Transport aérien régional
L’Aéroport international de Mont-Tremblant peut renaître
Un appui financier de 221 000 $ est accordé à l'Aéroport international de Mont-Tremblant (AIMT), situé à La Macaza, afin d’assurer la continuité de ses opérations et rétablir sa desserte régionale.
« Il faut repartir la machine », dit le président de l’Aéroport international de Mont-Tremblant (AIMT), Serge Larivière, en conférence de presse. C’est que depuis la fermeture des frontières canadiennes, cet aéroport régional vivote. « On le mentionne parfois, dit-il, 80% des vols de l’Aéroport sont internationaux. Alors quand tu fermes les frontières, cela enlève une bonne partie du trafic. » Cette situation a fait très mal, tant à leurs partenaires aériens que sont Porter Airlines et Air Canada, qu’à l’aéroport lui-même. À un point tel qu’on s’interrogeait, l’automne dernier, si l’organisation allait survivre à l’hiver.
L’Aéroport international de Mont-Tremblant reçoit donc une contribution remboursable conditionnelle de 221 000$ de Développement économique Canada (DEC).
Contexte de relance
« Nous voyons depuis plusieurs mois l’impact de la pandémie dans le milieu du transport, mais surtout dans celui du transport régional. Et c’est tellement important de s’assurer que dans le contexte de relance, l’accessibilité à nos régions demeure une priorité, parce qu’en dépendent votre économie, vos communautés, et notamment le développement touristique », a dit Soraya Martinez Ferrada, députée libérale d’Hochelaga et secrétaire parlementaire du ministre des Transports. Elle prenait la parole au nom de la ministre Mélanie Joly.
« On voit la lumière au bout du tunnel. Nos partenaires nous reparlent. La destination touristique de Tremblant fait partie des plans de ces transporteurs aériens. » Serge Larivière, président, Aéroport international de Mont-Tremblant.
Avec la baisse radicale de ses revenus liés au trafic aérien, la direction d’AIMT n’avait eu d’autre choix pour réduire ses frais d’exploitation, que de mettre à pied bon nombre de travailleurs. De la vingtaine d’employés habituels, trois sont encore en poste. Isabel Proulx, directrice des opérations, annonce que les réembauches reprennent grâce à ce soutien financier. En tout, neuf postes seront créés et quatre maintenus. « On va rappeler tranquillement les gens, dit-elle, en espérant qu’ils sont encore là. » Elle explique que cela prendra deux mois pour reformer les équipes de travail.
« On est un tout petit aéroport avec énormément d’ambition, cela veut dire cependant que nos travailleurs ont besoin d’être extrêmement formés dans toutes sortes de domaines. Alors de rebâtir l’équipe, ça va demander un effort important », décrit quant à lui le président d’AIMT.
La mairesse de La Macaza, Céline Beauregard, se réjouit de cette annonce à laquelle elle a assisté. « On est vraiment content que les emplois reviennent. C’est important pour notre petite municipalité, mais aussi pour notre région au grand complet. » Elle souligne qu’à part l’école de pilotage, on ne notait plus beaucoup d’activités en lien avec l’aéroport. Les allées et venues des touristes lui manquent.
Retour des touristes
Grâce à cette aide financière, l’AIMT procèdera aussi au rachat de véhicules de transport. Isabel Proulx explique que le parc de camionnettes Sprinter qui permettait d’offrir le service de navette aux visiteurs a dû être liquidé au plus fort de la crise. Maintenant, on se prépare vraiment au retour des touristes. D’ailleurs, cette aide ciblée permettra aussi à l’organisation d’effectuer l’entretien régulier de sa piste d’atterrissage, qui avait été remis à plus tard, et de réparer d’autres infrastructures.
Marie-Hélène Gaudreault, députée bloquiste de Laurentides-Labelle était sur place. « Pour moi, le résultat, c’est ce qui compte », lance-t-elle. En cours d’année, sa formation politique a notamment insisté sur la question du transport aérien régional au Québec. Selon elle, la période préélectorale est un moment bien choisi pour « se gâter ». Cette annonce est pour elle d’une grande importance pour la région.
Isabel Proulx confie n’avoir reçu aucune nouvelle d’Air Canada à ce jour. Porter Airlines, quant à eux, ont annoncé reprendre leurs vols en septembre. « Mais nous ne faisons pas partie des destinations des trois premiers mois, dit-elle. Seront-ils là l’hiver prochain? On l’espère, mais nous n’avons aucune confirmation pour l’instant. »
À noter que selon le site officiel du Gouvernement du Canada, l’obligation de passer trois nuits à l’hôtel sera levée à partir du 9 août à minuit, pour tous les passagers arrivant par voie aérienne, s’ils sont citoyens américains ou résidents permanents des États-Unis et considérés comme entièrement vaccinés. Tous les autres ressortissants étrangers qui répondent aux mêmes conditions pourront en faire de même à partir du 7 septembre.
L’AIMT peut se préparer à recevoir des voyageurs, car elle en a maintenant les moyens.
Impact sur l’économie régionale
Pendant la saison de ski, ce sont normalement quelque 15 vols d’avions commerciaux (78 places) qui atterrissent par semaine sur la piste de l’Aéroport international de Mont-Tremblant. Isabel Proulx, directrice des opérations et membre du CA du Réseau québécois des aéroports, parle d’environ 20 000 sièges pour cette seule période. Ces chiffres n’incluent pas les vols privés.
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