Plus que la COVID-19
Les aînés craignent le confinement
À la Résidence de Nominingue, comme aux Résidences Côme-Cartier, une chose est certaine pour la direction, la clientèle a une crainte de la COVID-19, mais plus encore, celle du confinement. La prudence sanitaire est de mise pour la 2e vague, mais pour le moral, c’est carrément une autre joute.
À la Résidence de Nominingue, la copropriétaire Maggy Bouchard explique que rien n’est facile pour la clientèle avec des troubles cognitifs. Certains sont même dépressifs à cause des mesures. « À la 1re vague, il y a eu une dégradation de la santé chez certains qui, avec des problèmes cognitifs, ne comprennent pas pourquoi on ne vient pas les voir ni pourquoi au début, les visites étaient à l’extérieur. Ils vivent une colère, de l’incompréhension, car pour eux, la COVID n’existe pas ou très peu. D’autres ont peur d’avoir le virus et se lavent régulièrement les mains et font très attention. De nos 18 résidents, nous en avons plus de la moitié qui, au niveau des cognitions, ont de la difficulté et ne comprennent pas ce qu’est la COVID ni pourquoi à l’interne nous appliquons des règles sanitaires strictes. »
C’est une surcharge pour le personnel des résidences, on devine. « Effectivement, poursuit Mme Bouchard, quand on doit expliquer à une personne qu’elle ne doit pas ramasser un masque au sol pour le ramener à la résidence ou au personnel, elle ne comprend pas: pour elle, le masque est “propre”. Quand on leur dit aussi de garder un deux mètres de distance, ils nous répondent que c’est comme être en prison ici, comme si on les contrôle. D’autres comprennent par contre. Alors nous gérons deux types de clientèle. »
Un personnel exemplaire
Déborah Bélanger, directrice aux Résidences Côme-Cartier, perçoit la même crainte auprès de sa clientèle. « Ce qui leur fait le plus peur, c’est de ne pas voir leur famille. Depuis hier [1er octobre], elle est confinée à nouveau. Elle a le droit, cette fois, de ne voir qu’un seul proche aidant, aucun visiteur ou bénévole. À la 1e vague, personne n’entrait ici. »
À savoir si certaines personnes présentaient des problèmes depuis mars dernier, Mme Bélanger répond non. Elle tient à rassurer les parents et amis de sa clientèle que le personnel fait un travail exemplaire dans les circonstances et la direction est de tout support.
Avec la deuxième vague de la COVID-19, on redouble de prudence entre les murs des résidences pour aînés du Québec, fortes de l’expérience de la première vague cet hiver.
Le moral de l’équipe sur le plancher aux Résidences Côme-Cartier, comme celui des résidents, en prend un coup avec la 2e vague. « C’est assez difficile pour eux, notre clientèle. Ils sont résilients, mais d’un autre côté, avec le déménagement, ça amène un petit velours. Comme ça bouge beaucoup, je leur parle de la nouvelle résidence », indique Déborah Bélanger, directrice générale des Résidences Côme-Cartier. La résidence déménage en effet à la fin d’octobre dans son nouveau bâtiment sur la rue L’Annonciation Sud.
« C’est certain que l’on redoublera de prudence, explique Déborah Bélanger. C’est sûr que l’on est plus inquiets, plus vigilants. »
Prudence
À la Résidence de Nominingue, le copropriétaire Pierre Charbonneau explique à L’info que l’application des mesures de prévention est prise très au sérieux. « La région a été épargnée à la 1re vague, mais la 2e nous inquiète, car nous avons des personnes vulnérables ici. Cet été d’ailleurs, nous avons pris la décision de ne pas aller dans les commerces et de tout faire livrer, car il y avait beaucoup de touristes et villégiateurs dans la région. On continue pour la 2e vague. On renforce nos mesures d’hygiène encore plus. »
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