Inauguration de la maison La Traversée
Dix ans d’efforts couronnés de succès
La phase I de la Maison de soins palliatifs La Traversée est terminée. Un projet tenu à bout de bras par la communauté, dont l’inauguration officielle a eu lieu le 15 septembre.
Parce que parfois, il est bon de commencer par la fin. La dernière allocution de cette inauguration tant attendue a été celle d’Yves Gagnon, donateur privé majeur de la Fondation La Traversée: « On pourrait dire que c’est l’aboutissement d’un rêve, mais je dirais plutôt que c’est le début d’une belle aventure, celle d’une maison qui va permettre d’apporter le confort et la sérénité à ceux qui s’engagent dans la grande traversée. »
La semaine dernière, sous un couvert nuageux qui avait décidé de s’ouvrir pour illuminer le moment, la Maison La Traversée a été officiellement inaugurée. Les membres du conseil d’administration se tenaient fièrement devant leurs invités, devant leur communauté, devant ce qu’on visualisait depuis déjà plus de sept ans.
L’histoire de tout le monde
Lorsque la présidente de la Fondation La Traversée, Chantal Roussel, a pris la parole, c’était pour remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour que ce projet d’intérêt commun se concrétise, « parce que ce n’est pas un one man show ». Instigateur, membres fondateurs, administrateurs, bénévoles, donateurs, partenaires, équipe de soins. « Au risque de me répéter, c’est l’histoire de tout le monde, a-t-elle dit, et évidemment il y a la suite, que l’on devra écrire tous ensemble. » Par ailleurs, un gala des bâtisseurs aura lieu en février, espère-t-on, afin de souligner l’apport de toutes ces personnes qui ont collaboré de près ou de loin à cette réalisation.
« La mission que nous avons, c’en est une de 10 lits. Nous espérons que les quatre lits de cette phase seront le levier nécessaire pour que les six autres arrivent rapidement. Et si nous avons le mandat, nous, d’y arriver en 24 mois, vous avez donc, vous, le mandat de le dire à tout le monde, pour que ça arrive dans 24 mois », a lancé Chantal Roussel, une touche de défi dans la voix. L’auditoire, qui connait bien la femme d’affaires, a bien réagi à cet appel.
Luc Lefebvre, directeur de bureau de Chantale Jeannotte, a annoncé de la part de la députée de Labelle une contribution de 5000$ provenant du Programme de soutien discrétionnaire à l’action bénévole, afin de souligner cette inauguration. Au son des bouteilles de mousseux que l’on débouchait, le préfet de la MRC des Laurentides, Marc L’Heureux, a réitéré l’intention des maires de s’impliquer financièrement auprès de la maison de soins palliatifs. Le maire sortant de la Ville de Mont-Tremblant, Luc Brisebois, a parlé de fierté et d’impact régional de ce nouveau service, dont le territoire s’étendra de Mont-Laurier à Saint-Sauveur.
Accueillir notre premier patient
Cette inauguration célébrait non seulement une réussite, mais aussi une succession. Karine Bernard, directrice des soins infirmiers, était sur place. « L’équipe est en formation, les bénévoles sont intégrés, on est en peaufinage pour pouvoir accueillir notre premier patient, et notre première famille, dit-elle. Nous sommes en attente de l’agrément définitif de notre réseau de santé, mais c’est exactement le temps que nous avons besoin pour nous imprégner de ce que sont les soins palliatifs. » Selon elle, c’est une question de jours, ou de semaines, avant que cet accord ne soit délivré.
« Ce n’est pas glamour la mort, a dit Chantal Roussel, parce que cela nous confronte à nous-mêmes, et à se dire qu’un jour, ce sera nous. Toutefois, pour moi, la mort a toujours été comme la beauté d’un enfant. Un enfant, c’est vrai. Un enfant n’a pas de filtre, n’a rien à gagner ni à perdre. Alors une personne en fin de vie, c’est dans cet esprit-là qu’on doit l’accompagner, en prenant soin d’elle, sans jugement, tout cela gratuitement, et avec beaucoup d’amour. » Parfois, c’est la fin qui se confond avec le début.
Une longue quête
Rappelons que le parcours pour aboutir à l’ouverture de cette maison de soins palliatifs à Mont-Tremblant ne fut pas un long fleuve tranquille. C’est d’abord au sein de l’organisme Palliacco, qui offre des services aux gens en fin de vie, à leurs proches et aux endeuillés, que le projet a germé. Une fondation visant à amasser des fonds pour construire une maison de soins palliatifs dans la MRC des Laurentides a alors été créée, au début des années 2010. Rebaptisée « La Traversée », cette fondation a finalement choisi Mont-Tremblant comme lieu pour installer la maison. La Ville leur a cédé en 2016 l’ancien château Beauvallon, qui abrite aujourd’hui la Maison La Traversée. Mais il aura encore fallu cinq ans et combien d’activités et de campagnes de financement pour adapter et agrandir ce bâtiment afin qu’il réponde aux besoins des Hautes-Laurentides.
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