Michel Gareau, un visage du journal

Un texte de Maxime Coursol

Publié le 1 novembre 2022 par In Médias

Quiconque a évolué dans la région entre 1979 et 2011 connaît Michel Gareau. L’homme au grand rire contagieux a été pendant des années l’éditeur des journaux L’info du Nord.

@N:Recadrer Michel Michel Gareau. (Photo gracieuseté – Michel Guertin)

Fils de Bernard Gareau, propriétaire de journaux locaux des Laurentides, Michel Gareau a commencé sa carrière comme photographe au quotidien Montréal-Matin dans la métropole. Quand celui-ci ferme ses portes en 1978, il revient dans la région et reprend Le Journal des Pays-d’en-Haut de Sainte-Adèle, dont il sera le propriétaire jusqu’à son rachat par Québecor, au milieu des années ’80. Il travaillera ensuite dans différents journaux des Laurentides, tous propriétés de Québecor.

C’est en 1997 qu’on demande à Michel Gareau de prendre la direction des trois Infos du Nord, un poste qu’il occupera pendant 14 ans, jusqu’à la fin de l’année 2011. « Je suis arrivé parce qu’il fallait régler des problèmes dans la salle de montage et finalement, je suis resté jusqu’à ce qu’on me nomme directeur régional pour Québecor », raconte-t-il.

S’implanter dans la communauté

Michel Gareau a, dès le départ, eu à cœur de mettre l’emphase sur la nouvelle locale dans L’info du Nord. « J’ai toujours trouvé que c’était une perte de temps et d’espace d’aller parler de ce qui se passe à Montréal dans nos pages. Je préférais que l’équipe « focusse » sur la couverture locale, pour parler des sujets qui intéressent nos gens et qu’ils ne retrouvent pas ailleurs », confie-t-il.

C’était alors l’époque du grand boom immobilier à Mont-Tremblant, avec la Station qui se développait à toute vitesse. « Je nous voyais comme le journal des travailleurs de la Station Mont Tremblant, alors on a énormément couvert tout ce qui se passait là », se remémore-t-il. Il ne négligeait pas pour autant la vie commerciale et communautaire de la région. Chaque semaine, il rencontrait la directrice générale de la Chambre de commerce de Saint-Jovite, afin de toujours bien saisir les enjeux locaux. Il est également devenu rapidement un visage connu dans toutes les associations du territoire allant de Rivière-Rouge à Sainte-Agathe.

Quelques défis de taille

Son passage à L’info du Nord n’a cependant pas été un long fleuve tranquille. M. Gareau a notamment dû mener un dossier difficile dans les années 2000: fermer les ateliers dans les journaux locaux pour transférer toute la production de l’infographie aux imprimeries de Québecor, à Mirabel. Autre défi de taille: l’apparition de journaux compétiteurs lors de ce qui a été qualifié de « guerre des hebdos », entre 2007 et 2013.

« On avait toujours eu de la compétition, mais en général, en menant une guerre de prix, on en venait à bout, avoue M. Gareau. Souvent, en dedans de six mois! Mais là, nos compétiteurs étaient des journaux de Transcontinental, une compagnie qui avait des moyens. Ç’a duré des années. Mais c’est quand même <@Ri>L’info du Nord<@$p> qui a gagné la guerre à la fin, parce que justement, on était mieux implanté dans la communauté que l’autre journal », rappelle-t-il.

La fin de la guerre se fera toutefois sans Michel Gareau dans la région. En effet, en 2011, il passe le flambeau à Johanne Régimbald qui devient la nouvelle éditrice de L’info du Nord. C’est qu’il a reçu une mission de Québecor: ouvrir de nouveaux journaux d’un bout à l’autre de la province, pour concurrencer Transcontinental. Il s’acquittera de sa tâche jusqu’à sa retraite, en 2014.