Le sport le plus populaire en temps de pandémie?
Fort achalandage cet été pour le golf à Nominingue
Malgré la pandémie, si un milieu sportif, outre le plein air, a connu un franc succès cet été, c’est bien celui des clubs de golf au Québec. Du côté de Nominingue, on est très satisfait de la saison.
« Au départ on était loin d’être assuré du succès, lance d’emblée le directeur du Club et hôtel du golf de Nominingue, Réal Croisetière. Il fallait que le gouvernement donne le feu vert. Ce qui est arrivé. On était prêt. En plus, nous avons passé l’hiver à faire des travaux dans le bâtiment, notamment pour respecter les règles d’hygiène, mais aussi profiter de la période morte pour laver tout partout de fond en comble. »
En octobre, c’est la fin des golfeurs sur le green et comme dit Kerouac, « on retourne à la maison en octobre ». Réal Croisetière, dans son bilan de saison, explique ce qu’il croit faire le succès du parcours de sa municipalité. Il fait savoir à L’info que les gens ont beaucoup voyagé dans les Laurentides, comme ailleurs au Québec, et cela a eu des répercussions dans la location des chambres de l’hôtel et l’achalandage du restaurant, un des très rares à servir le déjeuner dans la Rouge.
« Il y a eu beaucoup de groupes en forfait. J’avoue que si l’on avait eu plus de chambres on n’aurait eu aucune difficulté à les louer les fins de semaine surtout. C’est une saison remarquable, vraiment. » Une heureuse tournure malgré l’absence de réceptions et de tournois de golf. Côté affaires donc, le directeur affirme que l’entreprise n’est pas dans le “rouge”.
Pas loin et moins cher
Retour sur le green, Réal Croisetière explique que beaucoup de nouveaux visages étaient au rendez-vous, certains à quelques reprises, pour une partie de golf. Il croit même en revoir plus d’un à la prochaine saison.
De ces nombreux nouveaux joueurs, plusieurs étaient de la région de Mont-Tremblant et de Mont-Laurier. « Bien des golfeurs qui vont à Tremblant jouaient ici cet été. Trop de gens là-bas? Chose certaine, venir c’est une courte distance de là-bas; nous louons moins cher nos chambres et demandons moins pour jouer. Et il y a moins de monde », souligne le directeur.
Celui-ci ne cache pas que les familles complètes qui louaient toutes les chambres pour leur réception annuelle n’étaient pas au rendez-vous cet été. « Avec la distanciation et le masque dans la salle de réception, elles ne pouvaient pas vraiment recevoir des accolades ou encore danser. En fin de compte, notre clientèle s’est surtout composée de groupes de golfeurs et aussi de couples. Parfois, des hommes et des femmes seuls. »
La direction de l’établissement a bien appris à gérer la pandémie et pour Réal Croisetière, ce n’est que partie remise pour l’an prochain. « En tout cas, plusieurs nous ont découverts. On croit que le bouche-à-oreille aura aussi un effet bénéfique. Déjà, des gens ont réservé pour l’an prochain! », termine le directeur.
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