Pandémie dans les Laurentides
Une première baisse de cas constatée
Pour la première semaine depuis longtemps, la région des Laurentides constate une légère baisse des cas positifs de COVID-19. La vigilance est de mise malgré tout puisque les variants continuent de se propager.
« Après 4 semaines où on observait une hausse du nombre de cas dans la région, on a vu une baisse du nombre de cas hebdomadaires. On était contents de ça. On sait que si on suit les cas quotidiennement, ils fluctuent de jour en jour. On va voir dans les semaines qui suivent si ça se poursuit, on se croise les doigts », affirme le Dr Eric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides.
Malgré cette nouvelle plutôt encourageante, les variants s’étendent dans la majorité des MRC de la région. « Les variants sont maintenant 60 à 80% de nos cas. Ils sont plus contagieux. […] Toutes les MRC ont été touchées. Il n’y a pas de barrières géographiques aux variants, ça s’introduit rapidement dans les régions. »
Ce dernier affirme toutefois que ceux-ci se retrouvent « un peu moins dans Antoine-Labelle » pour le moment.
Le Dr Goyer en compte 195 variants confirmés. Il affirme aussi que le plus présent est celui du Royaume-Uni avec 185 cas. Bien que beaucoup moins présente, la souche sud-africaine a causé 6 cas sur notre territoire. On a également détecté la souche brésilienne dans 3 cas. Un nouveau variant a fait son apparition également et suscite l’intérêt de la Santé publique, celui du Nigéria.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) note encore un nombre élevé d’éclosions COVID dans la communauté sur le territoire. « On avait 69 en date d’hier (27 avril). Les milieux de travail sont les plus touchés avec 39 cas. Dans les écoles, on a 7 éclosions dans les écoles primaires et 12 dans les écoles secondaires. On a également quelques milieux de garde et deux de nos centres de détention qui sont touchés par des éclosions actuellement. »
Ne pas relâcher
Le Dr Goyer soutient qu’environ 50% des cas ont été en contact avec un cas connu. « C’est vraiment le respect des mesures en vigueur qui va nous aider à contrôler la situation par rapport à la troisième vague. »
Questionnée sur des assouplissements éventuels pour la région des Laurentides (surtout au nord) à l’approche de l’été et avec les cas qui se stabilisent tout de même, la Santé publique ne s’avance pas et considère prématurée toute décision en ce sens pour l’instant. Toutefois, le Dr Goyer suppose que cet été, comme les enfants ne seront pas encore vaccinés, les endroits comme les camps de jour devront certainement mettre en place, comme 2020, des mesures sanitaires. « C’est un peu dur de répondre à cela actuellement. On sait que l’an passé, on avait connu une baisse de la circulation du virus, un peu comme l’Influenza, ça circule moins l’été. Mais là c’est difficile à prédire à cause des variants », affirme-t-il.
Aux soins intensifs
Par ailleurs, des patients âgés de 60 ans en moyenne se retrouvent encore aux soins intensifs. On en compte 10 aux hôpitaux de Saint-Jérôme et Saint-Eustache. On en compte 13 qui sont hospitalisés. « C’est vraiment une proportion qui a changé par rapport à la première et la deuxième vague. On voit vraiment une différence au niveau de l’âge des personnes qui se retrouvent sur ces unités-là » ajoute Sylvain Pomerleau, directeur général adjoint programme santé physique générale et spécialisée, de l’enseignement et de la recherche.
Plus de 200 000 vaccins administrés
Caroline Chantal, directrice responsable du dossier de la vaccination contre la COVID-19 ajoute qu’une personne sur trois est maintenant vaccinée sur le territoire. Elle rappelle les clientèles cibles qui peuvent prendre rendez-vous :
-Les personnes de 60 ans et plus.
-Travailleurs de la santé qui sont en contact direct avec des usagers autant pour les travailleurs du CISSSLAU que des secteurs privés.
-Les travailleurs essentiels.
-Les gens atteints de maladies chroniques.
-Les personnes handicapées et leur proche aidant accompagnateur.
-Les femmes enceintes.
L’administration de la deuxième dose commence déjà à s’administrer dans divers secteurs dans les Laurentides également.
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