1 – Route 117: un jeu de bonifications qui fera jaser

La bonification de la route 117 entre Labelle et Rivière-Rouge en 2022 n’affectera pas seulement ceux qui y vivent et qui seront peut-être expropriés, mais aussi les gens qui y passent souvent au quotidien. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a tenu une rencontre virtuelle publique le 7 décembre où elle a précisé un peu plus les travaux à venir. Le seul hic, c’est l’absence d’informations sur le tronçon après les premiers kilomètres au nord de Labelle. Même le maire de Rivière-Rouge, Denis Lacasse, ne peut avancer plus d’informations puisque les plans et devis sont en cours de préparation, oblitérant ainsi les précédents projets, dont celui des quatre voies dans la forêt. Le MTQ annonce que les travaux sur le territoire de Labelle s’amorceront cet automne, après une phase importante de préparation au printemps. Reste à savoir ce qui adviendra de la suite. Chose certaine, les citoyens n’ont pas dit leur dernier mot, leur inquiétude étant encore bien présente devant toutes ces interrogations par rapport au tracé et à son impact sur l’environnement. Et que dire des citoyens qui souhaitent depuis des mois se construire près de la route, sans aucune réponse quant à l’avenir de leur terrain?

2 – La Minerve, Rivière-Rouge et Labelle dans des projets d’infrastructures

Labelle vient à peine d’amorcer le chantier de son nouveau garage municipal. Ce dernier, dont la fin des travaux est annoncée pour l’automne 2022, si tout va bien, coûtera aux Labellois 2,85 millions de dollars (M$) sur la somme totale de 6,1 M$, la différence provenant d’une aide financière gouvernementale. Qui a mis les pieds dans le garage comprend bien la nécessité d’un tel investissement. À Rivière-Rouge, l’achat d’un terrain près du commerce Tigre Géant est toujours dans la mire pour construire une caserne pour la Régie du Service de sécurité incendie de la vallée de la Rouge, dont les détails n’arrivent pas. Toutefois, cette construction ne figure pas au Plan triennal d’immobilisations 2022-2024. Le maire Denis Lacasse a confié à L’info que pour ce terrain appartenant à la succession de la famille Sarrazin, la Ville paie une somme mensuelle pour « garder » sa priorité sur la vente. À La Minerve, des projets sont avancés pour l’agrandissement de l’hôtel de ville en 2022 avec une subvention de 400 000$ et l’on souhaite acquérir la bibliothèque municipale pour 300 000$ via une subvention et un emprunt. Rien n’est coulé dans le béton, tout reste à approuver.

3 – L’eau potable émerge une fois de plus dans les projets de la Ville

De l’eau brunâtre d’un robinet de Rivière-Rouge est monnaie courante pour plusieurs résidents. La Ville a pris la décision récemment de foncer et d’injecter les sommes nécessaires pour régler ce problème le plus tôt possible. Un nouveau puits a été localisé au parc Liguori-Gervais et tout près, une usine d’eau potable estimée à 5,2 M$ sur les trois prochaines années (210 000$ à la charge de la Ville) serait bâtie. À cela s’ajoutent une subvention de 265 000$ pour la construction du nouveau puits et qui sait combien encore? La Ville s’affaire à dénicher d’autres aides financières puisque le programme FIMEAU (Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau) qui couvrait 80% de la somme avec l’aide de la TECQ (Taxe sur l’essence et de la contribution du Québec), vient de passer dans le tordeur puisque le programme est suspendu. Selon le maire Denis Lacasse, la Ville doit dénicher au moins 30%, puisque l’on aurait le 50% disponible. L’inauguration du nouveau puits sera un événement important dans l’histoire de la Ville. Cependant, ça ne sera pas pour 2022. Le dossier continuera cependant de cheminer cette année.

4 – Marathon Desjardins: le virus sera-t-il sur la ligne de départ?

Malgré le variant Omicron qui se propage à toute vitesse dans le monde, tout pointe quand même vers la tenue du Marathon Desjardins de la Rouge le 9 octobre prochain. Après deux éditions d’absence, les organisateurs derrière l’événement espèrent le retour de la centaine de bénévoles plus que nécessaires pour la tenue de cette édition 2022. Il y a une bonne raison pour tenir le marathon: l’événement sportif le plus important de la région doit rester dans la conscience collective certes, mais aussi auprès des coureurs qui doivent forcément se souvenir que ce marathon est au calendrier vers la même date, année après année. Et comme le disait Virginie Laurent, derrière l’organisation, récemment dans nos pages: « nous avons décidé de reprendre le marathon parce que l’on croit sincèrement que c’est l’un des événements majeurs de la région et l’on ne veut pas le perdre. Ça permet aussi de faire rayonner la région. […] C’est à peu près certain que l’on devra s’adapter, mais il aura lieu, ce marathon ». L’ouverture des inscriptions est prévue pour ce printemps. Les bénévoles qui souhaitent prêter main-forte à l’organisation du marathon peuvent joindre le 819 275-2577.

5 – Accès aux plans d’eau

Alors que les berges des lacs et rivières sont le plus souvent du domaine privé, plusieurs réclament une meilleure accessibilité à l’eau, une ressource publique. Ainsi, les uns se font gardiens de la qualité du milieu aquatique, mais aussi de leur quiétude, voire de leur investissement. Les autres veulent eux aussi profiter des plans d’eau. Des municipalités ont acquis – ou tentent d’acquérir – des terrains riverains pour répondre aux besoins de nature de la population, pensons notamment à Lac-Supérieur et Mont-Tremblant. Pendant ce temps, des citoyens demandent aux autorités de limiter le stationnement de rue dans certains secteurs achalandés, comme à Labelle. Contrôler? Démocratiser? Sécuriser? Protéger? Un dossier d’actualité qui refera surface, au retour du beau temps.

6 – Agrandissement ou non de l’hôtel de ville de Rivière-Rouge?

Autre sujet brûlant d’actualité pour les Riverougeois: l’agrandissement et la rénovation de l’actuel hôtel de ville. Malgré une importante subvention du gouvernement et le sérieux problème d’inaccessibilité pour les personnes à mobilité réduite, les contribuables se sont manifestés contre le projet. Avec le projet de marina, celui-ci s’est transformé en enjeu lors de la dernière campagne électorale. Justement, l’actuel maire Denis Lacasse a été élu sur la promesse qu’il verrait à l’« abolition du projet d’agrandissement de l’hôtel de ville ». M. Lacasse s’était engagé à relocaliser des services au bureau satellite de l’hôtel de ville du secteur Ste-Véronique en injectant de nombreux dollars pour une mise à niveau du bâtiment. Mais, en dernière heure, dans le récent Plan triennal d’immobilisations 2022-2024 de la Ville adopté à la mi-décembre, le nouveau maire semble poursuivre le projet du conseil précédent en plus des rénovations des locaux d’affaires municipaux. En effet, un agrandissement estimé à 4,7 millions de dollars (M$) y figure et on voit clairement qu’en 2022, près de 1,5 M$ seront investis dans ce chantier par la Ville, le reste provenant d’un programme du gouvernement québécois.

7 – Camping: où sont les signatures sur l’acte de vente?

La vente du camping municipal du secteur Sainte-Véronique soulève des passions depuis l’annonce de sa vente à des mains privées il y a deux ans. Comme les quatre acheteurs n’ont toujours pas signé l’acte de vente selon les dernières nouvelles obtenues par L’info, il faut attendre pour savoir ce qu’il adviendra de ce joyau du secteur. Les campeurs doivent-ils craindre une hausse de coût de location de leur espace? Que le projet de la marina au lac Tibériade remplacé par un quai par le nouveau maire (bien que rien ne soit coulé dans le béton) attire trop de gens dans le secteur? Que les employés actuels seront remplacés? Que les nouveaux propriétaires souhaitent faire des développements qui gêneraient les campeurs et les résidents? Bien que divers problèmes repoussent la signature depuis des mois, le maire Denis Lacasse, lui-même du secteur Sainte-Véronique, veut s’assurer que tout baigne dans l’huile dans ce projet. Réponses en 2022?

8 – Élections provinciales: La CAQ mènera-t-elle encore?

Les prochaines élections provinciales auront lieu en octobre. Avec la pandémie, les Québécois ont amplement pu voir à l’œuvre le premier ministre Legault aux prises avec une gestion de crise qui n’en finit plus. Reste à savoir si notre région restera caquiste. Aux dernières élections, les citoyens des circonscriptions de Labelle et Bertrand avaient élu Chantale Jeannotte et Nadine Girault, devenue depuis ministre des Relations internationales et de l’Immigration, ainsi que responsable des Laurentides, après un règne péquiste ininterrompu de plus de 20 ans. Dans Argenteuil également, traditionnellement un bastion libéral, la caquiste Agnès Grondin l’avait emporté.

9 – Nouveau schéma d’aménagement à la MRC des Laurentides

Plus qu’une technicalité, le schéma d’aménagement représente le cadre du développement sur notre territoire. Limites des périmètres urbains, zones de contraintes, secteurs à protéger ou encore organisation du transport, le schéma d’aménagement est un document d’intention formulé pour créer un consensus régional autour d’une vision commune. Adopté en août dernier, la première mouture de ce nouveau schéma est entre les mains du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Cet hiver, selon l’avis ministériel que recevront les autorités régionales, l’échéancier des étapes subséquentes de ce processus sera annoncé. À noter qu’une consultation publique sera à l’horaire. Considérant les débats contemporains à propos de la gestion territoriale, l’adoption du nouveau schéma d’aménagement sera notable à plusieurs égards.

10 – Trop lent pour la haute vitesse

La compétition pour brancher les résidences à la haute vitesse se poursuit encore en 2021 dans Antoine-Labelle. Deux grands noms se profilent pour desservir: la CTAL (fibre optique) et Dérytélécom (câble). La première couvre déjà une bonne partie de la Rouge, les autres secteurs du territoire sont desservis par Déry ou un autre service. La CTAL n’a pas terminé ses travaux dans le secteur de L’Ascension, Nominingue, mais surtout à Lac-Saguay, en date du 16 décembre dernier. Dérytélécom est toujours sur la route à effectuer des branchements. Généralement, si la CTAL dessert votre rue, Dérytélécom ne peut offrir ses services, et vice-versa. Est-ce qu’une guerre de prix peut survenir? Actuellement, pour une entrée de 50/25 Mbps, un minimum aujourd’hui pour beaucoup de gens, le prix mensuel et les services diffèrent. Reste à voir quand tous les secteurs de la Rouge seront entièrement branchés. L’an prochain? À l’heure où le télétravail est virtuellement la norme, ça urge.

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