentée le 12 avril en soirée. La directrice générale de la Ville, Lucie Bourque, a détaillé les changements prévus: « Au rez-de-chaussée, il va y avoir bien évidemment la réception, la salle du conseil, il va y avoir le service d’urbanisme et d’environnement, il va y avoir une salle de réunion pour rencontrer les citoyens et aussi pour des réunions à l’interne. Il va y avoir des bureaux polyvalents, donc ce que la cour municipale demande et dans l’ancienne partie, il va y avoir les bureaux des autres services gouvernementaux: la SQ, la députée, la MRC, la régie incendie. À l’étage, il va y avoir le bureau du maire, la direction générale, le service du greffe, le service de la trésorerie, les travaux publics, le service des loisirs et de la culture, les communications et la salle du personnel. Au sous-sol (…) ça va devenir la salle des archives. On garde notre salle de serveurs au sous-sol et de l’entreposage. Et il va y avoir un ascenseur ». (Photo gracieuseté – Ville de Rivière-Rouge)
Lancement d’un Guichet d’accès à la première ligne pour les patients orphelins
Le service téléphonique Guichet d’accès à la première ligne (GAP) a été lancé dans les Laurentides en avril 2022, afin d’aider les personnes sans médecin de famille à avoir accès à un professionnel de la santé en cas de problème. De Mont-Laurier à Val-Morin, plus de 10 500 personnes sont concernées. Le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) explique que ce service a pour but d’évaluer la situation de ces patients dits « orphelins » et de « les orienter vers le service de première ligne adapté à leurs besoins ». Les patients orphelins sont plus nombreux qu’en 2021. Dans la MRC d’Antoine-Labelle, qui comprend notamment les villes de Mont-Laurier et Rivière-Rouge, il y avait 2 574 usagers en attente d’un médecin de famille en date du 2 mars 2021. Le 22 février 2022, ce chiffre était passé à 4 151 personnes. Du côté de la MRC des Laurentides, où l’on retrouve entre autres les villes de Mont-Tremblant et de Sainte-Agathe-des-Monts, même scénario: 4 948 patients orphelins étaient comptabilisés l’an passé, quand on parle maintenant de 6 434 usagers en attente d’un médecin de famille. (Photo Pixabay)
La SDRK dévoile un projet de développement quatre saisons
La Société de développement du réservoir Kiamika (SDRK) présente un projet d’envergure avec la création d’un pavillon d’accueil de style scandinave à vocation à la fois éducative et administrative. Le bâtiment sera construit sur une pointe du réservoir dans la baie Blueberry. L’ouverture, la première phase, est annoncée pour l’automne 2023. La directrice de la société, Marie-Claude Provost, ajoute des détails. « Cet emplacement stratégique situé en bordure du réservoir permettra des départs en canot-camping l’été et des excursions en plein cœur des 75 km de sentiers de raquette, ski nordique et chiens de traîneaux pour la pratique d’activités hivernales. De ce point de départ, été comme hiver, les visiteurs pourront également accéder rapidement au sentier de l’ile de la Perdrix blanche, sentier situé dans une réserve de biodiversité d’une superficie de 46,2 km². Sur cette ile, on retrouve entre autres un écosystème forestier exceptionnel (EFE) caractérisé par une forêt ancienne dont les arbres sont âgés de plus de 175 ans ». Près de l’accueil, quatre camps rustiques, cinq prêts à camper originaux, 17 sites pour roulotte et 10 sites de camping rustiques seront construits afin d’assurer la diversification de l’offre de services. (Photo – L’info du Nord – Ronald McGregor)
La MRC d’Antoine-Labelle veut mettre de l’ordre sur les terres publiques
La MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) va encadrer l’utilisation des terres qui relèvent du domaine de l’État, aussi appelées les terres de la Couronne. Le règlement sera en vigueur dès 2023. Il sera interdit de modifier le milieu naturel des terres relevant du domaine de l’État, soit en disposant de déchets, soit par l’installation de constructions permanentes, comme un cabanon ou une toilette sèche, par exemple. Ce règlement vise à interdire l’appropriation des terres de l’État par les usagers et rendre accessibles ces terres à tous. Pour ce qui est du camping, un campeur pourra utiliser les territoires publics pour un maximum de 30 jours consécutifs, sans modifier le territoire. Le campeur pourra utiliser les terres publiques du 15 avril au 30 novembre de chaque année. Pour ce qui est des bandes riveraines, le règlement permet l’utilisation d’équipements de camping motorisé à plus de 25 mètres de la ligne naturelle des hautes eaux de tout cours d’eau et milieu humide et hydrique. Pour ce qui est des roulottes, des tentes-roulottes ainsi que des tentes, elles devront être placées à plus de 15 mètres. Si un plan d’eau a une problématique de cyanobactérie, le camping sera interdit à moins de 100 mètres. (Photo Unsplash)
Un projet de mine de graphite qui soulève de l’opposition
C’est un secret de Polichinelle que des minières s’intéressent depuis des années à un secteur de Sainte-Véronique, plus précisément dans le parc régional Kiamika et les terres adjacentes. Avec la minière Northern Graphite (NG) qui démontre actuellement son intérêt pour ces lots, plusieurs sont inquiets. Le 8 août, NG a lancé un communiqué annonçant qu’elle exerce son droit d’option d’acquérir 100 % du projet Mousseau Ouest pour, entre autres, la somme d’un demi-million de dollars. On apprend que la qualité du graphite qui serait extrait est évaluée à 6,2% sur ce site qui en contiendrait 4,1 millions de tonnes. « On est essentiellement en désaccord avec ce projet à cet endroit, le parc régional. Mais on interpelle aussi le gouvernement puisque l’on bâtit un projet touristique important et une mine dans ce décor est à contre-courant », avait commenté le maire de Rivière-Rouge à ce moment. (Photo gracieuseté – Parc régional Kimika – Martin Dupuis)
Trois MRC collaborent pour assurer la pérennité des cheptels de cerfs de Virginie
Trois MRC de l’Outaouais et des Laurentides, ainsi qu’un organisme, s’unissent afin de limiter la chasse des cheptels de cerfs sur leur territoire et demandent un décret au gouvernement provincial pour appliquer la restriction de la taille légale des bois (RTLB) à l’échelle de la province. Les préfets des MRC de Pontiac, de la Vallée-de-la-Gatineau et d’Antoine-Labelle ainsi que l’organisme Unis pour la Faune se sont réunis le mardi 18 octobre 2022 à la Salle du Conseil à Gracefield pour expliquer leurs demandes au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) du Québec. L’objectif est de permettre d’améliorer la qualité de l’expérience de chasse en offrant la chance aux chasseurs de rencontrer davantage de mâles plus âgés, ayant une masse et un panache plus importants. « C’est une industrie, une activité qui est majeure sur nos territoires. Le fait de se mettre les 3 MRC ensemble, c’est historique. On dit au gouvernement qu’on veut un cheptel de qualité parce que ça a des impacts chez nous. Présentement, le gouvernement nous entend, nous écoute, mais ne nous considère pas », a stipulé le préfet suppléant de la MRC Antoine-Labelle, Normand St-Amour, en point de presse. (Photo gracieuseté – CLDAL)
Le CISSSLAU accueillera du personnel infirmier africain
Le Projet de reconnaissance des compétences d’infirmières recrutées à l’international du gouvernement du Québec porte fruit alors que le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) annonce l’accueil, en février et mars prochain, de 40 infirmières et infirmiers. Ils proviennent de l’Algérie, du Cameroun, du Maroc et de la Tunisie. Selon le CISSSLAU, ce personnel sera réparti en deux cohortes de 20 personnes chacune dans les territoires d’Antoine-Labelle et de Thérèse-De Blainville. Mais pour parfaire leurs connaissances, les candidat(e)s doivent suivre une formation pour l’obtention d’une Attestation d’études collégiales (AEC). La population est également appelée à collaborer pour mener ce projet vers la réussite en offrant l’accès au logement qui s’avère un défi de taille. Le CISSLAU lance un appel à toute personne ayant un logement disponible, une chambre avec accès à des aires communes, un sous-sol, une maison ou encore un chalet quatre-saisons à louer de s’avancer. Une banque de personnes disposées à offrir du logement a d’ailleurs été créée, apprend-on du communiqué. Si vous souhaitez vous joindre à cette banque, vous êtes prié de communiquer par courriel à info@zemploi.com ou à info@abl-immigration.org. (Photo Adobe Stock)
L’homme est ici depuis 6000 ans, croient les Gardiens du Patrimoine Archéologique
Les Gardiens du Patrimoine Archéologique des Hautes-Laurentides et leur équipe de recherches ont connu un autre succès à l’été 2022. L’embouchure du ruisseau Jourdain était peut-être un grand lieu de rassemblement, ajoutant que le site démontre une présence humaine qui remonte à 6000 ans. C’est 4000 ans avant Jésus-Christ. L’Université Laval était une fois de plus au rendez-vous pour les fouilles, sans oublier la présence d’un professionnel de l’archéologie expérimentale qui a récupéré de l’argile sur la Lièvre, près d’un site où de la poterie a été trouvée. De l’expérience, il est prouvé que cette argile est bonne, ce qui pourrait indiquer la fabrication de poterie par les nomades. Aussi sur place avec des étudiants, dont des Nomininguois, travaillent la chargée de projet Karine Taché et son conjoint Francis Lamothe ainsi que des spécialistes dans des fouilles de cette nature. Les recherches sur le site sont loin d’être terminées, car le site recèle sans doute plus d’histoire, ce qui confirme le retour des Gardiens sur le site l’été prochain. (Photo gracieuseté – Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides)
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