L’été 2021 s’avère un grand cru pour Les Gardiens du patrimoine archéologique

L’organisme basé à Nominingue a entamé des recherches entre les 3 et 10 juillet dans le secteur de Notre-Dame-de-Pontmain aux limites du Lac du Cerf, où des sites dits potentiels avaient été identifiés, pour créer l’inventaire de certaines zones.

« Ces sondages ont permis de mettre au jour notamment un foyer d’occupation vieux de près de 2000 ans. Des indices tels des grosses pierres rougies, des éclats de pierre taillée en chert (sorte de roche siliceuse, proche des silex) de Kitchisipi, une matière lithique distinctive, du graphite et autres vestiges sont maintenant portés à l’analyse des étudiants de l’Université Laval », indique Sylvie Constantin.

Les Gardiens du patrimoine, dont les figures de proue sont Mme Constantin (directrice générale) et Sylvain Généreux, ne travaillent pas seuls sur un site. Cet été, ils sont accompagnés de cinq étudiants, de trois membres de la communauté autochtone Anishinabeg de Kitigan Zibi et d’une équipe d’archéologues, dont Roland Tremblay et Francis Lamothe, qui a poursuivi les fouilles sur un terrain privé au Grand lac Nominingue. Tous sous la supervision de la professeure Karine Taché.

« Ces fouilles ont donné une fois de plus d’excellents résultats: des grattoirs de toutes sortes, des tessons de poterie, des pointes de projectile, des os blanchis résultats de la cuisine, des éclats de taille de pierre et autres trouvailles », se réjouit encore Mme Constantin.

Une précieuse collaboration

L’été dernier, malgré l’œuvre de la pandémie dans le monde, les Gardiens ont poursuivi les recherches dans la région. L’organisme s’est aussi rapproché, lors d’une rencontre sur un terrain à Nominingue, de membres de la communauté Kitigan Zibi. Une collaboration pour avancer les travaux s’établit et ils restent de mèche avec les Gardiens.

« Cette nouvelle collaboration nous amène à établir du partage durable tant au niveau culturel que professionnel. C’est un été exceptionnel dans ce rapprochement avec les Premières Nations. Des visites scolaires font partie d’éventuels projets communs », souligne Sylvie Constantin.

« L’introduction de nouveaux étudiants dans cette magnifique aventure est aussi une belle réussite. Cette relève assure ainsi la continuité de ces recherches, souhaitons-le, pour les années à venir. » -Sylvie Constantin

« La participation de l’Université Laval par l’entremise de la Professeure Karine Taché est particulièrement stimulante et documente de façon plus scientifique. Cela nous amène à de meilleures connaissances de l’occupation humaine, sept fois millénaire, sur notre région des Hautes-Laurentides », poursuit la directrice générale des Gardiens.

Centre d’exposition bientôt

Bonne nouvelle, le 1er juillet, les Gardiens ont pris place dans un grand local où s’ouvrira leur centre d’interprétation qu’ils ont souhaité et rêver depuis 15 ans. « Il sera dorénavant possible pour la population de venir consulter, s’informer et visiter l’exposition qui sera présentée vers la fin du printemps 2022 », conclut fièrement Sylvie Constantin.

Pour toute information supplémentaire, on peut joindre l’organisme au 819 421-2578 ou par courriel à info@lesgardiensarcheo.com. On peut aussi trouver les rapports de recherches des années précédentes sur le site Web www.lesgardiensarcheo.com et s’abonner à leur compte Facebook.