Aide alimentaire
Du soutien vital et émotionnel demandé
Bouffe laurentienne, organisme d’aide alimentaire dans la MRC des Laurentides, a vu les besoins augmenter durant la pandémie et s’assure malgré tout d’offrir un support complet à la population en ces temps difficiles.
« Entre mars et juin 2020, on a connu une augmentation de plus de 93% des demandes d’aide. On a vu une petite baisse durant l’été, puis à l’heure actuelle, on est à 50% plus de demandes qu’avant la crise », explique Dominique Cadieux, directeur de l’organisme.
Celui-ci ne sera pas surpris de voir à nouveau les demandes exploser, puisque certains programmes prennent fin au gouvernement tels que la Prestation canadienne d’urgence (PCU). « L’économie est aussi en baisse, alors c’est sûr qu’on s’attend à plus de demandes », dit-il.
M. Cadieux affirme qu’aucun financement pour permettre à l’organisme de perdurer n’est récurrent. « Nous sommes soutenus de plusieurs façons tout de même, par exemple par la Fondation Tremblant, Centraide ou la Guignolée. Des individus versent des fonds également. Nous bénéficions d’un appui financier de nos gouvernements via le Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023 (PAGIEPS) », poursuit-il.
Grâce à ses partenaires, Bouffe laurentienne a pu amasser plus de 100 000$ en argent et denrées depuis le mois d’avril. « Avant, on chargeait pour se rendre aux comptoirs alimentaires afin de leur livrer la marchandise, mais on a arrêté de charger durant la crise. Ces sous ont donc couvert nos actions pour aider aussi. On roule encore sur les fonds COVID. »
Les initiatives et implications doivent se poursuivre pour pouvoir soutenir les comptoirs alimentaires. Bouffe laurentienne dessert en effet, 11 points de service dans la MRC.
Manque de bénévoles
Un important problème survient toutefois en ce temps de pandémie: le manque de main-d’œuvre. « Une de nos grosses difficultés c’est que nos comptoirs sont principalement gérés par des bénévoles plus âgés. C’est insécurisant de faire leur travail de bénévoles, surtout dans cette deuxième vague. Plusieurs craignent pour leur santé. Les mesures de sécurité chez nous sont en place bien sûr, mais ça génère quand même beaucoup de stress et d’anxiété », ajoute Dominique Cadieux. En ce sens, l’équipe de Bouffe laurentienne a justement embauché une intervenante sociale qui se présente aux différents comptoirs pour venir en aide aux bénéficiaires, qui eux aussi, vivent beaucoup de stress.
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