L’on s’attend à une année catastrophique
Beaucoup d’incertitudes à l’aéroport Mont-Tremblant
Pour l’aéroport international Mont-Tremblant à La Macaza, l’hiver doit bien se passer si on veut s’en sortir. La pandémie est au rendez-vous depuis mars 2020 et l’on ne voit pas la lumière blanche au bout de la piste.

À l’heure où le gouvernement caquiste poursuit sa distribution de soutien financier aux aéroports régionaux, une somme de 567 836$ a été versée à celui de La Macaza. Une aide qui s’avère importante pour l’administration aéroportuaire, qui souhaite maintenant reprendre ses activités plus à l’aise, dont la poursuite du trafic aérien dans le contexte de la pandémie.
Cette somme ne sert pas à régler les liquidités comme les factures régulières, assure la directrice générale de l’aéroport, Isabelle Proulx. « Les liquidités, c’est Développement économique Canada qui s’est occupé de notre cash flow, qui était à terre. En gros, cette nouvelle aide servira à éponger le déficit d’exploitation que l’on a subi l’an dernier, qui est d’ailleurs supérieur au montant de l’aide et celui que l’on prévoit jusqu’à mars prochain », commente-t-elle.
L’aide annoncée permettra aussi de défrayer les coûts de formation de la main-d’œuvre pour octobre et novembre, puisque les transporteurs ne payent pas cette note. Les équipes de travail à l’aéroport sont montées depuis 2008 et font tout pour faire tourner l’entreprise, selon Mme Proulx. « Elles sont formées par Air Canada. Prendre quelqu’un de nouveau, c’est jusqu’à huit semaines de formation à temps plein. Nous devons engager plus, car beaucoup ne réussissent pas les examens d’Air Canada et Porter », révèle-t-elle.
Quand même, plus d’un demi-million de rentrée d’argent, c’est bon pour le moteur économique, reconnaît Mme Proulx. Malgré tout, il faudra suer pour rentabiliser l’hiver 2021-2022, surtout après la dernière saison froide qui a créé des souvenirs peu enviables à la direction de l’aéroport.
Bien paré, car plein de bouées
Bien que l’on souhaite le service commercial, car il n’y a plus de vols de Porter et Air Canada depuis mars 2020, l’administration ne cache pas que remettre cette division sur le tarmac va coûter une « fortune ». Juste pour déneiger et dégivrer, l’exercice peut coûter entre 5000$ et 6000$, même pour deux petits avions non rentables.
« Tu gardes tes services et maintiens ta piste ou tu fermes », indique sèchement Isabelle Proulx.
Reprise des vols?
Isabelle Proulx a confirmé au journal que la reprise des vols de Porter ne s’adresse pas pour l’instant à l’aéroport international Mont-Tremblant, malgré la réouverture des frontières. « L’accent est mis sur les destinations d’affaires en premier lieu. Nous serons peut-être sur la liste en décembre. Pour l’instant, on n’en sait rien », explique-t-elle.
Mont-Tremblant est la 4ème destination touristique de Porter. Le téléphone sonne souvent, car la clientèle veut savoir quand les premiers vols commencent. « On espère être de leurs destinations, mais à quelle fréquence de vols? On ne reviendra sûrement pas à 17 vols par semaine. Il [Porter] va sans doute commencer par quatre ou cinq vols, ce qui va rendre difficile la rentabilité avec les employés à payer », poursuit la directrice générale.
De l’inconnu
Autre variable inconnue, est-ce que l’obligation du passeport vaccinal aura une incidence sur le nombre de passagers? En plus du passeport, faudra-t-il ajouter un test de dépistage rapide? « Ça pourrait geler des gens qui ne voient pas la pertinence du test pour deux jours de ski », conclut Mme Proulx.
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