Même si l’on arrive à joindre les « deux bouts »
La Villa Cartier vit avec un manque criant de personnel
Trop de résidences pour ainés vivent avec un manque flagrant de personnel pour pourvoir des postes de préposés, d'employés à la cuisine ou encore des infirmières auxiliaires. C’est le cas à la Villa Cartier de Rivière-Rouge. On a presque le doigt sur l’alarme.
La directrice générale Déborah Bélanger avoue que malgré tout la situation se maintient, mais il faut une solution et elle se tient dans l’embauche d’infirmière (une au minimum), des préposés et un chef en cuisine.
« En fait, nous avons une personne et des gens à la cuisine, mais il faut les remplacer: ils ne peuvent faire les trois repas sept jours par semaine. C’est là que ça devient compliqué », déclare sans ambages Mme Bélanger.
Le problème qui se vit en cuisine persiste depuis le départ en avril dernier du chef cuisinier. « On n’arrive pas à le remplacer depuis », déplore la directrice. Ce poste ouvert à la cuisine demande évidemment un ou une chef qui cuisine au-delà du fast-food.
Les soins sont couverts
Plus sérieux encore, la Villa Cartier doit engager une infirmière auxiliaire. « Ça prend effectivement une personne avec son permis de pratique valide, en vigueur. Avec le décret annoncé récemment par Québec, bien que je ne connaisse pas tous les détails, j’avoue que ça nous fait mal. Ça veut dire que l’on ne peut pas vraiment engager des infirmières auxiliaires de l’hôpital », regrette Mme Bélanger.
La clientèle, souligne-t-elle, ne manque pas de soins de santé ni de repas. Les résidents reçoivent la visite régulière d’un médecin. Mais c’est quand celle-ci n’est pas sur place qu’il faut pallier le service.
« À un moment donné dans tout ça, nous devons donner à nos employés les congés auxquels ils ont droit. Nous ne voulons pas les brûler à la tâche. » – Déborah Bélanger
On comprend que c’est plus une question de prévention d’épuisement pour l’équipe de la cuisine et une sécurité accrue avec la présence d’une infirmière auxiliaire. Pas facile toutefois de trouver la perle rare, malgré des mois de recherche. « Nous avons mis des annonces partout comme à Zone Emploi, votre journal, un peu partout. Même qu’autour de moi, les employés ont fait des recherches pour trouver des gens qui ont encore leur permis, même après leur retraite. Nous n’avons rien pour l’instant », soupire la directrice générale.
Selon elle, l’établissement couvre de temps à autre les plages horaires en retenant les services d’agences, mais c’est plutôt dispendieux et ces personnes ne sont pas du milieu. « C’est pourquoi nos employés sont toujours prêts à faire des heures pour que l’on ne se tourne pas vers les agences. Ils ont à cœur les soins de nos résidents », plaide-t-elle.
Prêt à s’asseoir avec la candidate
Si une infirmière auxiliaire répond à l’offre d’emploi de la Villa Cartier, on est prêt à l’accommoder dans les limites du raisonnable sur plusieurs points? « Oh oui, on est prêt à s’asseoir et parler, car nous savons qu’elles sont une denrée rare, les infirmières auxiliaires », répond Mme Bélanger.
Bref, il y a deux postes d’infirmières auxiliaires à pourvoir, un poste dans la cuisine (chef) et des préposés. « L’urgent, c’est l’infirmière. Si l’on peut en avoir juste une, super, et deux, c’est mieux », conclut Déborah Bélanger.
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