Plusieurs réserves de biodiversité des Laurentides agrandies
Le ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MELCC) annonce son intention d’étendre trois réserves de biodiversité existantes dans la région des Laurentides. Trois autres territoires ont été proposés par le MELCC au comité sur les aires protégées des Laurentides, mais n’ont, pour l’heure, pas encore été retenus.
Les zones de biodiversité sont des territoires désignés pour protéger la faune et la flore sauvages. Ces zones ont été mises en place pour réduire les gaz à effet de serre. La mise en réserve de ces territoires permettra de bonifier le réseau d’aires protégées du Québec, plus particulièrement au sud de la province. Les agrandissements projetés de ces zones de biodiversité permettront aussi de protéger plusieurs écosystèmes de la région.
La première zone de protection que le gouvernement du Québec a l’intention d’agrandir se trouve à la montagne du Diable, dans les Hautes-Laurentides. La plupart des territoires d’intérêt se trouvent au nord de la montagne du Diable, près du chemin Léandre-Meilleur.
Bonne nouvelle mais « pas suffisant »
Avec l’ajout des nouveaux secteurs, on parle d’un gain total de 13,4 km². Cependant, environ 2 km² de territoire protégé seront retirés près des pôles Windigo et du sommet de la montagne. Selon la directrice générale du Parc régional Montagne du Diable (PRMD), Isabelle Legault, l’annonce du MELCC concernant l’agrandissement potentiel de certaines zones de biodiversité est une très bonne nouvelle pour le parc régional, mais aussi pour l’ensemble de la région des Laurentides.
À la montagne du Diable, la demande auprès du MELCC pour l’agrandissement de la zone de biodiversité, concernant le secteur du village des bâtisseurs et le secteur Windigo, date d’il y a trois ans. Selon Isabelle Legault, « L’humain a le droit d’être présent dans ces zones, mais il est certain que le parc veut éviter de créer de nouveaux sentiers à l’intérieur de ces zones. Dans les zones protégées, nous pouvons faire passer nos pistes de raquettes et de ski, mais pour avoir des autorisations dans lesdites zones, le ministère a des critères d’autorisation plus exigeants que pour des zones régulières ».
Elle ajoute que « Le fait que le ministère projette un agrandissement dans tous ces territoires est une bonne nouvelle. Malheureusement, ces agrandissements ne sont pas suffisants pour protéger l’environnement de nos régions ».
D’autres ajouts dans les Hautes-Laurentides
Au sud du village de Nominingue, dans la Vallée-de-la-Rouge, un agrandissement de la réserve de biodiversité devrait avoir lieu aux Buttes-du-Lac-Montjoie. Ce territoire se trouve dans le secteur nord-est de la réserve faunique Papineau-Labelle. La zone d’intérêt représente un agrandissement de 31,4 km2 de l’aire protégée déjà existante.
À l’ouest du village de Notre-Dame-du-Laus et du lac du Poisson Blanc, on retrouve la zone de biodiversité du Mont-Sainte-Marie. Cette zone se trouve entre la région des Laurentides et la région de l’Outaouais. Le MELCC prévoit agrandir cette zone de biodiversité de 69,57 km2, dont 29,5 km2 se trouvent dans les Laurentides.
Au nord du territoire
Pour ce qui est des territoires proposés, mais qui n’ont pas été encore retenus, deux se trouvent au nord de la MRC d’Antoine-Labelle. On note d’abord un agrandissement projeté pour la réserve de biodiversité du Lac-Némiscachingue. Cette réserve de biodiversité se trouve entre les régions des Laurentides et de Lanaudière et se situe au nord-ouest de la communauté atikamekw de Manawan. On propose d’étendre la superficie de cette zone de 129,5 km2, dont 101,4 km2 se situant dans les Laurentides.
La création d’une nouvelle réserve de biodiversité a été proposée à l’extrémité nord du territoire des Laurentides, soit à cheval entre les régions des Laurentides, de la Mauricie, de l’Outaouais et de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce nouveau territoire d’intérêt, appelé territoire de la Rivière-Fortier, sera une zone couvrant un total de 557,56 km2, dont 167,4 km2 se trouvent dans les Laurentides.
Ailleurs dans les Laurentides et au Québec
Dans les Pays-d’en-Haut, soit au sud du village de l’Estérel, un agrandissement de 0,93 km2 a été proposé pour la zone de biodiversité de la Station-de-biologie-des-Laurentides. Ce sera 0,83 km2 de la zone qui se trouve dans les Laurentides, qui a été proposé d’être agrandi. Le reste de la zone se trouve dans la région de Lanaudière.
En plus de ces agrandissements projetés dans les environs de notre territoire, le ministre Benoit Charrette a l’intention de protéger sept autres nouveaux territoires d’intérêt, notamment dans les régions de la Côte-Nord, de Lanaudière et de l’Outaouais, totalisant environ 300 km2.
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