Pour pallier au manque de bras québécois
Des Guatémaltèques en renfort dans l’érablière
Pour une troisième année, l’acériculteur Richard Radermaker a dû se trouver des bras à l’extérieur de la région, voire de l’Amérique du Nord. C’est en Amérique centrale, au Guatemala précisément, qu’il a recruté des hommes pour la saison des sucres, car les Québécois ne répondent pas. Cette année, la pandémie n’aide pas.
Fernando Anibal Caceres et Benjamin Marlin Lopez Saaverda sont au rendez-vous à l’érablière du secteur Sainte-Véronique, autant d’heures et de jours qu’il faut pour mener la tâche à bien. Arrivés il y a quelques semaines au Canada, les deux hommes ont fait leur quarantaine obligatoire, dans un camp près de l’érablière de 36 834 entailles cette année.
« Je manque de gars », déplore Richard Radermaker dès qu’il prend le téléphone pour répondre à L’info. Il a besoin d’un minimum de six hommes afin de boucler la saison. Sans succès auprès d’Emploi Québec pour recruter des bras, l’acériculteur affirme n’avoir reçu qu’un seul appel d’un Québécois, qui n’a d’ailleurs pas débouché. « Au lieu de prendre deux semaines et demie pour entailler les érables, ça m’a pris cinq semaines cette année. Je manque vraiment de gars. »
Il avoue que la COVID complique la recherche de main-d’œuvre. « Le gouvernement a beaucoup trainé dans les démarches pour les travailleurs de l’extérieur. En plus, dans le pays d’origine des gars, il y a des frontières fermées autour de plusieurs villages à cause de la pandémie. Ça a compliqué le recrutement. Les entreprises comme la mienne, ou plus encore celles des fermes, dépendent de cette main-d’œuvre. »
L’acériculteur a demandé les services de six hommes. Ils sont arrivés au compte-goutte, déplore-t-il. Il en cherche encore. « La première année, j’en ai eu quatre. La deuxième année, j’en ai demandé cinq et à la dernière minute, un m’a laissé tomber et je me suis retrouvé à quatre. Il y avait des Québécois avec eux. Cette année, j’avais deux Québécois, mais au mois de janvier, ils m’ont dit qu’ils ne revenaient pas. Pour moi, ça, c’est de la dernière minute. Bref, j’ai demandé cinq gars du Guatemala et j’en ai reçu deux à la mi-février. Pendant leur quarantaine, j’ai entaillé les érables avec quelques gars d’ici. »
Au moment où vous lirez ces lignes, un troisième Guatémaltèque aura rejoint ses compatriotes au bois après sa quarantaine, puisqu’il est arrivé à la fin de février. M. Radermaker affirme qu’il pourrait obtenir des bras de la Ferme Pitre bientôt, mais entre-temps, ça travaille dur.
Il faut payer
Richard Radermaker doit évidemment payer ces braves hommes qui ont quitté leur famille. En fait, il paie les honoraires des Guatémaltèques en plus des billets d’avion aller et retour. « Quand je transfère des hommes dans une ferme, je m’arrange pour qu’elle paie le billet de retour », précise-t-il.
Il rappelle que quand dans leur pays un dollar canadien vaut 1,63$, ça fait une coquette somme pour la famille au retour.
Quelle fin de saison?
Comment Richard Radermaker voit-il sa fin de saison? « J’avoue que je suis plus inquiet cette année que l’an dernier. Oui, j’ai le problème de main-d’œuvre, même locale. Ce qui fait que je suis en retard dans mes fuites. Hier ça coulait un peu, mais je n’ai que deux gars dans le bois alors qu’il m’en faudrait au minimum six. C’est certain que je vais perdre de l’argent, du sirop. »
Quiconque souhaite donner un coup de main à l’acériculteur peut lui téléphonant au 819 275-5232.
Voir plus de : Actualités
Il roule à 161 km/h dans une zone de 90 à Rivière-Rouge
La Sûreté du Québec (SQ) revient sur une interception pour un grand excès de vitesse dans la MRC d’Antoine-Labelle, plus …
Moisson Laurentides prêt pour la 26e édition de la Classique de golf
C’est le mardi 20 mai prochain que se tiendra le 26e édition de la Classique de golf annuelle de Moisson …
Condamné pour avoir laissé mourir son père
Tommy Champagne, 43 ans, de l’Ascension, a été condamné en mars dernier à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec …