À cause du manque de main-d’œuvre qui sévit au Québec
Signature Bois Laurentides investit dans la robotique
Signature Bois Laurentides souhaite implanter des cobots, une abréviation de robots collaboratifs, dans certaines entreprises membres de l’organisme. Des entreprises de la région des Laurentides pourraient très prochainement bénéficier de ces robots.
Les cobots sont conçus pour aider l’employé dans ses tâches. Selon la directrice générale de Signature Bois Laurentides, Justine Ethier, « L’idée n’est pas de remplacer des ressources, mais d’assister l’employé et de faire des tâches répétitives et pas très intéressantes pour l’humain ». Cependant, elle ajoute que « Parfois, on a de la difficulté à combler un poste qui n’est pas vraiment intéressant, on utiliserait le cobot pour le combler ».
Les cobots, ce sont des bras robotiques, que l’on peut déplacer facilement. Ils sont capables d’interagir avec l’humain et sont faciles à programmer. Le cobot peut être utilisé pour plusieurs tâches différentes. On peut notamment s’en servir pour visser, souder, coller, polir, emballer, peindre ou encore assembler des objets, comme dans une chaine de production, ainsi que placer des objets dans une étagère.
Justine Ethier affirme que « Sur certaines tâches ou parties du processus dans l’usine ou de la chaine de production, ça va permettre de mieux organiser le travail et d’avoir une meilleure productivité ». Selon Justine Ethier, avec l’aide d’un robot collaboratif, l’employé est plus précis et plus rapide et le cobot aide à faire son travail plus facilement. Selon elle, il y a aussi moins de possibilités de blessure au niveau de la CNESST, si on incorpore ces robots dans un milieu de travail adapté.
La différence entre un robot industriel et le cobot, c’est que le robot industriel est conçu pour les tâches lourdes et on ne peut pas le déplacer. Le cobot est conçu pour une production variée à petite échelle. Il est léger et facile à transporter. Ces cobots sont utilisés surtout dans l’industrie automobile, mais cette fois, on va en introduire dans le domaine du travail du bois.
Un retard technologique au Québec?
Selon Justine Ethier, il est plus que temps d’adopter la cobotique. « Au Québec, on a 10 ans de retard sur l’Europe. Ça fait 10 ans qu’il y a de ces robots en France et en Allemagne. Concernant les nouvelles technologies, ils sont beaucoup plus avancés en Europe, comparativement au Québec. Je pense qu’on est rendu là. » Le cobot peut être utilisé dans différentes industries, et il est de plus en plus accessible financièrement. Justine Ethier ajoute que « Les cobots existent depuis longtemps déjà, mais plusieurs entreprises ne connaissaient pas ça avant qu’on leur en parle ».
L’organisme a identifié plusieurs entreprises des Laurentides et de l’Outaouais où un potentiel d’implantation de cobot a été détecté.
Par la suite, Signature Bois Laurentides va déterminer s’il y a un retour sur investissement dans les entreprises où le cobot sera testé. Le but est de déterminer s’il serait concevable d’investir dans les cobots pour d’autres entreprises membres de l’organisme.
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