Une caserne de pompiers et de l’eau propre pour les contribuables

« L’objectif de la Ville pour la construction de la caserne est de profiter du programme RECIM (Réfection et construction des immeubles municipaux) où la Ville est éligible pour une aide financière jusqu’à 70% à cause de sa cote de dévitalisation. Nous sommes admissibles au maximum des subventions », explique le maire Denis Charette.

C’est donc une importante étape que l’on franchit aujourd’hui avec l’acquisition de deux terrains. « Il fallait identifier les terrains avant notre demande. Ce sont des terrains de l’ancien garage F. Sarrazin, en face du Tigre Géant », précise M. Charette. La Ville a déboursé environ 200 000$ pour l’acquisition, par le courtier immobilier Nicolas Rubashkin. Le conseiller municipal Alain Otto, lui aussi courtier immobilier, s’est retiré du dossier.

« Il y a un coût, mais la façon que nous travaillons, c’est de voir comment on peut financer le tout sans impacts aux contribuables. Et il existe des moyens pour y arriver », avance le maire. Il ajoute que si d’autres municipalités se joignent à la Régie du Service de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge, elles ne perdront pas leur caserne. C’est le montant qu’elles débourseront annuellement à celle-ci qui épongera la dette contractée par la Ville pour financer les 30% restants des coûts de construction de la nouvelle caserne.

Un terrain contaminé?

Les terrains acquis ont été décontaminés vers 2011, selon le maire. Ils sont conformes aux normes exigées par le ministère pour l’établissement de la caserne et toutes les conduites nécessaires y passent: il ne manque que les raccords, qui seront installés en temps et lieu. « De gros travaux qui ont duré plusieurs mois. Il y a eu des puits d’observation pour s’assurer que la décontamination a été faite en bonne et due forme. Nous, on refait une caractérisation, ce que l’on appelle la phase 1, afin de vérifier si le sol répond aux attentes du ministère », confie M. Charette.

Rappelons que l’actuelle caserne, près de l’aréna, n’est plus conforme aux normes de Québec, notamment par sa dimension (les camions sont beaucoup plus gros depuis quelques années et le matériel prend de la place). Le temps de réponse lors d’un appel et beaucoup de nouvelles obligations à respecter dans le cadre du schéma de couverture de risques auquel doit répondre la Ville ont également pesé dans la balance. C’est à la nouvelle caserne que seront basés les bureaux de la Régie SSI de la Vallée de la Rouge, dont les secteurs de La Macaza et Sainte-Véronique sont membres.

Les travaux devraient s’amorcer vers le printemps 2022.

Et le puits?

Par ailleurs, la Ville a octroyé le contrat pour les travaux de construction d’un puits de production, qui se trouvera au parc Liguori-Gervais. « La prochaine étape, c’est de creuser les puits sur notre secteur actuel et mettre à jour le plus vieux, pour les tests de pompage. Ça nous permettra de voir comment on pourrait reconditionner les puits actuels et le nouveau, en faire la caractérisation pour enfin définir quel type de filtration on devra utiliser pour le traitement de l’eau », explique le maire Charette.

Ces étapes seront suivies de la conception, la préparation des plans et devis et la surveillance pour le raccordement du nouveau puits au système de traitement existant.