Légère amélioration épidémiologique dans les Laurentides
La direction de la Santé publique des Laurentides constate une légère baisse des hospitalisations en lien avec la COVID dans les Laurentides. Comme ailleurs en province, elle reste prudente sur le bilan. Les derniers chiffres en ce sens ont été partagés en point de presse le 3 février.
« La situation dans les Laurentides s’améliore lentement. On voit une diminution graduelle, toutefois, on surveille encore la situation de près parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver. On a une certaine reprise d’activités depuis la semaine passée. On est confronté à une difficulté au niveau des ressources humaines, compte tenu de la pandémie qui a été difficile et très demandante physiquement et psychologiquement pour notre personnel. On a essuyé des départs et des départs précipités à la retraite et on a un grand nombre d’absences en assurance-maladie », affirme Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU).
On note en effet à ce jour, 403 employés absents alors qu’on en comptait près de 700 à la mi-janvier.
Dur d’être précis
Le Dr Éric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides, abonde dans le même sens pour dire que les choses sont moins lourdes pour le système de santé laurentien, même si le suivi est plus ardu. « Avec les changements majeurs de la stratégie de dépistage partout au Québec depuis le 5 janvier, c’est un petit peu plus difficile de vous dresser un portait épidémiologique très précis parce que maintenant, les personnes qui ont accès aux tests de dépistage PCR sont des travailleurs de la santé, les personnes vulnérables en CHSLD, le personnel du réseau de l’éducation et quelques premiers répondants. On a quand même eu 1900 déclarations de nouveaux cas de COVID dans la dernière semaine », explique-t-il.
Comme d’autres experts, il se fie donc sur les hospitalisations pour évaluer le portrait. « Les hospitalisations liées à la COVID ont été en hausse depuis le début de la 5e vague jusqu’à la mi-janvier. Depuis deux semaines, on commence à observer une baisse ».
On déplore 114 décès dans les Laurentides depuis le début de la 5e vague. « On pense que le pic est passé. Cependant, du côté de la Santé publique, on est prudent. On regarde un peu avec les assouplissements sanitaires annoncés ce qui va se passer avec la circulation du virus. Également, la situation en milieu scolaire. »
Éclosions
Circulant toujours beaucoup, le virus a tout de même causé 39 éclosions en milieux de vie ou de réadaptation dans la région. On compte 299 usagers infectés, un chiffre à la baisse. « On note peu de complications sévères pour l’ensemble des usagers infectés du fait que la grande majorité a eu une 3e dose et ça s’avère très efficace », ajoute Jean-Philippe Cotton, président-directeur général adjoint du CISSSLAU.
En milieu hospitalier, on compte 12 éclosions actives en date du 3 février. 72 patients sont hospitalisés avec un diagnostic positif de la COVID et 7 personnes sont aux soins intensifs. « On voit que la COVID, particulièrement avec Omicron, a pris beaucoup de place dans la communauté », ajoute Sylvain Pomerleau, directeur général adjoint programme santé physique générale et spécialisée, de l’enseignement et de la recherche au CISSSLAU.
Timide foule pour la vaccination
Alain Jutras, directeur responsable du dossier de la vaccination contre la COVID-19 soutient de son côté que des brigades de vaccination seront déployées à certains endroits stratégiques pour inciter les gens qui ne l’auraient pas fait à se faire vacciner. Dans la région, on vise notamment les MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides ainsi que d’autres municipalités déterminées prochainement. Ces brigades seront déployées probablement à la mi-février.
« La couverture vaccinale pour toute la population s’élève à 80,5%, c’est un chiffre qui évolue plus lentement. On voit une évolution assez lente pour nos enfants de 5 à 11 ans à 61%. La fréquentation de nos cliniques de vaccination de masse a diminué de façon marquée. Il y a plusieurs rendez-vous disponibles. On a aussi ouvert du sans rendez-vous pour accueillir les gens. »
M. Jutras fait remarquer que la région est à 53,2% de couverture vaccinale pour la dose de rappel (3e dose). « C’est probablement la couverture vaccinale présentement qui nous préoccupe le plus parce que cette dose de rappel est importante. »
Moins de 50% des 40-49 ans qui vivent dans les Laurentides ont reçu cette dose de rappel.
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