Deuxième tome pour l’auteure de La Minerve
Angéla Demers publie Là où les arbres applaudissent
L’auteure minervoise Angéla Demers a récemment publié son 2e roman chez Éditions Micheline Charette. Il fait suite au premier tome paru il y a quelques années, "Au retour des outardes". Rencontre avec l’auteure.
Le laps de temps entre les deux titres, huit ans, s’explique par la maladie de son mari duquel elle a pris soin. « J’ai tout mis en pause et là, avec le confinement, tout est sorti d’un coup », raconte-t-elle.
Le récit de Là où les arbres applaudissent se déroule à La Minerve, où réside Mme Demers, dans les années 50 et poursuit sur le thème du quotidien de jeunes femmes des Premières Nations rencontrées dans le premier tome. Ce livre est par ailleurs épuisé. Il faut l’emprunter dans une bibliothèque municipale.
L’auteure souligne le fait que le roman n’a rien d’une œuvre à caractère historique. « Ce n’est pas un roman de faits vécus non plus », confie chaleureusement Mme Demers, résidente connue dans son patelin. « Mais c’est la suite du précédent roman, que l’on n’a pas à lire pour bien apprécier le nouveau, c’est important à souligner. Dans les premières pages, je fais un retour sur le premier roman. Par contre, aujourd’hui mes personnages ont beaucoup évolué », poursuit-elle.
En quatrième de couverture, l’aguiche se lit comme suit: « Prise en charge par une nourrice et élevée comme un garçon à chasser et à pêcher, Canaléa, fille du Chef autochtone de la bourgade, se retrouve à La Minerve dans les Hautes-Laurentides. Veuve d’un homme blanc et toute jeune maman, Canaléa et son amie sororale, Zoé, y vivront diverses péripéties et y finiront leurs jours. Comment ces femmes des Premières Nations y sont-elles reçues à leur arrivée? Comment s’intègrent-elles et quelle part de leur vie d’avant apportent-elles à leur nouvelle communauté? »
Angéla Demers répète à quelques reprises qu’elle a 74 ans, comme si elle doit coucher sur papier tous les récits qu’elle façonne dans son esprit. Avec ce 2e roman, elle a appris. Ce fut une tâche plus simple et plus rapide sur le plan de la rédaction. Elle ne s’en cache pas.
L’expérience du premier roman a été formatrice pour elle. « Nous avons écoulé les 500 copies du premier roman et j’en aurais vendu facilement 100 autres. Même qu’en une seule journée, j’en ai vendu 200! C’est à la suite d’une messe où je me suis installée dans la salle communautaire pour les vendre que j’ai connu ce grand moment. C’était fou », se souvient-elle.
Quelques jours plus tard, les courriels ont afflué. « Je croyais que la tête allait me sauter tellement il y en avait! »
Confidence
« Tout ce livre je l’ai fait d’un doigt, confie Mme Demers, soulignant ainsi son manque d’habileté avec l’informatique. Je suis vraiment de base. Je me débrouille sur Word, mais à 74 ans, je n’ai pas d’intérêt pour l’ordinateur à part faire de la recherche sur Google. Je n’ai même pas de cellulaire! »
Aujourd’hui, en promotion de son dernier titre, rien n’est facile en cette pandémie. Pas de lancement, du moins à court terme, ce qui lui fait dire qu’elle ne connaîtra pas l’euphorie bien particulière de l’attention portée sur soi quand l’on vit un tel moment.
Une suite?
Angéla Demers planche-t-elle sur un 3e roman? « Oui, je sais où je m’en vais, mais je n’en dis pas plus à part le titre qui fait rire: Confidences en faisant la vaisselle. » Aucun lien avec les livres discutés ici.
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