Le camping de Sainte-Véronique est maintenant vendu

La vente s’élève à près de 1,6 M$ et l’élu indique que près de 5 M$ seront investis par les propriétaires. « Ce que l’on accepte, ce n’est pas que le chèque, mais un plan de développement, la hauteur des investissements et le respect de notre environnement », indique Denis Charette.

Il ajoute: « En plus du camping, la partie vendue est attenante aux terrains de M. Dumesnil (anciennement Centre Marie-Paule) et la partie arrière de la montagne jusqu’à la montée du Lac Noir, pour environ, on attend le final de l’arpenteur, 967 000 mètres carrés. Soit 238 acres. »

Combien reste-t-il?

Sur cette vente à 1,6 M$, combien reste-t-il à la Ville? Le maire ne divulgue pas la somme, mais confie qu’il y a des dettes reliées au camping. « Il y a des règlements d’emprunt et d’autres sommes investis. Nous avons investi au cours des dernières années, dont 50 000$ l’an dernier pour les salles, pour maintenir les actifs. Si tout va bien, les investisseurs veulent opérer cet été. Car ces gens sont sérieux: ils ne sont pas là pour maintenir le camping dans l’état actuel, mais le revamper et permettre le développement pour d’autres types de camping. Le camping ne ressemblera pas à quelque chose de grand comme celui de l’Estérel: rien de cette envergure. »

Marc Michaud a par ailleurs déjà habité la région pendant son enfance. Il est familier avec l’emplacement du camping.

Le maire laissera aux nouveaux propriétaires le soin de se présenter publiquement, en temps et lieu dans la région. Il se contente de dire à leur sujet: « Ces gens sont dans l’immobilier et les chaînes de commerce de détail. Ils sont bien connus aussi pour leurs investissements au Québec. Je peux tout de même ajouter que ça entre dans les valeurs de la Ville. »

De quelles valeurs parle-t-on? « On garde le pignon de la montagne, tout ce qui est aux abords du lac Tibériade, la plage municipale, nos installations pour les camps de jour, etc. La Ville ouvre tout de même la porte aux promoteurs pour du partenariat, des ententes. Ils sont prêts. Nous voulions des partenaires pour notre vocation récréotouristique et pour nous, le camping en est une. Du côté environnemental, leur développement est intéressant et respectueux. Ils ont bien compris nos valeurs et le fait que l’on veut garder l’identité du camping, tout en préservant le visuel. »

Aucun changement pour 2021?

Doit-on s’attendre à un impact sur la location des espaces en 2021? Le maire Charette se veut rassurant, précisant que les contrats de location avec les saisonniers sont signés et seront respectés par les nouveaux propriétaires.

Aussi, soulignons que l’usager ne verra point de transition importante qui l’affectera cet été sur le terrain. Certes, il y aura des travaux d’arpentage, confie le maire, en plus d’émissions de permis à l’urbanisme et l’environnement, mais ces mouvements seront pour ainsi dire invisibles pour l’usager. Les permis seront délivrés selon les exigences de la Ville et les travaux prévus cet été seront maintenus. « Quelques phases sont prévues dans leur plan de développement, mais il y a aura de la bonification importante dès 2022 », soutient le maire.

Au moment d’écrire ces lignes, Rivière-Rouge est en processus de transfert des titres aux nouveaux propriétaires auprès du ministère des Transports, puisque c’est lui qui a cédé l’espace à la Ville à une certaine époque.

Soulignons enfin que les promoteurs ont été approchés par un courtier immobilier spécialisé dans les sites de camping.